Joe Biden présente la composition de son équipe, Jennifer Granholm secrétaire à l'Énergie

  • AFP
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Joe Biden a annoncé jeudi la composition de l'équipe qui devra faire face à la "menace existentielle" du changement climatique, dont la parlementaire Deb Haaland, qui devrait devenir la première ministre amérindienne de l'histoire du pays, et l'ex-gouverneure Jennifer Granholm, en charge de l'Énergie.

Le président américain élu a choisi Mme Haaland, 60 ans, pour diriger le ministère de l'Intérieur, nouveau symbole de la diversité souhaitée par le démocrate dans son futur gouvernement.

Dans un communiqué, M. Biden a en outre confirmé son intention de nommer l'ancienne gouverneure du Michigan Jennifer Granholm comme ministre de l'Énergie, et Michael Regan, un Afro-Américain ayant travaillé dans les administrations de Bill Clinton et George W. Bush, à la tête de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). "Cette équipe brillante, novatrice et qui a fait ses preuves sera prête dès le premier jour à affronter la menace existentielle que représente le changement climatique", a salué Joe Biden.

Si sa nomination est confirmée par le Sénat, Deb Haaland deviendra la première Amérindienne à occuper un poste ministériel, et pas n'importe lequel : le ministère de l'Intérieur, un vaste département qui gère notamment les vastes ressources naturelles des terres fédérales, comme les parcs nationaux, mais aussi les réserves indiennes.

Membre de la tribu Laguna Pueblo installée au Nouveau-Mexique, elle sera également chargée d'appliquer l'ambitieux programme de M. Biden pour lutter contre le changement climatique. Il a ainsi promis ne plus accorder de permis de forage gazier ou pétrolier sur les zones fédérales.

Mme Haaland "a passé sa carrière à se battre pour les familles, dont les Nations tribales, les communautés rurales et les communautés de couleur", a dit jeudi le président élu. Sa nomination est un moment "historique" pour les États-Unis, a applaudi l'ancienne secrétaire d'État et candidate démocrate à la présidentielle de 2016 Hillary Clinton, sur Twitter.

Michael Regan, nommé jeudi par Joe Biden à la tête de l'EPA, s'y était déjà longtemps occupé des questions de qualité de l'air sous les mandats de Bill Clinton et George W. Bush. Il est depuis 2017 à la tête du département de l'Environnement de l'État de Caroline du Nord.

Les appels à ouvrir le gouvernement aux minorités se sont multipliés depuis la victoire de Joe Biden, qui a promis un gouvernement "qui ressemble à l'Amérique".

Jennifer Granholm, 61 ans, fine connaisseuse du secteur automobile et partisane des énergies « propres », aura quant à elle la charge, en tant que ministre de l'Énergie, de mettre en œuvre certains points clés du programme de M. Biden, comme le développement des alternatives aux énergies fossiles et de bâtiments moins gourmands en énergie. Cette ancienne gouverneure du Michigan de 2003 à 2011 a eu l'occasion de se frotter aux grands groupes automobiles basés à Détroit. Elle avait notamment travaillé avec M. Biden quand il était vice-président de Barack Obama à la mise en place du programme de sauvetage de l'industrie automobile en 2008.

Joe Biden a également annoncé la nomination de Brenda Mallory en tant que présidente du Conseil sur la qualité environnementale, Gina McCarthy comme conseillère nationale sur le climat et Ali Zaidi comme conseiller national adjoint sur le climat.

M. Biden présentera les membres de cette équipe samedi dans sa ville de Wilmington, dans le Delaware.

Commentaires

aramits

Il y a des manques dans cette fine équipe. Je ne vois personne chargé d'empêcher la chaleur du soleil, d'empêcher que le froid apparaisse en hiver et que la chaleur vienne nous embêter en été en faisant fondre les glaçons. Il devrait regarder en France, on en a tout plein de ces compétences citoyennes réunies dans un amphi pour pondre ces trucs.

aramits

Sur l'aspect de manquement : vous avez raison et je vous rejoins. Manquement d'expression de contradicteur qui s'exprime sur un site riche, documenté mais trop orienté du type à vous convaincre que la photosynthèse est possible en pleine nuit comme le vert-luisant moyen. Il faut oser et j'ose. Tant que je peux encore.
Sur l'aspect climato-scepticisme : Je préfère climato-réalisme, merci.
Sur l'adjectif ou adverbe dégoulinant : C'est le privilège de peu dire ou écrire et d'être bien compris. Je m'en excuse.
Sur le cynisme : Je comprends que vous le qualifiez ainsi vu que vous pensez que ce qui n'est pas vert, écolo est actuellement contraire à la norme sociale que dis-je, à la morale !

Francois Marfaing

Il y a 40 ans à la sortie de l’école, l’énergie et les matières premières étaient infinies. I y a avait bien quelques déches indésirables, ils étaient insignifiants et la planète était 100 % résiliente. Seuls quelques farfelus, comme René Dumont, nous mettait en garde contre la pollution ! Aujourd’hui le bilan est sans appel. Le réchauffement climatique est bien là et la disparition vertigineuse de nos commensaux végétaux ou animaux est indiscutable ! Le culte de la croissance infinie mesuré par l’évolution du PIB et partagé par l’ensemble de la classe politique parlementaire est à remettre en cause. Ce n’est pas moral c’est la constatation de la limite physique au sens scientifique.
Il est donc urgent de décortiquer, en évitant les polémiques et le confort des solutions radicales simplificatrices, et sans à priori, les raisons qui ont conduit à la situation actuelle et rechercher les solutions en sachant avec Albert Einstein :
"Qu’on ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème. "

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