Irak : le groupe BP a achevé sa mission pour développer le champ de Kirkouk

  • AFP
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La compagnie pétrolière britannique BP a annoncé mardi avoir achevé sa mission pour développer le champ de Kirkouk en Irak, sans pour l'instant envisager de rester impliqué dans le projet.

"Comme prévu, en décembre 2019, BP a achevé les travaux, les études et les recommandations sur le champ", a indiqué BP dans une déclaration transmise à l'AFP. BP n'est donc pour l'heure plus impliqué dans le projet alors que début 2018 il avait affiché l'ambition d'en doubler la capacité de production, ce qui laisse penser que le potentiel de développement n'est pas à la hauteur des attentes.

Il n'a en revanche pas voulu en dire plus, notamment sur le retrait de son personnel. "Il semblerait que les résultats de l'évaluation du champ l'an dernier ont été en dessous des attentes et BP n'a pas été capable ou n'a pas voulu donner son accord à un plan de développement avec NOC", la compagnie irakienne Northern Oil Company, explique à l'AFP David Fyfe, analyste chez Argus Media.

Selon lui, la situation politique chaotique en Irak, les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis et la bureaucratie locale ont pu également contribuer à la décision de BP. "Cela pourrait ne pas être la dernière entreprise étrangère à envisager une réduction de sa présence en Irak si ces facteurs persistent", prévient M. Fyfe.

Le groupe britannique rappelle avoir signé en 2013 un contrat avec NOC et le ministère irakien du pétrole afin d'étudier le potentiel de Kirkouk. Ce partenariat a été perturbé par le chaos créé en 2014 par la percée du groupe djihadiste Etat islamique (EI) et BP avait dû cesser le travail lorsque les combattants kurdes (peshmergas) s'étaient emparés des champs.

Début 2018, BP s'était ensuite mis d'accord avec les autorités irakiennes pour développer la production du champ. Sur son site internet, la compagnie britannique estimait qu'il était possible de récupérer 9 milliards de barils sur le champ de Kirkouk.

BP a une longue histoire avec l'Irak puisque le groupe - pas encore connu sous le nom de BP - avait aidé le pays à produire et exporter du pétrole de Kirkouk dans les années 1920. Le groupe britannique reste présent en Irak pour développer, en partenariat avec une compagnie locale et le chinois PetroChina, la production du champ pétrolier de Rumaila, situé non loin de la frontière avec le Koweït.

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