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La mise en service des réacteurs nucléaires EPR de Taishan en Chine a été une nouvelle fois retardée, a annoncé le groupe chinois CGN, qui gère ce projet en partenariat avec EDF.
"Les opérations commerciales de l'unité 1 et de l'unité 2 de Taishan commenceront en 2018 et 2019 respectivement", indique CGN, dans un communiqué publié sur le site de la Bourse de Hong Kong. Taishan 1 devait démarrer au second semestre de 2017, ce qui en aurait fait le premier réacteur EPR opérationnel au monde, suivi par Taishan 2 au premier semestre de 2018.
Aucun EPR n'ayant été mis en service à ce jour, le chantier a pris du retard à la suite de "vérifications expérimentales supplémentaires concernant la conception et l'équipement", a fait valoir CGN. Les deux réacteurs sont construits par une coentreprise franco-chinoise détenue à 30% par le français EDF. La mise en service de Taishan avait déjà été retardée à plusieurs reprises. Le dernier retard avait été annoncé par CGN en février.
EDF construit pour sa part un réacteur EPR en France, à Flamanville (Manche). L'électricien, qui a été contraint d'annoncer plusieurs fois des retards, prévoit désormais un chargement du combustible et le démarrage du réacteur à la fin du quatrième trimestre 2018. Le retard de Taishan n'aura "pas d'impact" sur le calendrier de Flamanville, a indiqué mercredi une porte-parole d'EDF à l'AFP.
EDF va aussi construire deux EPR à Hinkley Point en Angleterre. Areva construit également un EPR en Finlande pour le compte de l'électricien TVO. Le réacteur Olkiluoto 3 doit désormais être mis en service en mai 2019 après avoir accumulé les retards et les surcoûts.