Direct Energie ne craint pas l'arrivée des nouveaux concurrents

  • AFP
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Direct Energie, producteur et fournisseur alternatif d'électricité et de gaz, ne craint pas l'arrivée de nouveaux acteurs comme Total sur le marché des particuliers, a indiqué vendredi Xavier Caïtucoli, son PDG et confondateur.

"Avec les nouveaux entrants qui arrivent, Total, Eni etc. on ouvre plusieurs fronts. Cela ne nous fait pas peur, parce qu'on a la concurrence dans notre ADN, mais évidemment on est mobilisés parce qu'on tient à notre position de troisième acteur français de l'électricité et du gaz", a-t-il dit dans un entretien à l'AFP. "Je ne vois pas comment dans les prochaines années (cette position) pourrait nous être contestée. Parce qu'il est compliqué, même si l'on est très riche et très gros, de conquérir comme ça plusieurs millions de clients", a-t-il ajouté.

Libéralisé en 2007 pour les particuliers, le marché français de l'énergie reste écrasé par les opérateurs historiques, Engie dans le gaz et surtout EDF dans l'électricité. Direct Energie a toutefois réussi à conquérir une troisième place dans l'électricité et une quatrième dans le gaz (derrière la filiale française de l'italien Eni).

Total vient cependant d'annoncer le lancement d'une offre de gaz et d'électricité pour les particuliers sous le nom "Total Spring", avec l'ambition de devenir le plus gros fournisseur alternatif en France. Le groupe Butagaz a aussi annoncé récemment une offre destinée aux particuliers. Cdiscount (groupe Casino) lancera aussi une offre énergie la semaine prochaine. "Cela ne remet absolument pas en cause nos objectifs: on a annoncé 2,5 millions de clients cette année, on les a déjà, et on confirme notre objectif de 4 millions de clients avant 2020", a indiqué Xavier Caïtucoli, qui a cofondé Direct Energie il y a quatorze ans avec Fabien Choné, aujourd'hui directeur général délégué du groupe.

Face aux autres acteurs principaux, "on est le seul qui n'est pas un mammouth multinational. La différence se lit dans nos gènes: on est moins riches qu'eux mais on n'est pas moins malins et on est sans doute plus agiles", fait-il valoir. "L'enjeu de l'ouverture du marché, c'est des prix compétitifs mais c'est aussi la qualité de service et de nouveaux services", a-t-il conclu.

 

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