EDF signe un accord de coopération nucléaire pour décarboner l'acier en Italie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le groupe électricien français EDF a annoncé mardi avoir signé un accord de coopération nucléaire en Italie avec la fédération des industries de l'acier pour accélérer la décarbonation du secteur, dans ce pays sorti de l'atome depuis près de 35 ans.

L'accord vise à "à promouvoir la coopération dans l'utilisation de l'énergie nucléaire au service de la compétitivité et de la décarbonation du secteur sidérurgique italien", très émetteur de gaz à effet de serre, a indiqué EDF dans un communiqué.

Ce "memorandum" de coopération a été signé avec l'énergéticien italien Edison, le fabricant italien de centrales électriques Ansaldo Energia, le développeur de techonologies nucléaires Ansaldo Nucleare et Federacciai, la fédération italienne des industries de l'acier.

Il "marque un nouveau jalon dans l'établissement d'une feuille de route pour la relance de l'option nucléaire en Italie", a déclaré Nicola Monti, directeur général d'Edison cité dans le communiqué.

L'Italie ne produit plus d'énergie nucléaire depuis les annnées 90 après la décision du pays, par referendum, de sortir de l'atome civil dès 1987 après l'accident de Tchernobyl.

Avec cet accord, les signataires s'engagent "à évaluer les possibilités de co-investissement dans la nouvelle énergie nucléaire et, notamment, dans la construction en Italie de petits réacteurs modulaires (SMR) au cours de la prochaine décennie, en utilisant la technologie SMR portée par EDF, l'expertise d'Edison et les capacités d'ingénierie et industrielles d'Ansaldo Energia et d'Ansaldo Nucleare", selon le communiqué d'EDF.

EDF devait mettre au point pour 2030 environ un premier modèle de petit reacteur nucléaire baptisé Nuward, mais il a récemment indiqué revoir ses plans pour travailler sur une autre conception.

Les parties s'engagent en outre à "explorer les possibilités d'approvisionnement de moyen ou long terme en énergie nucléaire en utilisant prioritairement la capacité sur l'interconnexion déjà en service entre l'Italie et la France et en contribuant ainsi à la décarbonation de la production d'acier en Italie".

"Grâce à de tels accords, l'Italie pourrait devenir, d'ici quelques années, la première nation au monde à produire de l'acier entièrement décarboné", a déclaré Antonio Gozzi, président de Federacciai, dans le communiqué.

L'atome retrouve une certaine cote dans plusieurs pays européens, poussés par l'impératif de sortir des énergies fossiles.

nal/abb/spi

Commentaires

Studer
Il s'agit, même si ce n'est pas précisé, de fabriquer de l'hydrogène décarboné par électrolyse grâce à de l'électricité nucléaire, vu que les énergies du vent et du soleil, éminement variables, ne conviennent pas aux électolyseurs. Dans un premier temps, l'aciériste voudrait utiliser l'électricité fabriquée en France par nos centrales nucléaires quand celle-ci dispose de surplus, puis d'entrer en partenariat avec EDF pour la réalisation de petits réacteurs modulaires qui serait installé en Italie. C'est pertinent, reste à savoir si c'est politiquement correct.
APO
Avec la ligne LGV Lyon-Turin, on peut penser que ce tunnel sera aussi équipé de cables THT à courant continu, comme le Tunnel sous la manche, et que les échanges avec l'Italie et le Sud-Est de l'Europe ne vont faire qu'augmenter... Donc ce Nucléaire trouvera "preneur" la grande majorité du temps sur une année... L'Italie qui a des prix de l'électricité parmi les plus chers d'Europe de l'Ouest sur le Marché, doit se poser les bonnes questions sur la façon de produire de l'électricité la moins chère possible... De plus ce pays a été très touché par l'impact des prix et des volumes de Gaz russe donc une diversification de son Mix énergétique doit faire de plus en plus consensus dans ce pays pour diversifier ses fournisseurs "potentiels" d'énergie et le nucléaire y refait surface... (ce qui est logique...)
anis
history of EDF’s EPR (European Pressurized Reactor) projects has been problematic. The EPRs at Flamanville in France, Olkiluoto in Finland, and Hinkley Point C in the UK have faced significant challenges, including delays, cost overruns, and technical issues. These projects were supposed to represent the pinnacle of EDF’s nuclear technology, but they instead highlighted the company’s difficulties in delivering on time and within budget. For instance: - Flamanville: Initially expected to be completed in 2012, it has been delayed by more than a decade, with costs ballooning from an estimated €3.3 billion to over €12 billion. - Olkiluoto 3: The Finnish reactor started construction in 2005 with an expected completion date of 2009. However, it only began commercial operations in 2022, 13 years late, with costs increasing from €3 billion to approximately €11 billion. - Hinkley Point C This UK project, still under construction, has seen its costs rise from an initial estimate of £18 billion to over £30 billion, with delays pushing completion beyond 2027. In these projects, Siemens played a role in the early stages of development, but once it exited the EPR partnership, EDF struggled to manage these complexities alone. Critics argue that these failures are evidence of inadequate project management and technical shortcomings, especially when it comes to scaling up such sophisticated reactor designs. This track record does suggest that EDF might struggle with similar issues if Italy chooses to partner with them for new nuclear projects, especially for cutting-edge technologies like SMRs. EDF dependency on external partners like Siemens underscores this potential weakness.

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