Elon Musk estime que la pénurie de semi-conducteurs sera de courte durée et plaide pour le nucléaire

  • AFP
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Elon Musk, patron du constructeur de véhicules électriques Tesla, a estimé vendredi que la pénurie de semi-conducteurs devrait se résorber prochainement, grâce à de nouvelles usines de puces qui sortent de terre.

Cette crise devrait se résoudre "à court terme", a-t-il assuré lors d'une intervention à distance lors de la Italian Tech Week à Turin, qui réunit depuis jeudi des start-up, fonds d'investissement et entrepreneurs du monde de la technologie. "Il y a beaucoup d'usines de fabrication de puces qui sont en train d'être construites", a fait valoir le multimilliardaire, ajoutant que cette augmentation des capacités devrait permettre de "fournir des puces d'ici l'année prochaine".

Dans le secteur de l'automobile, la demande de composants est très forte pour alimenter le boom des véhicules électriques, dans un contexte de reprise de l'activité après la levée des restrictions sanitaires dues à la pandémie de coronavirus. Or, les constructeurs se trouvent en concurrence avec d'autres industries gourmandes en puces - ordinateurs, smartphones, objets connectés - qui captent une bonne part de l'offre.

Tesla a jusqu'à présent pu contourner une bonne partie de la pénurie en utilisant de nouveaux modèles de puces et en réécrivant les logiciels en conséquence. Le groupe a livré un nombre record de véhicules au deuxième trimestre, faisant presque doubler son chiffre d'affaires et décupler son bénéfice net, qui a dépassé pour la première fois un milliard de dollars.

Plaidoyer pour le nucléaire

Dans un contexte de flambée mondiale des prix de l'énergie, Elon Musk a plaidé en faveur d'un recours accru à des centrales nucléaires, assurant qu'elles "ne présentent pas de danger". "À long terme, nous obtiendrons la plus grande partie de l'énergie par le solaire, l'éolien et l'hydraulique, mais les gens devraient aussi penser positivement à l'énergie nucléaire".

Elon Musk s'est dit "surpris" par la décision de plusieurs pays de tourner la page de l'énergie nucléaire alors que cette dernière est "tout à fait sûre". Selon le patron de Tesla, "il a été prouvé qu'il y a beaucoup plus de risques pour la santé avec les centrales au charbon qu'avec les centrales nucléaires". "Nous devrions avoir plus d'énergie nucléaire ou au moins ne pas fermer les centrales nucléaires que nous avons déjà, car je pense qu'elles ne présentent pas de danger", a-t-il souligné.

Cette vision est partagée par John Elkann, président du conseil d'administration du groupe automobile Stellantis, présent à la Tech Week pour dialoguer avec Elon Musk. Afin de "produire de l'énergie sans avoir à émettre du CO2", "le nucléaire est une solution qui existe, une solution sûre et une solution que nous devrions absolument développer fortement", a-t-il jugé.

"Les prix de l'uranium augmentent parce que des pays comme la Chine et l'Inde sont en train de se nucléariser et c'est une indication très forte de ce que nous devrions faire".

Parallèlement, l'industrie automobile s'engage fortement pour le développement des énergies renouvelables, a nuancé M. Elkann. "Je pense qu'en fin de compte le soleil, qui est la plus grande source d'énergie, sera la solution à long terme", a-t-il conclu.

Commentaires

ThierryB

Bonjour Jean-jacques Attia
Votre propos n'était pas trop long, merci d'avoir pris le temps de le rédiger.
Il y a encore un point qui m'interroge. En Allemagne justement, au cours des 20 dernières années les ENR se sont énormément développé dans le mix électrique. Pourtant dans le même temps, la part des énergies fossiles dans ce mix a fortement chuté. D'ailleurs celle du nucléaire aussi a fortement baissé. Pourquoi alors considérer que s'il y a plus d'ENR, il faut plus d'énergie fossile ou nucléaire ? Cela se heurte manifestement aux faits. Outre Rhin, ce sont bien les ENR, et notamment les 2 principales ENRi, éolien et solaire, qui se substituent aux énergies non renouvelables.

jean-jacques Attia

Bonjour ThierryB,
Plus la part d'ENRi augmente dans la production électrique, plus il faut de de centrales pilotables, à fossiles ou nucléaires, pour pallier leur intermittence. Cela ne se heurte pas aux faits mais aux discours des fabricants d'éoliennes et de panneaux PV. C'est une question d'équilibre pour le réseau européen. Ce qui ne veut pas dire que ces centrales pilotables vont produire tout le temps : les ENRi sont prioritaires sur le réseau. Si vent et soleil abondent, les centrales pilotables sont mises au ralenti, au grand dam de leurs exploitants, tandis que dans le même temps le prix sur le marché de l'électricité s'effondre.
Quand vous écrivez que la part des énergies fossiles a fortement chuté en Allemagne, elle est encore de 40% dans le mix. Et regardez plus dans le détail comment a évolué le facteur de charge des centrales . Quant à la production électrique des centrales à gaz, elle ne cesse pas d'augmenter. Le gaz pollue moins que le charbon, mais pollue quand même.
En Allemagne, les ENRi compensent la fermeture des centrales nucléaires, mais avec une qualité de disponibilité, de stabilité de prix, et au final de pollution qui n'a rien à voir.

A mon tour de vous posez une question : comment expliquez-vous que l'Allemagne ne parvienne pas à se débarrasser de son énorme production de CO2 ?

Quelques documents qui ont à mon sens leur intérêt :
https://www.sfen.org/rgn/allemagne-energiewende
https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/vers-quoi…

jean-jacques Attia

Vous ne souhaitez pas répondre à ma question ? C'est dommage.
Par contre, si le tableau que vous indiquez est connu, je préfère pour ma part celui qui est cité par Wikipédia en référence g1,1, beaucoup plus précis.
Vous restez sur l'idée qu'il est possible de comprendre l'évolution du mix électrique allemand dans les 20 dernières années sans regarder de plus près :
- les puissances installées des différentes sources de ce mix ( accessible là encore sur Wikipédia, quelques lignes sous le tableau g1,1). Or, il est remarquable que la puissance installée pour les sources thermiques fossiles (charbon, pétrole, gaz) n'a diminué que de 9 % depuis 1991, alors que celle des ENR a très largement dépassé ces dernières...
- la nature des échanges d'électricité de l'Allemagne avec les autres pays européens. Or, sans ces échanges, le système allemand n'est pas viable...
Comment expliquez vous qu'avec de plus en plus d'ENRi l'Allemagne continue d'émettre autant de CO2 ? Et que le prix payé par les citoyens allemands soit si élevé, quant les pro-éoliens affirment que le prix du kWh éolien est plus faible que celui du kWh nucléaire ?

ThierryB

Comme je vous l'avais dit, je ne suis pas spécialiste de la question alors je me renseigne et je me garderai bien d'expliquer des évènements économico-énergétique tant le sujet est complexe. Je pense d'ailleurs que de nombreux commentateurs de ce sujet ici et ailleurs feraient bien d'en prendre de la graine et de cesser cet ultracrépidarianisme à outrance.

En revanche je sais déceler un loup qui peut se cacher dans les démonstrations et c'est pour cela que je vous ai posé ces quelques questions qui ont mis en évidence certaines limites de votre raisonnement. Je vous remercie d'ailleurs encore d'avoir pris le temps de permettre cela.

Peu importe les puissances installées, ce qui est important, c'est bien les émissions de GES et force est de constater que celles-ci ont beaucoup diminué en Allemagne depuis la fin du siècle dernier (en parallèle du développement massif des ENR et ENRi qui se substituent à la fois au nucléaire et aux fossiles), comme le démontre ce graphique : https://www.cleanenergywire.org/sites/default/files/styles/gallery_imag…

jean-jacques Attia

Vous n'êtes pas un spécialiste de la question, cela va de soi. En même temps, vous produisez des documents de journalistes (Clean Energy Wire), ce qui n'est pas la meilleure manière, à mon sens, d'obtenir de vraies réponses. Mes raisonnements sont limités, j'en conviens, mais au moins je cherche des documents d'un autre niveau, comme les avis de l'Académie des sciences par exemple, ou ceux de France stratégie, ou encore de l'IFRI.
Détendez-vous sur les émissions de GES : elles diminuent en Allemagne depuis 1990, mais une part importante de cette diminution vient sans contestation de la modernisation du parc industriel en ex-Allemagne de l'Est. Ce qui se reflète aussi dans la diminution de la consommation d'énergie primaire. Que viennent faire dans votre raisonnement les autres courbes du graphique que vous présentez ? Un minimum de commentaire aurait été nécessaire, non ?
Et contrairement à ce que vous écrivez, les puissances installées comparées aux énergies réellement produites ont une grande importance : l'Allemagne ne pourra pas réduire ses émissions de GES comme elle s'y est engagée (et encore elle ne s'est pas beaucoup engagée sur ce plan), c'est justement à cause de ces questions là. Ses renouvelables ont pris la place du nucléaire dont elle a décidé de se passer, tandis qu'elle est très loin de pouvoir renoncer au charbon et encore moins au gaz (russe). Les quelques centrales nucléaires qui lui restent sont même tellement nécessaires qu'elle aura du mal à les fermer elles aussi. C'est sur les autres pays européens que les autorités allemandes comptent pour équilibrer leur réseau national, d'où l'importance pour elles, entre autres gâteries, d'avoir obtenu la disparition d'EDF en tant qu'entreprise d'électricité nationalisée. Merci à tous nos derniers gouvernements.
Je vous souhaite une bonne chasse aux loups, attention cependant : il s'agit d'une espèce protégée...

Rochain

Avec des noms ce n'est pas un faux, mais un avis personnel et non celui de l'institution à laquelle on appartient.
Le faux dont je parle et dont j'ai une copie est à l'entête de l'as est traduit le même genre d'info que celui avec des noms ce qui veut laisser entendre l'unanimité de l'as mais est donc un faux car il y a des opposant à ces idées et même des opposant majoritaires quand on voit le faible nombre des signatures de celui qui traduit des avis personnels...
Je crains que vous n'ayez pas les capacités intellectuelles suffisantes pour saisir ces nuances, d'après vos réponses.

jean-jacques Attia

A Monsieur Rochain, le "savant" qui prend les avis de l'Académie des sciences pour des Fake news !!!
Monsieur Théo a raison de dire que vous n'écoutez que vous-même.
Avez-vous trouvé des avis de l'Académie des sciences allant contre ceux que je vous ai transmis ?
Sur ce, je n'ai pas envie de passer plus de temps avec quelqu'un (je vous fais l'honneur de ne pas vous confondre avec un robot) qui n'a aucune honnêteté intellectuelle.
Bien le bonjour.

Serge Rochain

oui, j'ai des avis contraire en effet mais comme ceux que vous citez ce ne sont que des avis personnels qui n'engagent pas l'académie. Savez vous quelle est la seule institution qui ne publie que des avis unanimes ? Le GIEC car il est le mix de tous ce qui peut se croire sur le sujet. Et c'est pour ça que le GIEC n'écrira jamais que le nucléaire est indispensable ou qu'il doit être écarté.
Le GIEC ne connait que les sources carbonés ou décarbonées ! Lorsqu'il cite le nucléaire c'est toujours dans une liste ou il cite les "bas-carbones" dans laquelle on retrouve, l'éolien, les solaire.....tout ça au même niveau.
Vous devriez rester vous avez manifestement comme Théo et d'autres, et moi-même beaucoup de choses à apprendre ici.

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