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Le gazier allemand Uniper, passé près de la faillite après l'arrêt des livraisons de gaz russe, a annoncé jeudi qu'il allait provisionner près de 2,3 milliards d'euros sur ses bénéfices réalisés en 2023 en vue de remboursements liés à sa nationalisation en 2022.
Le montant final de ce paiement, exigible début 2025, dépendra des résultats de 2024 et sera payé à partir des liquidités existantes, a expliqué le groupe dans un communiqué.
Uniper s'était retrouvé asphyxié en 2022 après l'arrêt complet des livraisons de gaz russe, sur fond de guerre en Ukraine, obligeant le principal client du russe Gazprom à s'approvisionner sur le marché au comptant où les prix avaient flambé.
L'État allemand était venu à son secours, nationalisant le groupe grâce à une aide conséquente de 13,5 milliards d'euros. Il reste à déterminer quel montant de capital excédentaire a reçu Uniper et qui n'a pas été utilisé directement pour faire face à la crise, ce qui fera l'objet d'un remboursement obligatoire à l'État allemand.
Uniper est dans une bonne posture financière, en ayant fait état jeudi d'un bénéfice net ajusté de 4,4 milliards d'euros en 2023.
Le solde net annoncé est conforme à sa prévision qui s'établissait entre 4 et 5 milliards d'euros. De même, le résultat d'exploitation (EBIT) ajusté, à plus de 6,3 milliards d'euros, est dans les clous des prévisions, grâce à un bon environnement de marché.
En raison du droit européen de la concurrence et d'après le plan de sauvetage approuvé en décembre 2022 par la Commission européenne, le gouvernement devra revendre au moins 75% des actions du groupes, au plus tard en 2028.
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