Énergies marines renouvelables : plus de 4 800 emplois en France en 2020 selon la filière

  • AFP
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Les énergies marines renouvelables ont généré plus de 4 800 emplois en France en 2020, année marquée par le lancement des chantiers des 2e et 3e parcs éoliens offshore de l'Hexagone, indique mardi le bilan annuel de la filière.

Le secteur a généré précisément 4 859 emplois équivalent temps plein, dans une très large mesure chez les fournisseurs industriels (le bilan 2019 recensait 3.000 emplois), notamment dans les Pays de la Loire, en Normandie et en Ile-de-France. Quelque 1 500 créations de postes supplémentaires sont attendues pour 2021.

Quelque 1,5 milliard d'euros ont été investis dans le secteur l'an dernier, trois fois plus que l'année précédente, du fait de la construction et du raccordement des trois premiers parcs français, relève l'Observatoire des énergies de la mer. Le chiffre d'affaires des prestataires et fournisseurs a bondi de 173%, à 833 millions d'euros, et pour la première fois la majorité de leur activité est liée au marché domestique (71%), relève ce bilan.

Malgré le contexte sanitaire, "l'année 2020 marque un changement d'échelle pour la filière française, qui connaît un décollage grâce à la construction du premier parc français à Saint-Nazaire, et au lancement des chantiers de ceux de Fécamp et Saint-Brieuc", note Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster maritime français, à l'origine de l'Observatoire.

"Beaucoup d'observateurs craignaient que le retard français dans les énergies marines renouvelables se traduise par des créations d'emplois hors de France. Ce n'est pas le cas. La majorité de la valeur et des emplois issus des projets français sont bien ancrés dans notre pays," souligne-t-il.

Pour 2021, la poursuite des chantiers, l'entrée en construction du parc de Courseulles-sur-Mer et les futures fermes pilotes flottantes de Méditerranée constituent un important potentiel de croissance, estiment les représentants de la filière.

Le secteur en France est constitué de PME comme de grosses entreprises. Environ 10% sont des "pure players", les autres venant du BTP, de l'énergie ou encore de la construction navale. Outre l'éolien, les énergies marines renouvelables sont notamment l'hydrolien, le houlomoteur et l'énergie thermique des mers, qui suscitent investissements et emplois mais ne font pas l'objet de développement commercial.

Commentaires

virginie TOUCINHO

Bonjour à tous,
J'ose un tchi piquant.
Le prix production, TTC, à la pompe, à l'orteil etc... Oui, c'est un critère important... mais autant ? Vraiment. N'est-ce pas oublier l'essentiel ? L'argent, le monnaie ce sont les êtres humain(es qui sont à l'impression. La preuve... 750 milliards, pfff, magique ! Donc le problème ce n'est peut être pas l'argent. La capacité de production, le stockage, l'accessibilité, lutte contre la disparité (=inégalité), la préservation des ressources et de cette magnifique, généreuse et parfois féroce (comme ce doit de l'être une grande Dame) planète (Je parle de la Terre) et les connaissances acquises ou a acquérir. La situation ne manque pas de sujet. Surtout que si aujourd'hui (et le temps ne cesse d'être raccourci) nous sommes face à tant d'incertitudes, et de destructions, c'est aussi que durant des décennies, nos "sociétés" ont couru après le prix le plus bas en s'aveuglant sur les conséquences humaines et environnementales. Mon questionnement est peut être naïf mais la faisabilité, la réponse aux besoins et au défis climatiques ne devrait il pas être prioritaire à la rentabilité ? On meurt de froid et de faim pas d'un découvert bancaire même si c'est pas agréable à vivre.

Denis Margot

La distance entre un découvert bancaire et le froid ou la faim n’est jamais très grande, et on ne peut ignorer l’aspect financier pour s’attaquer aux questions climatiques. Jouer le climat contre les finances publiques c’est jouer à la roulette russe. La quête du prix le plus bas est un puissant moteur (et on peut s’en désoler) qui motive tout un chacun (même les plus ardents écolos). Et c’est aussi une composante essentielle qui détermine la « rentabilité ». Se soucier de sa propre rentabilité et demander au système (aux autres) de ne pas s’en préoccuper est une voie pour le moins aléatoire. Le jour où le coût environnemental sera inclus dans le prix de vente, on aura fait un bon pas vers la résolution du réchauffement climatique. Et ceci vaut pour le tube de dentifrice, la table de la cuisine, comme pour l’outil de production électrique, sujet qui anime ce forum. La bourse du carbone est sans doute un bon exemple où la finance et le climat tirent dans le même sens.

virginie TOUCINHO

Je ne dis pas d'ignorer le financier, simplement à l'heure actuelle il ne me semble pas la priorité. Je n'oublie pas qui à financé une grandes part des infrastructures, souvent à perte, directement ou par le biais de subventions ou de crédit d'impôt (J'ai encore souvenir du responsable de la cours des compte, faisant les comptes d'une vague de crédit d'impôts accordé sous le mandat de M. Hollande, l'usage n'a pas été la Recherche) Financer et rentabiliser ce n'est pas la même chose, surtout quand le mot rentabilité inclus les salaires très très voir très élevés de certains dirigeants de société, et le bien être des marchés financiers. Et je pense pas que la bourse de carbone et la protection du climat (écosystème) aillent dans le même sens. Ça permet à des industries puissantes et polluantes de s'offrir le droit de polluer. Donc si vous avez l'argent vous avez le droit de détruire ! De quel droit s'approprient-il l'air ? Et si acheter le privilège de polluer est plus rentable que de transformer sa manière de produire, je ne doute pas du choix qui sera fait. L'environnement ne doit pas se résumé à un prix de vente. Sinon, dites-moi, à combien estimez-vous la Terre ? Et sans complexe, si un jour, je meurs de faim d'avoir un compte bancaire dans le rouge-noir... Je volerais.La transgression s'impose quand la vie en dépend.

Denis Margot

Je ne ferai pas de commentaire sur votre dernière affirmation, tout ce que nous devons viser est précisément de construire un système où cette préoccupation est négligeable, sinon inexistante. Si la Terre, si la vie, n’ont pas de prix, il n’en demeure pas moins que nous vivons dans un système où l’argent est un fluide qui permet d’échanger des produits et des services, et que malgré tous les défauts qu’on veut bien lui mettre sur le dos (à tort ou à raison, on ne discute pas de ce point ici, ce serait trop long), ce fluide est là, qu’on l’utilise et qu’il permet tout de même certaines fonctionnalités qui s’avèrent utiles et profitables. Vous ne pouvez pas remettre en question ce système sans risquer de créer de très très fortes répercussions sur l’économie mondiale et sur la vie en général.

Votre critique de la bourse du carbone (BDC) est recevable, et il est vrai que sous un certain angle, elle permet à des industriels de polluer, mais c’est une vue qui me semble incomplète. Dans l’idéal, les États devraient interdire à tout le monde d’émettre des GES, puisque c’est de là que vient le mal. On est d’accord, en tout cas je l’espère, pour penser que cette solution ne fonctionnerait pas et mènerait droit au chaos. La BDC permet une adaptation graduelle d’une économie fortement émettrice de GES vers une économie carbo-neutre en incitant les industriels à changer leurs méthodes de production. Les plus vertueux en tirent un avantage concurrentiel alors que les retardataires risquent de se voir exclus du marché s’ils ne s’adaptent pas. Chaque année, les cibles GES sont abaissées et la course est de plus en plus sélective.

Il ne s’agit donc pas d’acheter un droit à GES (d’ailleurs, tout le monde possède ce droit, vous autant que moi), mais de contrôler ce droit et de l’amener vers un niveau compatible avec la préservation de notre planète. Et, oui, la BDC possède des inconvénients, celui que vous citez, et d’autres, dont celui qui consiste à surestimer sa production, fabriquer moins, et émettre moins de GES, non parce qu’on est performant, mais parce que la cible a artificiellement été placée trop haute. Aucun système n’est parfait, mais il existe des moyens de se prémunir contre les abus, et les nombreux exemples que je connais me font penser que dans leur grande majorité, les acteurs de la BDC jouent le jeu.

virginie TOUCINHO

Bonjour,
Je ne suis pas d'accord. L'argent n'est pas un fluide, c'est n'est ni organique, ni vivant. C'est un outil qui facilite les échanges. C'est un outil qui a de la valeur mais à lui donner trop de valeur, nous lui faisons perdre sa valeur première, sa raison d'être. Les échanges. Aujourd'hui, la plupart des mouvements boursiers (et encore plus les produits dérivés) ne reposent sur aucun échange, ne passe plus par le circuit de production. Pire, ils crée de la disparité social, qui n'a de cesse d'augmenter, et exclu des échanges un grand nombre de personne. La spéculation sur les produits alimentaires crée des famines, demandez aux assuré.es d'Enron se qu'ils pensent du fluide qui alimente leur assurance retraite. A très haut niveau d'usage, le profit est à sens unique et se nomme cupidité, qui n'a d'égale que la stupidité, demandez à M. Einstein si vous ne me croyez pas.
Pour la bourse carbone, qu'une adaptation graduelle est été mise en place, ok. mais était-il nécessaire d'en faire un Droit, alors qu'il est question de Devoir.

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