Chili : Engie mettra fin à ses activités de production électrique à partir du charbon d'ici 2025

  • AFP
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Le groupe français Engie a annoncé mercredi la fin de ses activités de production électrique au charbon d'ici 2025 au Chili, avec des fermetures ou des reconversions, et a relevé ses objectifs dans les renouvelables.

L'énergéticien a assuré dans un communiqué de "son engagement de fermer six unités (soit 0,8 GW) alimentées au charbon et de convertir les trois unités les plus récentes (soit 0,7 GW) au gaz ou à la biomasse d'ici 2025".

Le groupe, qui se présente volontiers comme un champion de la transition énergétique, s'était engagé en février à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027.

Il restait à cette date à Engie 4 gigawatts (GW) d'actifs au charbon. Outre le Chili, Engie possède encore des centrales à charbon au Brésil, au Maroc et au Portugal.

L'ONG Reclaim Finance a dénoncé mercredi la "décision scandaleuse" de prévoir des conversions au Chili, car "le gaz ou la biomasse ne constituent en rien des solutions pour le climat".

"Il s'agira ici probablement de gaz de schiste importé d'Argentine ou des Etats-Unis, avec un bilan carbone encore plus nocif que le charbon", estime sa directrice, Lucie Pinson.

Quant à la biomasse, elle a dénoncé le principe de "couper des forêts pour créer de l'électricité".

Engie a également annoncé mercredi le développement d'un portefeuille d'énergies renouvelables de 2 GW au Chili. C'est 1 GW supplémentaire depuis la dernière annonce en 2019.

Ce "plan de transformation complet" des activités du groupe dans le pays suppose un investissement de 1,5 milliard d'euros d'ici 2025. Il prévoit de réduire de 80% d'ici 2026 les émissions de CO2 de ses activités de production d'énergie dans ce pays.

 

Commentaires

Blin Jean

Ces grands groupes (Engie, Total pour ne citer que les français) ne font leur chiffre d'affaires que pour une hausse continue des dividendes de leurs actionnaires et patrons-cadres supérieurs. Ce qui se vend bien selon la mode du moment, ce qui plait (la fameuse modernité) c'est aujourd'hui la lutte contre le réchauffement climatique. Ce prétexte apparemment vertueux permet toutes les dérives : couper des forêts pour faire de la biomasse ou poser des hectares de panneaux photovoltaïques (1.000 ha de pins à détruire dans le bordelais, que dit le maire EELV de Bordeaux ?), des centaines d'éoliennes en mer là où les pêcheurs ne pourront plus aller faire leur métier (et c'est l'espagnol Iberdrola qui en profite), des locations pour 20 ans de champs d'éoliennes là où les paysans pourraient produire des légumes mais le loyer les orientera vers une rente électrique, et tout cela parce que ces groupes et leurs lobbystes ont convaincu les gouvernements successifs de subventionner fortement leur activité avec nos taxes.

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