Éolien en mer : inquiétude des pêcheurs côtiers malgré les avis scientifiques

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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"L'éolien en mer va nous pousser dans la tombe". Malgré des avis scientifiques plutôt rassurants, les pêcheurs côtiers s'inquiètent des projets de parcs éoliens en mer, décidés par l'État dans le cadre du développement des énergies marines renouvelables (EMR).

Ces dernières semaines, ils ont manifesté à Saint-Brieuc puis à Caen et à Malo-Les-Bains, près de Dunkerque. Parmi eux, certains ne sont pas directement touchés par un projet mais se sentent concernés. "On a fait l'effort" de faire le voyage jusqu'en Bretagne fin mai pour manifester "car c'est très important (...) Il n'y a pas les Bretons d'un côté et les Méditerranéens de l'autre. La pêche artisanale, c'est un tout", explique à l'AFP Pierre Morera, président du comité départemental des pêches du Var. Lui sort en mer chaque jour, seul sur son bateau de neuf mètres. "L'éolien en mer va nous pousser dans la tombe", prédit-il, persuadé que ses côtes, un jour ou l'autre, seront aussi ciblées.

Car ces implantations industrielles sont édifiées à proximité ou dans le champ d'activité de ces pêcheurs côtiers qui voient l'environnement, jusque-là préservé de leur secteur de pêche, bouleversé. "82% de la flotte de pêche française, ce sont des bateaux de moins de 12 m avec une limite de navigation (au large des côtes) de 20 milles (soit 37 km)", explique Johnny Wahl, basé à Oléron. Dans ces secteurs, "on est sur des fonds de 50/60 m, pile la zone où vont être implantés les parcs éoliens. C'est pour ça qu'on est les plus impactés", développe le vice-président du comité régional des pêches de Nouvelle Aquitaine.

L'éolien en mer, "ça veut dire qu'on privatise une zone de pêche artisanale alors que ce type de pêche est le plus durable et responsable qui soit", regrette Julien Tréhorel, installé à Erquy, en baie de Saint-Brieuc. Ce patron-pêcheur a été condamné en mai avec deux confrères à une peine d'emprisonnement avec sursis pour violences et menaces de mort à l'encontre de gendarmes.

Dans la baie, "la ressource se porte super bien. Quand la ressource va bien, les comptes se portent bien (...) On est des pêcheurs de poissons, pas des pêcheurs de chèques", réplique-t-il en réponse aux compensations financières proposées par le constructeur du parc en baie de Saint-Brieuc, Ailes Marines (groupe espagnol Iberdrola).

« Stress » pour certaines espèces

"Les gens ne se rendent pas compte que ces parcs éoliens, c'est un vrai chantier sous l'eau", regrette Olivier Becquet, basé au Tréport (Seine-Maritime) et vice-président chargé de l'environnement au comité régional des pêches de Normandie.

Outre la partie émergée de chaque éolienne, généralement voisine de 200 m avec les pales, la partie sous-marine, qui arrime la structure aux fonds par des socles en béton, peut atteindre jusqu'à 50 m. Sept parcs sont prévus selon ces techniques, différentes de celle utilisée pour l'éolien flottant.

Des études scientifiques, incomplètes selon les pêcheurs, ont été menées avant les travaux pour évaluer leurs incidences sur l'environnement marin. "Pendant la durée des travaux, c'est difficile à dire, l'impact est inconnu. Il peut y avoir un stress passager pour certaines espèces", estime Spyros Fifas, chercheur à l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). "Mais une fois le parc en activité, il n'y a pas d'impact majeur" et parfois même des effets positifs "d'agrégation" de certaines espèces sur les structures éoliennes qui font office de "récifs", dit-il, en s'appuyant sur l'expérience de pays européens, tels la Grande-Bretagne, la Belgique ou les Pays-Bas.

Ceci dit, chaque configuration de site est différente, admettent les scientifiques. Concernant la population de coquilles Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc, qu'il ausculte régulièrement, le chercheur est confiant: le gisement a "fortement augmenté depuis dix ans" et l'usine en construction est située dans une zone où se concentre "une partie relativement mineure de la ressource".

Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres de la côte et compter 62 éoliennes. Sa mise en service est prévue fin 2023. Pour Spyros Fifas, l'inquiétude des pêcheurs relève "bien plus de conflits d'ordre socio-économique d'accès à l'espace plutôt que de risques pour la ressource en tant que tels".

Commentaires

Serge Rochain
""On a fait l'effort" de faire le voyage jusqu'en Bretagne fin mai pour manifester "car c'est très important (...)" Oui c'est tres important de manifester même si on ne sait pas pourquoi !
EtDF
Rochain, Rochain: Rochain! Rochain sait tout! il se manifeste systématiquement.. sans trop savoir (pourquoi) d'ailleurs! Même les métaux rares... pas rares du tout (rubrique d'hier) Rochain c'est le vent car Rochain c'est du vent!
Denis Margot
Si, ils le savent. C’est contre des trucs qui vont réduire leur revenus, qui vont dégrader le bilan carbone, qui vont coûter super cher aux Français, qui vont enrichir des sociétés étrangères, qui vont contribuer au déficit commercial, et qui ne créeront pratiquement pas d’emplois en France. Des babioles, rien de très important, c’est vrai.
Thomas
Seriez-vous en mesure de justifier par des faits chacun des points? Quand on attaque, il faut avoir des arguments solides svp. 1- Réduire les revenus? allez-y, de combien? Quel rex de l'étranger? Est-ce que le changement climatique et la raréfaction des ressources n'auront pas plus d'impact sur leurs revenus? 2- dégrader le bilan carbone? C'est faux. Celui de la France typiquement n'est pas fourni qu'en nucléaire. Les études de Rte à ce sujet sont plus sérieuses que vos affirmations non fondées qui se limite à comparer le bilan carbone du nucléaire au reste. Mais le bilan carbone du mix electrique français ne prend pas que le nucléaire. 3- super cher au français. Comparativement à quoi? Vous croyez qu'investir dans de nouveaux EPR serait plus économique? Quid du grand carénage qui s'ajoutera également? Les EnR ont fait leur preuve sur la baisse des coûts. Le nucléaire non.. et ne parlez pas svp du nucléaire amorti svp, on parle là des nouveaux projets. 4- enrichir des sociétés étrangères? Pourquoi, il est interdit aux étrangers de se développer sur d'autres marchés? EDF ne cherche pas à vendre ses EPR ailleurs? Les entreprises françaises seraient donc toutes limitées à leur propre marché?Au passage, si ces projets étaient arrivés avant, ils auraient sans doute permis à des industriels français de se positionner, malheureusement le marché de l'éolien en mer est arrivé tard. Et dans tous les cas, il existe bel et bien de nombreuses entreprises françaises qui sont positionnées sur ce marché, le nier est de la mauvaise foi. 5- déficit commercial : de combien, vous avez des chiffres svp, source sérieuse évidemment ? 6- pratiquement pas d'emplois en France: idem, quels chiffres, à partir de combien d'emplois créés peut-on dire qu'on créé des emplois? On est tous en attente de vos explications sourcées, sans détour. Soyez honnête une bonne foi pour toutes. ;-)
Denis Margot
Thomas, je vais tenter de vous satisfaire. 1) Réduire les revenus des pécheurs : je laisse le soin aux pécheurs de s’expliquer. Je ne fais que retransmettre leurs craintes. Je vous rejoins sur votre remarque, mais je ne vois pas en quoi l’ajout d’É va réduire les changements climatiques (tout au moins en France, voir ci-dessous). 2) Les chiffres sont ceux de l’ADEME : nucléaire = 6 g de CO2/kWh, É = 15 g et PPV = 55 g. Et les (bons) chiffres ÉPPV sont trompeurs, car en absence de vent et de soleil, le recours aux substituts (gaz, pétrole, charbon) est très mauvais, ce qui permet de mettre les EPPV plutôt entre 150 et 400 g/kWh (ce que confirme le Danemark et l’Allemagne (source : electricityMap)). Je ne sais pas si les études RTE sont en contradiction avec ce que dit l’ADEME, je n’ai pas vérifié, mais si c’est le cas, l’un ou l’autre ment et il devra rendre des comptes devant les autorités judiciaires pour tromperie. 3) 155 € le MWh pour St-Brieuc, et des prix contractuels au-dessus de 120 € pour la plupart des parcs offshore, c’est effectivement très cher (c’est plus cher que ce vous payez à EDF, un non-sens entrepreneurial). Sources : https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/eolien-en-mer-le-projet-de-saint-brieuc-sera-le-plus-cher-de-tous-les-parcs-eoliens-francais-6505086 et https://ec.europa.eu/competition/state_aid/cases1/201933/269222_2088484_174_2.pdf. Si on s’en tient au prix HW hors inflation, un EPR, même avec tous ses déboires, reste une bonne affaire. 1650 MW x 60 ans x 75% = 650 TWh. À 15 G€, ça met le MWh autour de 23 €. Et il est raisonnable de penser que ce coût baissera. Si les ENRi (le i est important, car cela exclut l’hydro) sont si profitables, comme vous l’affirmez, pourquoi bénéficient-elles alors de telles conditions ? Pourquoi l’électricité est-elle plus chère dans les pays fortement axés sur les ENRi ? 4) J’ai dû faire erreur, Iberdrola est une société périgourdine ! J’ai ouï dire également que le parc de Noirmoutiers était dans les mains d’investisseurs chinois ou japonais. Et je ne suis pas contre les investissements étrangers, mais il faut bien voir qu’en général, la valeur ajoutée de ces investissements reste dans le pays d’origine de l’investisseur. 5) J’inverse votre question et ferai amende honorable si je me suis trompé : démontrez, chiffres à l’appui, que l’installation des ÉPPV contribue positivement à la balance commerciale française (balance = somme des exportations de la filière (vos fameuses « nombreuses entreprises françaises qui sont positionnées sur ce marché ») moins somme des importations)). 6) Un principe économique robuste émet l’hypothèse qu’entre 2 solutions répondant à un même besoin, celle qui recourt à davantage d’importations créera moins d’emplois que l’autre ou en détruira plus. C’est le cas d’ÉPPV qui recourt massivement à l’importation (chinoise, en plus), ce qui n’est pas (encore) le cas de la filière nucléaire qui est exportatrice. Qu’il y ait des sociétés françaises impliquées dans l’ÉPPV est heureux, mais ça ne suffit pas à contredire ce principe économique. Lorsque la filière ÉPPV sera exportatrice nette, cela signifiera qu’1 € d’ÉPPV dépensé en France créera 1,1 € en emplois (ou plus). J’espère avoir été honnête dans mes réponses. Je ne suis pas opposé aux ENRi a priori, mais après avoir pesé le + et le -, je ne crois pas que cela représente une bonne solution, surtout en France, y compris, et surtout dans l’objectif essentiel de réduire l’empreinte carbone. Et je crois, comme vous, il me semble, que la meilleure source d’énergie est celle que l’on n’utilise pas. Au plaisir,
Thomas
Et bien voilà, beaucoup d’affirmations non appuyées par des chiffres et des sources vérifiées et verifiables. Malgré cela, vous persistez. 1- vous n’avez pas de chiffres, donc oubliez cet argument. C’est un jeu de rapport de force menés par qq pêcheurs. 2- vous faites semblant de comparer le bilan carbone de 2 sources entre elles. Mais comme précisé plus haut, ce n’est pas un bilan carbone d’un mix électrique. Pour illustrer, est il préférable d’avoir un pays avec fait 50% de nucleaire et 50% d’EnR plutôt que 70% de nucleaire et 30% de charbon? Vous voulez associer au bilan carbone des ENR le bilan carbone de l’energie qu’il y a à côté. C’est valable pour le nucléaire qui ne représente pas 100% du mix du pays. Donc argument de mauvaise foi (ou d’ignorance mais j’y crois pas trop). Donc oubliez cet argument également. 3- ahah EPR a 23€. Vous le faites exprès ?? Le nucléaire amorti est estimé à 59€ par la cour des comptes. L’EPR estimé (car pas de chiffres officiels) a 110 ou 120€/MWh. Revenez avec nous. Quant à l’offshore, pourquoi ne citez vous pas le dernier projet de Dunkerque remporté par EDF à 44€/MWh. Et les derniers AO éoliens terrestres ou solaires entre 45 et 60€. C’est ça les vrais chiffres. Les futurs EPR espèrent sortir vers les 60€/MWh d’apres EDF si on peut les croire... 23€.. ? Argument à revoir encore. 4- appuyez votre observation par des chiffres svp. 5- non trop facile. Quand on affirme on démontre avec des sources. Si vous n’en êtes pas capable, sortez cet argument de votre liste et revenez vers nous lorsque vous aurez une réponse. Encore un argument out.. ! 6- vous tournez en rond. Est ce que les EnR créent des emplois en France ? Ou quasi 0? Bilan bien maigre donc, malgré un premier commentaire tellement affirmatif. L’etude Rte confirme le besoin de développer encore massivement les EnR. Le nucléaire seul ne suffira pas. Quand on admet ça, on évite la désinformation qui ne fait rien gagner sur le climat, au contraire.
Denis Margot
Vous avez une facilité à éliminer les arguments qui vous gênent, mais je les maintiens. 1) L’inénarrable Rochain affirmait que les pécheurs ne savaient pas pourquoi ils manifestaient. J’ai donc rapporté un argument relatif à leurs revenus, vrai ou faux, cela m’importe peu et n’a du reste aucune importance dans les questions qui suivent. 2) Je ne fais pas semblant, je le fais. Je comprends que ces chiffres vous ennuient, mais c’est, jusqu’à preuve du contraire, la vérité. 1 kWh nucléaire émet 6g de CO2 comparé à 15g et 55 g avec les ENRi. Il est tout à fait licite et justifié de comparer ces sources d’énergie sur ce seul critère, et les ENRi offrent tout de même une image satisfaisante. On peut aussi comparer le mix (et c’est un autre critère), et dans ce cas, la comparaison est bien plus défavorable aux ENRi à cause des substituts gaz et charbon. La France affiche typiquement 50g lorsque l’Allemagne est à 300 g, CQFD. Cet argument n’est aucunement de mauvaise foi et est au contraire éminemment pertinent dans l’objectif de décarbonation. Il n’est pas en faveur des ENRi et je ne comprends pas que vous cherchiez à l’invalider (sauf si vous faites partie des ayatollahs verts, mais c’est alors un autre problème). Votre exemple (50% N + 50% ENRi vs 70% N + 30%C) est surprenant. Pourquoi opposez-vous un scénario avec 30%C ? À la limite 70%N, 15%H et 15% ENRi ou 10%H et 20%ENRi seraient effectivement intéressants, dommage que RTE n’y ait pas pensé ! 3) 23 € est une métrique CAPEX obtenue en divisant le coût du HW + installation par la production théorique en TWh. Cette métrique appliquée aux É de 2 MW donne également, hasard, 23 € avec un prix de 2 M€ (2M€ / (2MW x 20 ans x 25% = 23 €), mais le CAPEX d’une É semble encore plus nébuleux à obtenir que celui d’un EPR (surtout connaissant le montant faramineux des 120 G€ de subventions déjà dépensés pour fournir quelques pourcents de l’électricité en France). Cette métrique n’inclut pas l’OPEX ni l’inflation, et à ces réserves près, elle est tout à fait légitime. C’est le prix d’achat de votre auto divisé par le nombre de km espérés (ça n’inclut donc pas le salaire du chauffeur, l’essence, la maintenance, l’assurance, etc.). Le rapport officiel de L’UE ne cite pas le projet Dunkerque et vous ne fournissez pas de sources (par contre, vous ne manquez pas de me demander les miennes). Si c’est vrai, alors le gouvernement français est d’une incommensurable inanité, et le montant exorbitant de 155 € est encore plus inacceptable (ce qui est d’autant plus comique que ce 155 € est lui-même issu d’une renégociation à la baisse). Argument maintenu. 4) Que voulez-vous dire ? 5) Vous frisez la malhonnêteté. La France n’exporte pas d’É ni de PPV, mais en installe sur son territoire. D’où viennent ces matériels ? Un génie dans sa lampe ? Et si vous voulez une source : https://www.connaissancedesenergies.org/afp/energies-marines-renouvelables-plus-de-4-800-emplois-en-france-en-2020-selon-la-filiere-210622; vous y lirez que même un promoteur des ENRi reconnaît que «La majorité de la valeur et des emplois issus des projets français sont bien ancrés dans notre pays », ce qui signifie indirectement qu’une part des emplois ENRi résident hors de France (la « minorité »). C’est vous qui tombez dans la facilité à rejeter des arguments triviaux. Économiquement parlant, une filière importatrice est moins créatrice d’emplois (et de beaucoup) qu’une filière exportatrice. Si vous ne comprenez pas ce principe, je n’y peux rien. 6) Bien sûr que la filière ENRi crée des emplois, il faut bien payer ceux qui s’en occupent, là n’est pas la question. Même si la France importait 100% des automobiles, il y aurait des emplois dans l’automobile, ne serait-ce que les vendeurs, les publicitaires, les réparateurs... Mais si vous comparez cette situation avec celle où la France produit dans ses usines sur son territoire ses autos, vous aurez un portrait très différent et tout à l’avantage de l’économie française et des emplois. Créer 1000 emplois pour en perdre 10000 présente un intérêt discutable. L’étude RTE peut bien recommander ce qu’elle veut, tout dépend des hypothèses et des orientations qu’elle veut donner. Et RTE, vu le CV de ses dirigeants et des commanditaires de l’étude, n’offre pas le meilleur gage d’impartialité (cf. mon point 2). Il est clair que si on ne construit pas de réacteurs, le nucléaire ne suffira pas et qu’il faudra bien mettre autre chose, et l’étude RTE, telle que vous la rapportez, ressemble à une lapalissade. Et on passera de 50g à 150g de GES/kWh, avec la certitude d’échouer dans notre tentative d’éviter les changements climatiques. La physique et la chimie des GES indiquent que plus une source émet de CO2, plus l’effet de serre va se généraliser. Si vous voulez lutter contre les changements climatiques, choisissez la source la moins carbonée. Si vous voulez éliminer le N parce qu’il vous fait peur (ce qui est tout à fait recevable), vous mettrez des É, du PPV et du gaz et votre bilan carbone sera à l’image de l’Allemagne.
Thomas
Et voilà comment partir dans des débats sans fin lorsque la malhonnêteté prend le dessus. 1/ vous n'avez pas de source pour parler des revenus en baisse des pêcheurs. Donc oubliez cet argument. Point. Admettez le! 2/ vous persistez sur vos comparaison. Les EnR ont certes qq grammes de différence avec le nucleaire (qq grammes n'est pas x100 ou ×1000!), mais le bilan carbone d'un mix electrique dépend de sa composition. Et votre affirmation disant qu'il faut compter le GAZ ou le charbon pour les Enr est tout simplement fausse. Tout dépend du mix dans lequel les EnR s'insèrent. Point. Il n'y a pas de débat. 3/ votre "métrique" n'a pas vraiment de sens vu que ça exclu les OPEX et fin de vie qui sont bien différents d'une source à l'autre. Le référentiel couramment utilisé est le LCOE et permet de comparer relativement bien les coûts de production des différents moyens de production. Et a ce jeu, le dernier EPR est dans les choux. Concernant l'offshore en France, il vous suffit de chercher sur internet et vous trouverez tres facilement le niveau de complément de rémunération de 44€/MWh sur Dunkerque. Rien n'est caché. Il y a même un rapport de la CRE relatif à l'appel d'offres. Quant à dire qu'il est honteux d'avoir des projets qui coûtent plus cher: je vous réponds que c'étaient des projets qui étaient assortis d'une demande de création d'usines sur le territoire français et de lancement de filière. Grâce à cela, 2 turbiniers majeurs sont implantés en France alors même qu'il.n'y a pas de projets encore à l'eau. Donc plutôt utile ces projets coûteux. Et la chute de 150 a 44 illustre parfaitement la capacité des EnR à diviser rapidement les coûts en l'espace de quelques années. Chose que la filière nucléaire n'a malheureusement jamais réussi à faire... 4/ je vous demandais des sources pour confirmer votre affirmation 5/ https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/filiere_eolienne_francaise_partie2b_evaluation_retombees_eco_long_terme.pdf Une source venant de l'ADEME. Vous ne la lirez forcement pas car c'est l'ADEME. Mais comme vous n'en avez pas à mettre en face... 6/ donc votre commentaire initial est malhonnête puisque vous admettez maintenant que la filière crée des emplois. Voir les chiffres de Mathieu d'ailleurs qui sont loin d'être ridicules. Donc argument qui ne tient pas... Pour Rte, que dire... vous avez vu quels acteurs ont participé à la concertation? Il y avait la SfEN par exemple qui était justement satisfaite de la méthode. Mais vous par contre, vous vous permettez de remettre en cause l'impartialité des travaux. C'est bien plus facile je le conçois de discréditer les auteurs quand on est incapable de challenger le contenu des travaux. Cette étude sur les futurs énergétiques 2050 sera sans aucun doute la plus aboutie des études existantes, mais les aigris du nucleaire auront quand même à redire malgré le fait qu'aussi nombreux et intelligents qu'ils soient, ils sont toujours incapables de fournir une étude prospective aussi sérieuse. Donc oui Mr Margot, vous avez ENTIEREMENT raison, Rte a pour mission de flinguer le système électrique français et d'aggraver le changement climatique. D'ailleurs il paraîtrait qu'ils seraient payés par Exxon et Chevron et que Trump murmererait a l'oreille du Pdt de Rte... ?? Allez, on sera jamais d'accord, mais moi au moins je suis honnête avec moi-même. Je ne cherche pas des raisons farfelues pour faire croire des trucs...
Denis Margot
C’est tout de même assez inconvenant que le moindre désaccord soit interprété comme un signe de malhonnêteté. Je n’ai aucun intérêt ni de près ni de loin dans l’industrie nucléaire, mais ce sujet m’intéresse suffisamment pour que j’y consacre une partie de mon temps et de mon énergie. Je vous ai déjà mentionné que mon activité professionnelle concerne la réduction de l’empreinte carbone de la marine marchande et que mon unique investissement dans l’énergie, en dehors de ma propre affaire, se trouve précisément dans l’énergie éolienne. Je pense donc être dans une position objective pour juger entre les différentes sources d’énergie dans l’atteinte de la décarbonation. Et si vous voulez donner des leçons d’honnêteté, et par souci de réciprocité, indiquez-nous donc pour quelle chapelle vous prêchez votre grand enthousiasme vis-à-vis des ENRi, ça rétablira l’équilibre. 1) Non seulement j’admets votre critique 1, mais je l’exprime en caractères d’imprimerie dans mon message précédent. Je ne cite cet argument que comme porte-voix d’une des revendications des pécheurs et n’en assume aucunement la responsabilité. 2) La moyenne sur un échantillon de contributeurs ayant un poids Pi et constituant le mix se calcule comme la somme des contributions multipliée par le poids des contributeurs. Il est donc indispensable et très pertinent de connaître l’impact des contributeurs et de les comparer pour avoir la contribution totale la plus faible possible. Ma suggestion d’inclure le fossile dans le mix est une réalité qui se trouve escamotée en France parce que le N et l’H parviennent encore à équilibrer les ENRi. Lorsque vous aurez réduit N et augmenté ENRi, vous vous retrouverez dans une situation similaire à l’Allemagne et le Danemark où il vous faudra bien compenser les absences d’Éole et d’Hélios. Et vous consommerez du gaz à défaut de charbon. Et contrairement à ce que vous dites, il y a débat, c’est même un point fondamental si on veut limiter les effets climatiques. 3) Je remarque que ma métrique est passée de « ahah, vous le faites exprès, revenez avec nous » à «n’a pas vraiment de sens ». Vous êtes dans la bonne direction, bientôt vous la trouverez parfaite. Soit dit en passant, c’est un ratio qui trouve sa place dans nombre de plans d’affaires. 4) Je citais Iberdrola, allez fouiller sur internet, je n’ai pas l’intention d’apporter de preuves supplémentaires. 5) Je ne lirai pas votre étude, puisque vous le dites, mais je l’ai quand même lue (l’avez-vous lue vous-même ?). La figure 11 montre le bilan en 2050 : pas de quoi sauter au plafond. La réduction des emplois du secteur nucléaire n’est pas compensée par les nouveaux emplois en EPPV (env 87 k en 2015 et 60 k en 2050) ! J’aurais tendance à penser que l’ADEME a raison, ça corrobore ce que je vous ai dit sur l’effet d’une filière importatrice vs exportatrice. Tout ça avec déjà plus de 100 G€ de subventions, ça fait très cher l’emploi EPPV. 6) Mon commentaire initial est tout ce qu’il y a de plus réaliste et je le maintiens. Si vous créez 1000 emplois dans un secteur et que par la même occasion vous en détruisez 2000 dans un autre, vous n’avez pas créé d’emplois, vous en avez au contraire détruit. 7) RTE : ça ne me dérange nullement de remettre en cause des travaux réalisés par des « experts » dont l’agenda est guidé par une décision politique. L’histoire est remplie de décisions avalisées par des experts qui se sont avérées négatives, voire catastrophiques. Il y a aussi de belles histoires, impossible de connaître le résultat avant d’avoir tenté l’expérience. Sauf qu’ici, on a 2 laboratoires grandeur nature : la France avec 70% de N qui affiche un taux relativement compatible avec l’objectif de neutralité carbone, et l’Allemagne qui fonce dans le scénario ENRi et qui montre un résultat extrêmement inquiétant (un instantané electricitymap montre 52g en France et 403 g en Allemagne, 8 fois plus de rejets). Et c’est sans compter le coût. Je ne sais pas si RTE a pour objectif de flinguer le réseau français, mais ça pourrait faire partie de l’explication… Et, merci de reconnaître que j’ai raison, ça fait toujours plaisir.
Mathieu
2) je vais revenir sur votre point 2. Encore une fois soit vous êtes totalement à côté de la plaque soit vous êtes d'une grosse mauvaise foi. Donc sous prétexte que l'impact carbone de la production d'électricité en Allemagne utilise une grosse part de charbon vous en concluez deux choses : les ENR nécessite de faire appel à du fossile à côté pour "compenser leur intermittence" et aussi que les ENR font augmenter l'impact carbone d'une production électrique. Hors rien dans ce constat de départ "l'électricité allemande est plus carbonée" ne permet d'arriver à vos 2 conclusions. Vous omettez plusieurs choses sciemment ou pas. Déjà que l'électricité allemande a toujours fait appel à beaucoup de charbon et ensuite que du coup elle a toujours eu un impact CO2 bien plus important que l'électricité française. Et ce avant même le début de l'utilisation d'électricité éolienne et solaire. Moi ce qui m'intéresse pour faire des conclusions c'est l'évolution de ce mix électrique dans le temps. Hors vous n'avez pas du faire beaucoup de recherche car il suffit de se rendre sur les pages wikipedia "Electricité en France" (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectricit%C3%A9_en_France#:~:text=Le%20secteur%20de%20l'%C3%A9lectricit%C3%A9,%C3%A9nergie%20en%20France%20en%202019. ) et "Electricité en allemagne" 5 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectricit%C3%A9_en_Allemagne ) pour voir des courbes provenant de RTE et BMWE (son équivalent allemand) présentant cette évolution. Les deux schémas sont en TWh. Que voit-on en Allemagne ? Tout d'abord une forte chute de la production électrique provenant du charbon (incluant la lignite), encore de 300 TWh en 2012-2013, cette production atteint désormais la moitié à savoir 150 TWh. Dans le même temps l'éolien qui représentait environ 50 TWh en 2012-2013, représente désormais 150 TWh soit autant que le charbon. Les autres ENR sont passés eux d'environ 100 TWh à environ 140 TWh. Le gaz est passé de 60 TWh à environ 80-90 TWh et le nucléaire est descendu de 100 TWH à environ 60 TWh. Car oui ils ont programmé l'arrêt de leurs centrales nucléaires mais n'ont pas tout coupé d'un coup. Et malgré cela dans le même temps ils ont réussi à diminuer de moitié leur production électrique d'origine charbon (la plus polluante). L'augmentation de la part gaz (20 TWh) est bien inférieur à la parte de 150 TWh de charbon et 40 TWh de nucléaire et l'augmentation des ENR atteint 140 TWh. D'ailleurs, je tiens à signaler que si l'intégralité de la production électrique au charbon mondiale actuelle passait au gaz la réduction de gaz à effet de serre sur cette électricité serait de plus de 50% et l'impact sur les rejets mondiaux est supérieur à celui d'un passage d'une production gaz à une production ENR ou nucléaire. Intéressons nous maintenant au mix français car soit disant les ENR ne remplacent rien mais au contraire rendent nécessaire un appel à une production d'origine fossile. Mais est-ce seulement vrai ? Tout d'abord on voit bien sur le graphique qu'historiquement la France a toujours utilisé une production électrique d'origine fossile. Et on constate bien que lorsque les ENR commencent à se développer et à produire plus la part de production fossile et bien elle diminue au final. A part un rebond en 2015 mais qui est du à un creux de production nucléaire (et oui merci la disponibilité et des maintenances non programmées en plein hiver) pas aux ENR. Historiquement le fossile en France ne sert qu'à une chose, couvrir des pics de consommation que la production de base (nucléaire historiquement et maintenant ENR) ne peut pas couvrir. Nous avons les STEP qui servent aussi à ca mais elles ne peuvent pas tout faire, d'ou le recours aux fossiles. Depuis le développement de ces ENR, les pics à couvrir sont de moins amplitudes et moins courant et donc la part de production fossile dans notre totale à diminuer. Et d'ailleurs quand cette production fossile rebondit par rapport à une année précédente c'est toujours à cause de problème sur des réacteurs nucléaires qui ne produisent plus alors qu'ils auraient du produire. Enfin, vous dites dans votre conclusion que vous n'avez rien contre les ENR mais qu'après avoir pesé le pour et le contre (vous l'avez mal fait ne plus) vous ne trouvez pas que ce soit une bonne solution. Il est donc malheureux que vos arguments et vos chiffres soient ceux des anti-ENR et que votre avis après avoir pesé le pour et le contre soit l'inverse de toutes les modélisations les plus poussés, des experts et des principales agences. Votre avis étant l'inverse de celui de RTE, de l'AIE, des institutions allemandes, des institutions UK, scandinaves, espagnoles, portuguaises, italiennes et j'en passe. Seul l'agence polonaise doit avoir le même avis que vous. Mais on connait tous son degré d'indépendance. Et encore aux réunions de l'UE les dirigeants polonais ne mettent pas en avant un argumentaire climatoseptique (comme ils le font au niveau national) mais uniquement un argumentaire financier et d'emploi dans les mines de charbon. Comme quoi leur discours national c'est juste pour faire plaisir à leur électorat.
Mathieu
@Thomas : effectivement comme d'habitude dans les critiques sur les énergies renouvelables, il faut soit croire sur parole l'interlocuteur, soit il a fait une évolution au doigt mouillé et selon ses croyances. 1- Si nous considérons pour ce point que la richesse des pécheurs et leurs revenus = la ressource. Il est assez aisé de trouver des publications sur google scholar traitant du sujet. L'université suédoise ou j'avais mon échange erasmus travaillait d'ailleurs à l'époque sur une étude d'un système de production d'électricité en utilisant le mouvement des vagues et je peux vous dire que dès les premières études les potentiels impact sur l'environnement étaient étudié (puisque cela impliquait aussi un socle fixé sur le fond). Tout d'abord ceci : " The present study shows that the placement of offshore wind turbines gives the potential for habitat creation, which may thus be regarded as compensation for habitat lost. Using current design criteria and construction methods, the analysis here indicates that the net amount of habitat created by the most common design of offshore wind turbine, the monopile, is up to 2.5 times the amount of area lost through the placement, thus providing a net gain even though the gained habitat may be of a different character to the one that lost." Donc déjà sur un design le plus commun d'éolienne, le gain d'habitat est 2,5 fois la surface de l'aire perdue. (https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/we.324) Ensuite vous avez cette méta-analyse (donc résultat solide, https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/23308249.2019.1584601 ) qui conclut "The overall effect size was positive and significantly different from zero, indicating greater abundance of fish inside of wind farms.". Donc les populations de poissons à l'intérieur des parcs éoliens offshore sont plus importantes qu'en dehors. Encore une fois on voit bien que les pécheurs s'en foutent de la vérité scientifique, juste vous venez déranger leur activité qui à l'échelle mondiale s'envoie elle même dans la tombe par la surpêche, donc ils sont pas content. Si des quotas n'avaient pas été imposé en Europe (contre l'avis des pécheurs) la situation serait pire. L'industrie de la pêche se préoccupe peu du climat et de la destruction des fonds marins sauf d'un coup quand il y a installation d'éolienne offshore donc l'impact sur le fond est très localisé et temporaire (durant le chantier), une fois en place l'éolienne sert au contraire d'habitat à de nombreuses espèces. Alors que de l'autre côté ils se plaignent que les parcs éoliens ne permettront pas d'utiliser de filets trainant sur le fond marins (pour raison de sécurité). Donc les fonds marins ils s'en préoccupent pas en vrai. Enfin vous avez beaucoup de scientifiques qui préconisent d'interdire la pêche à l'intérieur des parcs éoliens (c'est le cas en Allemagne, Belgique, Danemark mais est autorisé en UK) car les zones d'interdiction de pêches montrent des effets bénéfiques sur les populations de poissons y compris d'espèces en dangers. 2-Je ne peux qu'appuyer ce point, les critiques des renouvelables comme quoi soit disant ca ne servirait à rien car le nucléaire est bas carbone oublient que jusqu'à aujourd'hui ces énergies renouvelables n'ont pris la place d'aucune centrale nucléaire (Feissenheim doit être compensé par l'EPR) mais celle d'énergies à haut impact carbone comme le charbon, le fioul et le gaz. De ce fait elles ont réduit l'impact CO2 de notre électricité puisque si ces énergies n'avaient pas été là du fossile thermique aurait été utilisé à la place. 3- Effectivement en "New Build" comme on dit en général, les énergies renouvelables sont les moins chères. Solaire en tête devant l'éolien. Vient ensuite le gaz qui est moins cher que le nucléaire. Si on s'intéresse à des chiffres français, les AO solaires tournent autours de 50-55€/MWh et ceux de l'éolien autour de 60€/MWh. A comparer au tarif négocié par EDF avec l'UK pour l'électricité de ses EPR en UK qui est plus dans entre 110 et 120€/MWh. Il y a une différence du simple au double. Ca laisse de la marge de budget pour installer des systèmes de stockage afin de gérer plus souplement la production et quand même rester moins cher que le nucléaire. Hors pour déterminer un mix énergétique futur on se base sur du new built pas sur du prix de nucléaire amorti qui même en prolongeant la durée de vie des centrales va devoir fermer presque l'intégralité de celles-ci lors des 20 prochaines années. Car oui une stratégie énergétique ca se réfléchit à l'avance. Une centrale électrique se construit pas comme ca en quelques mois (en vrai un parc solaire et éolien se construit en moins d'un an mais ce qui est long en France c'est le travail avant pour avoir l'autorisation). 4- J'ai juste envie de dire que peu m'importe le pays d'origine de départ d'une entreprise, les actionnariats des entreprises occidentales sont très dispersés géographiquement. Je peux investir aussi facilement en action dans des entreprises étrangères que françaises. Donc peu importe son siège, peu m'importe la nationalité de l'actionnariat qu'elle enrichit (souvent des gens déjà riches ou aisés) moi ce qui me préoccupe c'est l'emploi. Et les énergies renouvelables contrairement au fossile c'est beaucoup d'emploi non délocalisables et répartis sur le territoire (et pas uniquement centralisé à un ou deux endroits). Je préfère un GE (américain) produisant des pales offshore en France qu'un Renault qui produit ses voitures de plus en plus à l'étranger (coucou la Roumanie et le Maroc). La maintenance elle est non délocalisable et représente beaucoup d'emplois sur du long terme. Et oui si nous n'avons pas de turbinier c'est que nous avons jugé de haut ces énergies à leur début ("pourquoi aider au développement d'une filière avec des subventions? Laissons les allemands, espagnols et danois faire. On fera quand ca sera moins cher"), résultat les turbiniers sont... allemands, danois et espagnols. Et malgré tout de nombreuses entreprises françaises sont positionnées sur ce marché que ce soit sur les chantiers, la production de pièces pour les turbines, le développement de ces projets ou tout simplement en tant que producteur d'électricité. EDF, Engie et Total sont très présents dans le secteurs des ENR solaires et éoliens. 5- Très franchement comme vous je suis curieux de savoir en quoi cela creuserait le déficit commercial. On importe des éoliennes et panneaux solaires certes mais de l'autre côté chez les fossiles tout le charbon, le gaz et le pétrole est importé (et l'impact de ces importations de pétrole et gaz surtout sur le déficit commercial est énorme). Le secteur de l'électricité sur la production est lui positif en terme de déficit commercial. On exporte plus que l'on importe. 6- Fin 2019, la filière éolienne représente 20 200 emplois en France. +11% sur un an, peu d'industries peuvent prétendre à une telle croissance (https://fee.asso.fr/economie-et-emplois/leolien-une-energie-qui-cree-des-emplois-tous-les-jours/). Le solaire j'ai pas trouvé un chiffre sur 2019 (j'ai cherché rapidement). Par contre c'est estimé à 21 000 personnes en 2023, 10 000 de plus qu'en 2016 donc en 2016 il y avait 11 000 personnes employées dans le solaire. A comparer aux 220 000 personnes dans le nucléaire. Sachant que l'éolien représente 6,3% de notre production, le solaire 2,2% et le nucléaire 70,6% (chiffres 2019). L'éolien est à peu prêt la même intensité d'emplois que le nucléaire (à production équivalente) quand le solaire lui a une intensité d'emploi bien supérieur à production équivalente. Par petit produit en croix les 20200 personnes pour 6,3% ferait 226 000 emplois pour atteindre 70,6% et le solaire atteindrait lui 353 000 emplois pour faire 70,6% de production. Et encore avec le chiffre d'emploi de 2016, celui de 2019 étant surement supérieur, cette valeur de 353 000 serait encore augmentée. Donc oui en terme d'emploi c'est énorme, autant voir plus que le nucléaire. 7 - J'ajouterai un 7ième point. RTE est chargé par le gouvernement d'établir des scénarios Mix énergétique 2050 et ensuite de les simuler (pour évaluer ce qu'il faudrait faire). Vous trouverez le rapport de la phase 1 ( https://tinyurl.com/Mix2050RTE ) intéressant. Après avoir consulté les différentes filières électriques, 6 scénarios vont être étudiés. 3 scénarios 100% ENR et 3 scénarios mix de nucléaire et d'ENR. Et le scénario comportant la plus grosse part de nucléaire atteint tout juste 50%. 50% de notre production électrique d'origine nucléaire au maximum en 2050. Pas plus. C'est non pas une contrainte politque mais technique et qui ressort des consultations avec la filière nucléaire. Ils ne pourront pas faire plus. Pour citer le rapport (p12) "Ainsi, plusieurs répondants ont interprété le chiffre de 50 % pour la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2050 comme une contrainte de nature politique. Or ce chiffre résultait bien d’une analyse technique : en intégrant les contraintes sur la durée de vie du parc existant, les rythmes maximaux de renouvellement du parc nucléaire par la construction de nouveaux réacteurs de troisième génération ainsi que l’effort d’électrification nécessaire pour atteindre la neutralité carbone, une part du nucléaire l’ordre de 50 % de la production d’électricité en 2050 apparaît comme un maximum. L’atteindre nécessiterait de mobiliser l’ensemble des moyens mentionnés dans le scénario N03 sur la durée de vie des réacteurs actuels ainsi que sur les réacteurs de troisième génération (en intégrant des SMR)." Et c'est le scénario le plus optimiste du nucléaire, en gros si tout se passe bien. Il implique le maintien de 24 GW de nucléaire historique donc en poussant la durée de centrales jusqu'à 60 ans (optimisme donc sur la bonne tenue de ces réacteurs et la possibilité de durée jusqu'à 60 ans en passant les tests de l'ASN), il implique aussi la construction de 28 GW de nouvelles centrales nucléaires soit 14 nouveaux EPR ainsi que plusieurs SMR en plus (~5GW de SMR sur le total). Donc voilà tout doit bien se passer niveau construction (y compris les coûts) et maintenance sinon même 50% n'est pas possible. Et même ce scénario minimum d'ENR car maintien de 50% de nucléaire nécessitera 22 GW d'éolien offshore (on vient à peine de commencer à en construire un), 43 GW d'éolien onshore (x2,5 par rapport à aujourd'hui) et 70 GW de solaire (x7 par rapport à aujourd'hui). Donc ne rêvez pas l'éolien en mer, sur terre et le solaire sont là pour se développer et pour durer. Les politiciens qui utilisent ces énergies comme argument de campagne ne le font que pour venir attirer certains votes vers leur nom. Soit ils sont ignorants (ce qui m'inquièterait sur un sujet aussi important que l'énergie au moment de choisir notre président), soit ils mentent sciemment en sachant qu'ils ne feront rien derrière, soit ils veulent vous ramener à vivre "comme au Moyen-Age" comme ils aiment si souvent accuser les écologistes de vouloir. Mais la réalité est tout autre, au niveau de l'électricité on le voit déjà, si nous ne développons pas massivement les énergies renouvelables notre production ne sera pas en mesure de nous fournir en électricité, notre économie ne pourra pas tourner sans électricité. Voilà ici c'est sourcé, le monsieur critique, j'attends vos sources.
Thomas
Merci Mathieu pour ce long commentaire sourcé et précis. Il sera sans doute vite balayé par les anti qui refusent de regarder la réalité en face mais bon...
Denis Margot
Votre prose est surprenante... Vous escamotez le bénéfice bas carbone global de la production N pour relever qu’en 2015, il a tout de même fallu remettre en marche quelques centrales fossiles. Poursuivez votre logique et mettez-vous dans un contexte sans N, et vous constaterez que ce n’est pas quelques centrales qu’il vous aurait fallu en 2015, mais des centaines, incluant les centaines de millions de t de GES. Et si « le fossile en France ne sert qu'à une chose, couvrir des pics de consommation », c’est bien parce qu’une politique N ambitieuse a eu lieu 30 ou 40 ans auparavant (remarquez que ce n’était alors pas vraiment l’objectif, mais l’indépendance énergétique et la réduction du déficit). Quant aux réacteurs N qui ne produisent plus, adressez-vous donc à Pompili qui ferme des moyens de production décarbonés en parfait état pour s’apercevoir que cela nécessite de remettre en marche des centrales à charbon (et elle ne manque alors pas d’accuser les déficiences du parc N pour se justifier, ça en dit long sur son honnêteté). Je souris aussi à votre évocation de l’exploit allemand qui serait passé d’une production très carbonée (à base de charbon), à une production 2 fois moins carbonée (à base de gaz). Avant, j’étais très sale, et maintenant, je suis sale, bel exploit effectivement, mais insuffisant pour les accords de Paris. Je ne sais pas de quelles institutions vous parlez, si c’est Greenpeace et consorts, effectivement, je suis en désaccord assumé. Mais je pourrais aussi vous citer des organismes « écolos » avec qui je suis d’accord. Les Verts n’ont pas le monopole de l’écologie. Quant à votre 2nd post, comme indiqué dans ma réponse à Thomas, je n’ai aucun argument à apporter au point 1, celui-ci ne m’intéresse pas particulièrement, je le citais pour répondre à Rochain (qui d’ailleurs ne veut plus me répondre !). Votre point 2 est peut-être en partie vrai, mais il est plus vraisemblable que les ENRi concurrencent le N, ce qui dans ce cas, dégrade le bilan. Si Fessenheim devait être compensé par l’EPR, alors il eut été logique d’attendre sa mise en service (il eut été logique aussi de la conserver tant qu’en état de marche). En réalité, l’arrêt de Fessenheim rallume le charbon, ce qui est plus que contradictoire. Votre point 3 manque cruellement de données. Si vous comptez hors subventions, c’est peut-être vrai, mais que faites-vous des 120 G€ versés dans la cagnotte des ENRi pour une production assez dérisoire ? Si EDF et UK se sont entendus sur 110 ou 120 €/MWh, c’est que ce tarif contente les 2 parties (les Anglais sont tout sauf de généreux donateurs). Mon critère CAPEX à 23€ n’est pas suffisant, il manque l’OPEX, j’en suis bien conscient, mais il a le mérite d’être facile à calculer et à comparer pour tous les modes de production sans devoir accéder à la comptabilité nationale. Et ce CAPEX, pour l’EPR, est loin d’être mauvais, il reste pas mal de place à l’OPEX pour rester concurrentiel (même si les dérives sont inacceptables). Votre point 4 souligne votre connaissance limitée des mécanismes économiques. On ne doit pas refuser les investissements étrangers, mais il faut être bien conscient que la plus-value retourne dans les poches des investisseurs et qu’au moindre pépin votre investisseur quittera le navire et vous laissera en plan avec vos problèmes. Nous n’avons pas de fabricants d’É, et pourtant des sommes colossales sont allées en subventions, c’est une aberration. Si EDF, Engie et Total sont dans les ENRi, il n’en demeure pas moins que tous les achats matériels proviennent de l’étranger, ce n’est donc pas une situation très intéressante pour l’économie française. Votre point 5 est étonnant. Il ne s’agit pas de pétrole contre ÉPPV (ce qui serait effectivement justifié), mais de ÉPPV contre N, puisque la France ne brûle pratiquement plus de fossile. Et vous êtes donc bien dans un schéma de destruction d’emplois français de la filière N pour des emplois chinois de la filière EPPV. Les exportations d’électricité sont avant tout la conséquence du parc N, pas des É qui, lorsqu’elles tournent en France, tournent aussi chez nos voisins et contribuent de plus en plus aux prix négatifs, ce qui rend les exportations totalement inintéressantes. Votre 6 me laisse pantois. Si 6,3 % correspondent à 20220 emplois, vous en déduisez que 220600 emplois seraient créés pour 70%... D’abord, les 220000 emplois dans le nucléaire en prendraient un sacré coup, et la qualité des emplois ne serait évidemment pas identique. En gros, vous remplaceriez des ingénieurs par des techniciens (sans aucun préjugé contre les techniciens). De plus, on ne crée pas des emplois pour répondre à un objectif (sauf chez les communistes), mais parce qu’on dégage des profits et bénéfices permettant d’investir. Un autre produit en croix suggère que si 120 G€ ont été nécessaires pour installer 6,3%, alors on peut s’attendre à 1330 G€ pour atteindre 70%. Vos 200000 emplois dans l’ÉPPV vont vous coûter très cher en destruction d’autres emplois. En 7, vous ne convaincrez que les convaincus. Comme déjà évoqué, il est aberrant que d’autres scénarios ne fassent pas partie de cette étude (il ne s’agit que d’une étude, pas d’un choix final). Le 50% N est issu de la logique Hollandaise et n’a aucun fondement scientifique. Si le N est dangereux, l’objectif doit être 0%. Affirmer qu’on ne peut pas faire 70% de N alors que c’est ce qui existe aujourd’hui est un enfumage. Bien évidemment, si toutes les décisions vont vers un désinvestissement N, l’objectif sera atteint, et même dépassé. RTE démontre que nous ne sommes pas capables d’aller sur la Lune. Ils y sont peut-être déjà. Ce qui est époustouflant, c’est la négation de la réalité. Les contre-exemples sont là, sous nos yeux. Et pourtant : 1) Il est impossible d’atteindre 70% de N 2) Le recours massif aux ENRi va conduire à la décarbonation de l’électricité. Comprenne qui pourra.
Mathieu
Je n'ai dis à aucun moment que le nucléaire n'a pas un impact carbone bas (ses problématiques sont ailleurs). D'ailleurs si vous voulez tout savoir je suis diplômé de spécialités du nucléaire (Master Matériaux pour le nucléaire et Master Radioprotection) et je travaille pour un producteur d'électricité. Peut être n'étais-je pas clair, en tout cas je vais revenir sur ce point. Car en effet c'est important, on le sait les anti-ENR prétendent (malgré toutes les preuves montrant le contraire) que les ENR rendent obligatoire un appel à des sources de production électrique d'origine fossile. Alors que dans le même temps les centrales à charbon et fioul de France ferment les unes après les autres (il n'y en aura plus aucune en 2024). Seule une part de gaz restera encore mais elle a vocation à disparaitre elle aussi. Alors aussi que la part des énergies fossiles dans la production totale française à chuter. Ils citent souvent l'exemple de l'Allemagne, en faisant comme vous juste à présent le fait qu'elle utilise encore du charbon comme une preuve tant bien même que ce pays a réduit sa production d'électricité par le charbon de plus de 50% depuis 1990 et que bizarrement le delta correspond à la capacité de production des ENR installés en Allemagne depuis 1990 (ils ont commencé tôt) avec un rythme particulièrement élevé depuis 2015 (moment ou les prix de l'éolien et du solaire deviennent extrêmement intéressant autour de 50-60€/MWh). Il faut donc arrêter avec cette fake news de "les ENR font ouvrir et installer des centrales fossiles" qui a été démonté depuis déjà extrêmement longtemps et que tout montre l'inverse. A ce niveau là, on est au même niveau que les gens qui prétendent encore que les vaccins causent l'autisme. Le deuxième élément qu'ils utilisent beaucoup c'est que dès que du fossile remonte un peu en utilisation une année (comme en 2015), ils viennent prétendre que c'est à cause de l'imprédictibilité des ENR. Alors qu'à chaque fois cela est du à une baisse de la disponibilité du nucléaire sur l'année en question. Baisse de disponibilité qui est du le plus souvent à des maintenances imprévues qui sont de plus en plus courantes puisque notre parc de centrales nucléaires est vieillissant. Historiquement EDF arrivait à faire de la maintenance qu'en été (puisque maintenance prévisibles) mais avec des problèmes imprévus, on choisit pas le moment de l'arrêt et quand ca tombe en hiver (en France la consommation est faible en été et forte en hiver, car on se chauffe beaucoup et l'électricité mais aussi car nos bâtiments sont extrêmement mal isolés, de vrais passoires thermiques). En 2015 Feissenheim était encore en fonctionnement. Le réacteur 2 a d'ailleurs été arrêté du 28 février au 17 avril 2015. Arrêt en lien avec la survenue de trois événements relatifs à la sûreté sur ce réacteur. Et le schéma de RTE montre très bien que ces années ou l'utilisation de fossiles remonte un peu est toujours du à une baisse de la disponibilité du nucléaire et donc une baisse de sa production (ici du à aucune fermeture de centrale pour raison politique, juste des arrêts de production sur des réacteurs pour raison technique). Le schéma RTE montre que les ENR font leur taf, leur production annuelle est constante et progresse au fil des années (faisant diminuer l'utilisation de fossile par rapport à la situation avant ENR). Vous leur reprochez de ne pas couvrir une erreur du nucléaire ? Mais c'est pas ce qui leur a été demandé puisque la fermeture de ces réacteurs n'était pas prévu, il n'y avait pas besoin d'avoir une production renouvelable permettant de couvrir leur absence de production pendant plusieurs mois. Jusqu'à maintenant le rôle alloué aux ENR a été de venir réduire le recours aux énergies fossiles ce qu'elles ont fait. En conservant un mix à 70% nucléaire, 10% d'hydro. Vous êtes d'une hypocrisie en souriant à mon évocation de l'exemple allemand. Vous croyez que modifier un mix électrique d'un pays de 80 millions d'habitants avec une des plus grosses industries du monde se fait en un claquement de doigt ? Il est déjà assez fort d'avoir réduit de moitié leur principale source de production d'électricité (qui représentait plus de 50% de leur production en 1990). Il faut les construire les nouvelles centrales de production, il faut aussi aménager son réseau pour connecter de nouvelles centrales, etc. Cela représente beaucoup de travail et de travaux. Quelle condescendance en tant que nation/peuple à venir donner des leçons en développement des énergies renouvelables à un pays qui a désormais 23,5% de sa production électrique d'origine éolienne (première source d'électricité du pays) et 9% d'électricité solaire et 7,7% de biomasse. Alors que nous atteignons en 2020, 7,9% d'éolien (+17,8%), 2,5% de solaire (+2,3%) et 1,9% de bioénergies . Et pourtant le potentiel éolien et solaire de notre pays est bien supérieur à celui de l'Allemagne sur tous les points (éolien offshore, onshore et solaire). Notez dans le même temps une baisse de 11,6% de la production nucléaire (67,1% du total) et de 10,6% de la production fossile (désormais à 7,5% du total). Chiffre RTE bilan énergétique français 2020. L'effort allemand est important, il continue de l'être et s'accélère particulièrement depuis 2015. Il va continuer et la production charbon va continuer de baisser rapidement. Et vous êtes aussi très hypocrite en présentant leur "nouvelle production" comme étant à base de gaz alors que la production d'origine gaz n'a que peut progresser lors de la forte chute de la production charbon, représente 16% de la production total soit bien moins que l'ensemble des ENR (43,4%). Donc la production allemande est aujourd'hui à base d'ENR avec encore une forte part de fossile (40,1% au total). Forte part en diminution constante et rapide. L'électricité allemande se décarbone donc rapidement mais il n'empêche que cela ne se fait pas comme ca juste parce qu'on l'a décidé. Elle se serait d'ailleurs décarboné plus lentement si ils avaient décidé de développer 43,4% de nucléaire à la place d'ENR. Quand on voit la durée de construction des différents EPR en chantier en Europe. Vous ne voyez pas ou vous faites exprès ? Je vous ai déjà cité RTE et BMWE, je ne connais pas les noms de leurs équivalents européens dans tous les pays, mais le fait est que tous les gros pays européens ont développé une stratégie énergétique visant à disposer de beaucoup d'ENR dans leur mix. Certains pour remplacer du fossile, d'autres du fossile et du nucléaire. D'où me parlez vous hors subventions ? Les AO organisés par la CRE pour le solaire et l'éolien sont le tarif avec subventions. Il s'agit d'un tarif garanti pour le producteur et l'appel d'offre à pour but de sélectionner les producteurs proposant le meilleur tarif. Cela sort autour de 50€/MWh en solaire, 60€/MWh en éolien onshore et récemment 44€/MWh en offshore. Tarif garanti cela signifie que si le tarif du marché est inférieur à votre tarif garanti, une "subvention" vous sera versé pour la différence, mais que lorsque vous produisez et vendez à des moments ou le marché est supérieur à votre tarif vous devez reversé le surplus. Le tarif moyen sur le marché est autour de 45€/MWh (à vérifier peut être 2020 a un peu baissé pour covid). Mais ce tarif moyen cache des disparités avec des périodes proches de 0 et d'autres à plusieurs centaines d'euros. D'ailleurs à 45€/MWh le tarif de marché, un solaire en AO à 50€/MWh payera plus en IFER (une taxe) que ce qu'il touchera en subventions. Donc en IFER et autres taxes payées par la centrale solaire (le coût de ces taxes fait parti du tarif proposé par le producteur en AO), la somme étant supérieure à celle versé en "subvention" pour le tarif garanti. Le contribuable est donc en net gagnant déjà et non plus contributeur comme dans le passé sur de plus vieux contrats de centrales solaire ou éoliennes. (Voir rapport CRE du coût PV en France de 2019. L'IFER représente 6€/MWh dans le solaire PV). D'ailleurs saviez vous que l'IFER impôt à payer annuellement en fonction de la puissance installée d'une centrale électrique n'est pas le même pour toutes les technologies ? Et bien la somme à payer par MW installé est supérieur pour les énergies renouvelables (PV et éolien) que la somme par MW que doivent payer les centrales nucléaires et fossiles. Donc après si on veut parler de subvention, des impôts réduits sont aussi une forme de subvention. (Source sur legifrance texte de Loi IFER décidé chaque année). Ensuite sur votre calcul, simple ne veut pas pertinent ni utile. Et là on a bien l'exemple. En plus contrairement à ce que vous prétendez votre mode de calcul à base des CAPEX uniquement ne permet pas du tout de comparer correctement des modes de production électrique très différent les uns des autres. Pourquoi ? Déjà car ces modes de production n'ont pas une durée de vie similaire de l'installation. Des technologies différentes n'ont absolument pas la même répartition des coûts entre OPEX et CAPEX. Par exemple, les énergies fossiles ont un coût en CAPEX relativement faible mais un coût en OPEX très élevé (puisque leur carburant coûte cher). Quand les ENR ont une part de CAPEX importante mais une part d'OPEX plus faible. Et c'est pour ces raisons (et d'autres comme le démantèlement par exemple) que la valeur de comparaison utilisée est le LCOE (Levelized Cost of Energy ou coût actualisé de l'énergie) et pas votre calcul facile. Le LCOE correspond au prix complet de l'énergie. C'est plus compliqué à calculer que votre estimation en 2 minutes mais sur un sujet aussi important que décider notre production d'énergie sur les 40-50-60 prochaines années, je pense que ca vaut le cout de prendre le temps de faire des calculs plus compliqués mais qui ont un sens et surtout qui sont corrects. Je comprends pas votre réaction au prix d'achat garanti des EPR en UK. Vous réalisez qu'un tarif garanti de ce type fonctionne exactement comme ceux fournis aux ENR en France (et partout en Europe) ? C'est donc un tarif subventionné tant que le tarif moyen du marché sera plus bas que celui-ci en tout cas. Donc vous êtes choqués de subventionner du solaire à 50€/MWh et du solaire à 60€/MWh mais subventionner du nucléaire à 110-120€/MWh ca vous choque pas et c'est normal parce que "ca contente les UK" (et pas les anglais uniquement). Ils sont juste subventionner à un prix double que les ENR mais c'est pas grave. Et la subvention est pas juste le double qu'avec les ENR. Puisque le solaire est subventionner à 5€/MWh et l'éolien à 15€/MWh (oui puisque le prix moyen du marché est de 45€/MWh), ce nucléaire est donc subventionner à au moins 65€/MWh soit une subvention 4,33 fois supérieur à celle de l'éolien et 13 fois supérieur à celle du solaire. D'ailleurs, vous pouvez trouver des articles dans tous les journaux anglais du 7 juillet annonçant que les consommateurs anglais vont payer plus cher leur électricité pour payer les 20 milliards de la centrale nucléaire Sizewell C et ce bien avant qu'elle commence à produire le moindre MWh. Votre réponse à moins point 4. Encore une fois et je le soulignais déjà vous vous méprenez sur le drapeau adossé au lieu du siège social d'une entreprise. Si ma connaissance des mécanismes économiques est limitée que dire de la votre ? D'autant que je vous ai apporté des chiffres d'emplois de ces deux filières et que j'ai établi un comparatif avec ceux de la filière nucléaire. Je vous ai même cité l'usine de l'américain GE se trouvant en France pour de l'offshore éolien. J'aurais aussi pu citer l'usine Enercon (fabricant d'éoliennes) située à Compiègne ou bien l'usine de Total de fabrication de panneaux solaires. Et vous généralisez la nationalité du siège de l'entreprise vendant l'éolienne ou le panneau solaire comme nationalité du produit. Ce qui n'est pas vrai, ces entreprises (comme les constructeurs automobiles) se fournissent en pièces pour leurs turbines dans toutes l'Europe (y compris la france), d'ailleurs c'est pareil dans une centrale nucléaire, tout les constituants ne sont pas achetés en France, loin de là. D'autant plus quand il s'agit d'une centrale nucléaire construite en UK ou en Finlande. Que ce soit dans l'éolien, le nucléaire ou le solaire, pour construire la centrale électrique, les entreprises employées sont prises le plus localement possible. Vous n'avez aucun intérêt (ni financier, ni pratique) à aller chercher vos entreprises de BTP à 500 ou 1000 km. Les bureaux d'études embauchés avant la réalisation du parc éolien ou solaire sont français. Les employés s'occupant d'obtenir les autorisations sont français. Enfin bref je vais pas tout vous lister. Vous semblez avoir résumé mon point 5 à mon aparté signalant juste des ordres de grandeurs entre les énergies en terme de réduction à ce simplement à titre informatif et concernant le globe (car oui cette histoire de rejets de GES est mondiale). Et cela est vrai que si des pays à forte utilisation de charbon passait rien qu'au gaz, l'effort serait déjà de -50% (puisque les objectifs des COP sont en terme de % de rejet en moins). Si vous voulez je m'étends plus sur la situation mondiale mais de nombreux pays y compris pauvre et en développement installent des capacités solaires et éoliennes en grande quantité. Aux USA, vous vous souvenez surement comment Trump avait fait campagne "je vais sauver les emplois du charbon" et que même le lobby du charbon avait réagit en disant qu'il fallait pas trop rêver il pourrait pas. Car les centrales charbons aux USA ferment avant même d'y être légalement obligée, tout simplement car elles sont pas du tout compétitives par rapport au prix de l'électricité produite par l'éolien, le solaire et la gaz. S'il vous plait arrêtez d'utiliser EPPV, je ne peux m'empêcher de penser à Eclairage Public PhotoVoltaïque dont c'est l'acronyme. Enfin retournez voir mes chiffres sur l'emploi, ils sont nombreux dans l'éolien et le solaire. Et je vous ai démontré qu'à MWh produit les emplois dans l'éolien et le solaire étaient plus nombreux que dans le nucléaire. Très franchement moi, je m'en fous que les emplois soient dans le nucléaire, l'éolien ou le solaire, tant que c'est de l'emploi. Donc même si le nombre d'emploi dans le nucléaire baisse peu m'importe puisqu'on voit qu'en intensité d'emploi l'éolien est équivalent au nucléaire et le solaire est supérieure aux deux autres. Le nombre sera largement compensé par l'éolien et le solaire donc. Et bien sur je parle que d'emplois Français, mes chiffres d'emplois sont uniquement sur la France. Sinon sur les exportations, le nucléaire représentant 70% de la production et bien oui l'exportation provient principalement du nucléaire. Ensuite je sais pas si quelqu'un a fait une étude poussé permettant de déterminer la composition du mix français lors des phases d'exportation (et d'importation) donc je ne m'avancerais pas sur des chiffres. Mais le mythe du nucléaire qui vend à l'exportation en faisant du bénéfice, il faut arrêter aussi. Le nucléaire moyen de production d'électricité de base (et pas de couverture de pic) est en surplus et donc pouvant exporter principalement en été et dans les heures creuses de la nuit. Donc les moments ou le prix de l'électricité sur le marché de gros est le plus faible (voir nul). Sauf qu'une centrale nucléaire ca ne s'arrête et se redémarre pas comme ca donc comme vous produisez de toute facon votre MWh pas cher c'est tjs mieux que 0 pour celui là même si ca implique de vendre à perte parfois. Mais du coup on a une balance commerciale positive car on exporte plus souvent que l'on importe oui. Mais ni vous ni moi ne pouvons affirmer que le nucléaire fait toute l'exportation (oui le PV produit aussi en été quand la France est en surplus et l'éolien produit lui aussi dans la nuit quand la France exporte). Franchement pour revenir sur votre réponse à mon point 6, je pense que les commentaires ne suffisent plus. Il faudrait que je vous fasse un cours de plusieurs heures sur le fonctionnement du SPOT market, les AO solaires et éoliens, l'évolution des prix de ces AO, le LCOE. Avez-vous ne serait-ce que lu le rapport des comptes d'où sort votre chiffre ou vous prenez juste le chiffre comme ca ? Car ils indiquent eux même que la majeur parti de ce cout sont sur des très anciens tarifs qui ne sont désormais plus du tout ceux du PV, éolien et offshore. Donc votre produit en croix n'a aucun sens pour estimer le coût futur d'installer beaucoup d'éolien et de solaire. D'autant plus que nous revenons à nos LCOE de tout à l'heure. Le prix moyen spot market france est 45€/MWh, et il est bas car le nucléaire historique a été amorti déjà. Sauf que ce nucléaire historique arrive en fin de vie (les réacteurs ont été conçu pour 40 ans) donc ils vont fermer et il faudra les remplacer. Certains vont être prolonger jusqu'à 50 ans (au prix de travaux aux coûts importants) voir 60 ans pour quelqu'uns dans certains scénarios de RTE. Donc à partir du moment où nous devons remplacer dans les 20-30 ans plus de 50% de nos moyens de production d'électricité. Que faisons-nous ? Est-ce que je choisis des énergies dont le coût actuel est de 50€/MWh (PV), 60€/MWh (éolien onshore) et 45-50€/MWh (éolien offshore) ? Ou bien je choisis une énergie dont le prix actuel est de 110-120€/MWh ? A votre avis qu'est ce qui va coûter le moins cher ? Alors oui EDF prétend qu'à terme il arrivera à atteindre 63€/MWh mais quand ? Après avoir construit combien d'EPR arriveront ils à 63€? Y arriveront-ils seulement un jour ? Les ENR eux y sont déjà à ce prix et même plus bas. Notez d'ailleurs que si le prix SPOT market atteint 50€/MWh (après tout en quelques années il est passé de 40€ à 45€), le solaire et l'offshore ne coutent plus rien en subvention, à 60€/MWh l'onshore ne coute plus rien (et dans le même temps, le PV et l'offshore font faire des économies à l'état) et au dessus de 60€/MWh de prix moyen du SPOT market tous les ENR font faire des économies à l'état. C'est le principe d'un contrat à tarif fixe. C'est d'ailleurs le paradoxe des ENR, elles maintiennent le prix du spot market bas en postulant sur celui-ci à 0€ (j'ai pas le temps de vous expliquer comment l'établissement du prix spot fonctionne) et dans le même temps on leur reproche de bénéficier de tarif garanti au dessus du prix moyen du spot market. Car croyez moi, les ENR réduisent grandement les prix les plus élevés du spot market lors des pics de consommation. Ces envolées de prix (à plusieurs centaines d'euros parfois) sont bien moins courantes et surtout à des niveaux de prix plus faible de part leur présence. Ensuite vous me parlez de l'emploi, je vous ai montré qu'à production comparable (car bien sur 70% de production emploiera toujours plus de monde en valeur brute que 8% de la production) l'éolien créé autant d'emploi que le nucléaire et le solaire bien plus. Et moi je vous le dit peu m'importe qui emploi des gens tant qu'il en emploi. Et je ne vous parle pas de créer de l'emploi juste pour créer de l'emploi, moi je vous parle qu'on a un objectif qui est de fournir la France en électricité et tant mieux si on le fait en créant beaucoup d'emploi. Et là vous êtes assez hypocrite car vous reprochez aux ENR de soit disant ne pas créer d'emploi et quand je vous montre qu'elles en créent plus à production comparable que le nucléaire d'un coup il faut pas créer de l'emploi. On a donc deux énergies qui sont moins chères (moitié moins cher que l'EPR) et qui créé plus d'emplois donc c'est parfait on peut concilier l'objectif de production d'électricité, tout en créant plein d'emploi et en produisant le moins cher possible son électricité. C'est pas beau tout ca. Et ce que je vois c'est que celui qui n'est pas bénéficiaire et endetté jusqu'au cou c'est EDF l'opérateur nucléaire. Et croyez bien que mon entreprise pour laquelle je travaille investit pour dégager des profits et des bénéfices qu'elle peut réinvestir, qu'elle créé des emplois mais pas pour un objectif communiste mais bien un objectif capitaliste de faire encore plus de profits. Elle construit des parcs éoliens, solaires, hydro, du stockage par pour faire joli mais parce que c'est bénéficiaire et pas déficitaire. Et croyez moi bien aussi qu'elle n'investira pas dans du nucléaire, ni de l'énergie fossile car ce n'est pas du tout l'avenir. Donc si à terme le nucléaire emploi moins de gens peu m'importe surtout si cela est largement compensé par les emplois dans l'éolien et le solaire. Et puis n'imaginez pas des destructions d'emplois par des gens virés se retrouvant au chômage. En effet l'âge moyen des employés dans le nucléaire est élevé et beaucoup de départ à la retraite doivent venir dans les prochaines années. Autre point important, ces employés du nucléaire pourrait pour beaucoup travailler dans le solaire ou l'éolien car les profils dans ces deux industries sont variés. Enfin, vous êtes fort peu au courant du type d'emplois dans les filières nucléaires et ENR. A vous entendre le nucléaire serait majoritairement des ingénieurs quand les ENR se contenteraient de techniciens. Et bien pour connaitre les deux industries vous êtes totalement dans le faux. Tout d'abord, la filière nucléaire emploi de nombreux techniciens elle aussi et ces chiffres d'emplois incluent toutes les fonctions supports des entreprises composant la filière. A l'inverse la filière ENR emploi et recrute de très nombreux ingénieurs. J'en suis le parfait exemple et je peux vous assurez que je suis excessivement bien rémunéré. En plus je suis doublement un exemple puisque j'ai des diplômes liés au nucléaire et que j'ai commencé ma carrière dans cette industrie. Enfin je ne vois pas le problème avec les techniciens, d'autant plus que de manière générale la France manque de techniciens (plus que d'ingénieurs) et donc certaines spécialités sont très recherchées et bien rémunérées. Pour être équitable je vais citer la chaudronnerie dans le nucléaire (alors là c'est même pas technicien donc je sais pas encore moins qualitatif comme emploi selon vous ?) qui est recherchée et payée avec des salaires supérieurs au salaire médian français et ce dès la sortie de l'école. De l'autre côté un technicien de maintenance d'éolienne commence lui aussi en sortie d'école avec un salaire supérieur au salaire médian français. Plutôt pas mal je pense comme emploi. 7 - Vous confondez, je ne convaincrait pas des convaincus comme vous. Par contre je peux convaincre des indécis ou des gens qui avouent ne pas savoir qu'entre vous et moi, c'est moi qui ai raison car j'ai de mon côté apporté des sources et ne me suis pas contenté de calculs simplistes car "c'est plus simple". Encore une fois pour finir vous faites preuve d'une grosse hypocrisie par rapport à mes propos. J'ai du mal à croire là que vous ne faites pas exprès. Et en tout cas vous n'avez pas lu le rapport de la phase 1 de RTE (pourtant j'avais mis un lien). Il est bien précisé que RTE pour établir le nombre et la composition des scénarios a été consulter les différentes filières et que le fait qu'aucun scénario ne dépassent 50% de nucléaire n'est aucunement le résultat d'un choix politique mais uniquement car la filière nucléaire a fait remonté que c'était le maximum qu'elle pouvait faire d'ici 2050 par rapport aux nombres de réacteurs que cela impliquerait de construire et le temps que cela prendrait. Si la filière nucléaire avait voulu qu'un scénario à plus de 50% de nucléaire face parti de l'étude, elle aurait très bien pu le proposer et RTE l'aurait intégré. Il n'est aucunement question dans les valeurs présente dans les scénario d'une quelconque dangerosité du nucléaire (qu'elle soit considéré comme existante ou non). Trancher la question de quel scénario sera retenu n'est pas et ne sera pas du ressort de RTE, son étude servira à la prise de décision et la mise en place des politiques publiques nécessaire à l'atteinte du scénario qui sera retenu au final. Mais en tout cas le choix final ne dépassera pas 50% de nucléaire, et je ne vois pas un seul décideur (y compris les pires opposants de l'éolien) s'assoir sur ce maximum qu'indique la filière nucléaire puisqu'il n'est pas possible de faire plus selon la filière nucléaire. Et ce n'est pas parce que la production nucléaire est aujourd'hui de 70% que cela veut dire que c'est possible de maintenir ce chiffre en 2050. Déjà car vous considérez la consommation d'électricité comme constante ce qui n'est pas le cas. Ces scénarios se basent sur une consommation qui même si elle intègre des gains en efficacité (notamment l'isolation qui ferait réduire la consommation par chauffage) et bien elle intègre aussi une électrification de beaucoup d'usages (afin de basculer des usages fossiles et polluants vers de l'électricité bas carbone) car la France doit atteindre une neutralité carbone en 2050 de manière globale (pas que sur l'électricité). La cadre de référence de consommation choisit par RTE en 2050 est donc de 645 TWh de consommation (le chiffre varie en 550 et 770 TWh suivant les variantes) alors que notre production actuelle s'élève à 537 TWh en 2019, ce chiffre comprenant l'exportation, notre consommation s'élevant à 475 TWh par an. On voit donc une consommation prévue supérieur de 108 TWh à notre production actuelle et 170 TWh supérieure à notre consommation actuelle. Ensuite car dans ces centrales produisant 70% de notre électricité, ces centrales prévues pour durer 40 ans vont fermer une par une, malgré leur prolongement de vie jusqu'à 50 voir 60 ans. Ainsi dans les scénarios RTE, il ne reste que 16 GW de nucléaire historique (4 des 6 scénarios) et au mieux 24 GW (le scénario à 50% de nucléaire) alors qu'actuellement ce parc nucléaire se monte à 63 GW. Donc voilà avec -75% de vos moyens de productions, vous n'êtes déjà plus à 70% de la production nationale. Et quand votre filière nucléaire vous dit que techniquement elle pourra construire au max 14 EPR (et quelques SMR) soit 23GW (28 GW avec les SMR) de nouveau nucléaire et bien ca fait que vous aurez entre 39 et 52 GW de nucléaire au maximum. Car voilà désolé mais construire un EPR ca prend plus de temps que construire un réacteur 900 MW dans les années 70. C'est un bâtiment plus complexe avec plus de sûreté et qui doit durer 60 ans (au lieu de 40 ans). Et il vous sera plus compliqué de trouver des sites avec une acceptabilité et qui peuvent recevoir des EPR. Dans le même temps la filière doit aussi assurer le grand carénage pour prolonger la vie de ces réacteurs qui même si ils ferment avant 2050 leur permettra de continuer à fonctionner dans les années 2030. Beaucoup de taf donc déjà. RTE ne démontre rien, il a consulté pour savoir quels scénarios il devait étudier. La filière nucléaire a dit "il nous est impossible d'atteindre plus de 50% de nucléaire en 2050" (dans le cadre des hypothèses de consommation 2050). Et notez bien la différence entre les deux phrases. Vous caricaturez mon argument (technique de l'homme de paille) afin de le ridiculisez en prétendant que RTE indique qu'il est "impossible d'atteindre 70% de nucléaire". Alors que non ce qui est dit est "au vu de la situation actuelle du mix, des fins de service des réacteurs nucléaires existants, et des besoins impliqués par la construction d'un EPR, il est impossible d'atteindre plus de 50% de nucléaire EN 2050." Et c'est pas RTE qui dit ca mais la filière nucléaire. Je vais reprendre votre métaphore d'aller sur la Lune. Les américains sont déjà allé sur la Lune, ils n'y sont plus allé depuis 1972. Ils ont annoncé qu'ils vont y retourner en 2019. Trump a annoncé qu'ils allaient y retourner en 2024 alors que la NASA avait dit peu avant que c'était impossible avant 2028 (mais voilà 2024 aurait été la dernière année d'un deuxième mandat Trump). La NASA est donc déjà allé sur la lune, elle dit pourtant que ce sera impossible avant 2028. Elle ne dit pas que c'est impossible. Et bien là c'est pareil RTE ne dit pas que 70% de nucléaire c'est impossible. La filière nucléaire dit que 70% de nucléaire EN 2050 c'est impossible. Pas que 70% de nucléaire est impossible. Voilà ce qui arrive quand vous voulez faire que avec du "simple" alors qu'on parle d'un sujet complexe. Et sur la deuxième phrase vous caricaturez encore plus. Car oui les ENR vont décarboner notre électricité (elles ont déjà commencé) puisqu'elles vont supprimer l'utilisation de thermique fossile (elles l'ont déjà réduit) très polluant. Et elles vont permettre de maintenir notre électricité décarboné en remplacement des réacteurs nucléaires en fin de vie. Je vous signale que l'impact carbone de l'électricité française est autour de 70g de CO2/kWh. Et ce même avec un recours massif (70%) au nucléaire et seulement 8% de fossile. Ces 8% de fossiles suffisent à remonter la moyenne à 70g alors que le nucléaire (8g), l'éolien (10g) et l'hydro (10g) représentent 90% de la production. Si vous supprimez cette part restante de fossiles vous baissez grandement l'impact CO2 de l'électricité française. Même avec une part de solaire à l'impact plus fort 55g de CO2. Tous les scénarios RTE sont en adéquation avec une réduction de l'impact CO2 de l'électricité française.
Chloé S
Poh poh poh Allez-y mollo avec Denis Margot, il est déjà complètement groggy ! Totalement dépassé par la situation, il n'imaginait pas qu'on le contredirait de manière aussi construite et rationnelle. Denis, relève-toi, te laisse pas abattre !
Denis Margot
Tout d’abord, j’apprécie et je respecte votre longue réponse. Elle apporte des éléments intéressants que je ne connaissais pas, surtout sur l’étude RTE. Je vais essayer d’éviter une réponse aussi longue que la vôtre, mais il y a tout de même des points qui méritent un retour. Dire que les ENRi (j’insiste sur le i que vous omettez, puisque c’est le i qui pose problème, et je veux bien convertir EPPV en ENRi) contribuent en France à supprimer les dernières centrales fossiles est un raccourci audacieux, puisque c’est précisément le N qui a permis de ne pas se trouver dans une situation d’électricité carbonée (voir ma dernière remarque en bas). C’est d’ailleurs là où le bât blesse : les ENRi n’ont, en France, aucun gain significatif à aller chercher en remplaçant une source fossile, car il y en a très peu. Et avec la priorité aux ENRi, les ENRi, remplacent le N avec un coefficient moins bon, ce qui n’amène aucune amélioration dans le bilan carbone. Le programme éolien s’accompagne d’ailleurs d’une nouvelle centrale à gaz à Landivisiau, centrale qui sera sans doute bien utile pour réguler les sautes d’humeur du vent, et qui ajoutera ses 350g/kWh. Je voudrais bien vous croire lorsque vous affirmez que la complémentarité ENRi / fossile est une« fake news démontée depuis extrêmement longtemps ». Démontée par qui ? Par Greenpeace ? Si le cas français pourrait donner cette illusion, c’est en raison de la configuration où les ENRi ont une position modeste et sont, malgré tout, couplées au N et à l’H, que leur contribution est limitée à moins de 10% et que le N peut faire du suivi de charge. Lorsque les ENRi monteront en capacité, il faudra bien compenser les trous par quelque chose, et si ce n’est pas N (un peu de H, sans doute), ce sera du gaz (ou du charbon). Votre théorie semble d’ailleurs bien loin de la pratique. Voyons voir avec electricitymap comment se comportent vos champions (les chiffres indiqués sont le taux de GES le 10 juillet et le % d’utilisation des ressources) : Allemagne : 399 g; É = 3%, PPV = 1%, N = 97%, C = 38%, G = 12%; (le N carbure ! Dommage qu’il vive ces dernières heures; sans lui, le portrait serait tiré par le charbon et taquinerait les 5 ou 600 g; bizarre, d’ailleurs, qu’ils n’utilisent pas davantage le G ? peut-être une histoire de gros sous ?). Espagne : 170 g; É = 18%, PPV = 17%, N = 94%; C = 7% et G = 27%; (pas terrible côté vent, le N est à plein régime aussi, ça limite les GES). Danemark (9 juillet): entre 223 et 273 g, mais les détails ne sont pas disponibles. Angleterre : 331 g; É = 1%, PPV = 5%, N = 57%, C = 19%, G = 38% (là, pas de chance, Éole est sur la plage, il roupille, mais pas sous le soleil, qui est parti se coucher; le N n'est pas à son top, mais assure le service minimal). Belgique : 93 g; È à 1%, PPV à 7%, N à 98 % G à 18%; (le N sauve la donne aux ENRi qui sont aux abonnés absents; le N permet tout de même d’avoir un coef pas trop mal) France : 45 g; È à 9%; PPV à 2%; N à 69%; G à 20%; (bon, là c’est top, mais peut-être plus pour très longtemps avec les assauts des ENRi). On constate donc, et ce portrait est représentatif, que les pays les plus investis en ENRi sont les pires pays en termes de GES. Ces pays sont faibles ou non équipés en N. Les pays utilisant le N sont ceux qui s’en sortent le mieux, et de loin. La Belgique fait encore illusion, mais comme ils ont décidé d’abandonner le N, ils vont se retrouver à l’image de l’Allemagne ou du Danemark. Et fait marquant, le 10 juillet, aucun pays n’est fort en É, ce qui de fait limite drastiquement le recours au foisonnement (qui, du reste, pose d’autres problèmes, mais on n’en parlera pas ici). Auriez-vous un lien vers votre théorie ? Remarquez, je ne crois pas que j’en lirai beaucoup, sauf pour voir vos arguments. En général, lorsqu’une théorie est aussi éloignée de la réalité, c’est qu’elle est bonne pour la déchiqueteuse. Eh, oui, l’exemple allemand est important. Et le danois. Et l’espagnol. Et l’anglais, les champions de l’É offshore. Pas un qui supporte votre théorie. Les Allemands, ça fait des années qu’ils convergent vers un modèle dénucléarisé sensé servir de référence au reste du monde et à la France en particulier. Ils ont dépensé 500 G€ (de mémoire). Vos tentatives pour démontrer que « L'électricité allemande se décarbone donc rapidement » sont étonnantes de complaisance. Lorsqu’on lit un tel bilan, on devrait se féliciter du modèle français, pour une fois qu’il y a du bon. Mais non, c’est le modèle ENRi des Allemands que vous vous échinez à défendre. Je veux bien que votre métier consiste à vendre des éoliennes, mais tout de même, on attendrait un peu plus d’honnêteté de votre part. Personnellement, je ne tire aucun bénéfice avec le N, ni de près, ni de loin. La seule chose qui m’intéresse, ce sont les GES (plus précisément pour la marine marchande, et il y a à faire). Et ce n’est pas par condescendance, mais plutôt par scepticisme que je regarde la brune Allemagne vouloir imposer ses vues (brune, à cause de sa couleur sur electricitymap, et à la couleur de leurs Verts, pas en référence à son passé diabolique). Et on devrait faire comme eux ? C’est ce modèle qui excite tant les partis qui se disent écolos ? En attendant, ce sont des centaines de millions de t de GES qui s’accumulent chaque année et qui aggravent les changements climatiques. Certes, cela prend du temps pour changer un système électrique, mais par leur décision d’arrêter le N et d’investir massivement dans les ENRi, ils aboutissent à un non-sens climatique. Et vous ne pouvez pas affirmer « Le schéma RTE montre que les ENR font leur taf, leur production annuelle est constante », ce n’est pas vrai, ou si elle l’est sur un lissage annuel, c’est totalement faux en instantané. La production des ENRi ressemble à des montagnes russes, c’est le i qui veut ça. Ça veut dire qu’il faut constamment remplir les vallées (et dans l’instantané ci-dessus, elles sont extrêmement profondes), et raboter les pics (bon, là, d’accord, le travail est facile). Et pour remplir les vallées, on fait comment ? On installe une centrale à gaz à Landivisiau (et on émet des GES). Je ne suis pas choqué de subventionner les ENRi à 50€/MWh, mais à 155, oui. Pour les 6 parcs offshore français, cela correspond à une subvention totale de près de 22 G€, soit 85 €/MWh. C’est écrit en toutes lettres dans le document de synthèse de l’ UE (réf : C(2019) 5498). Si les Anglais ont négocié 110 ou 120 €/MWh avec EDF, il me semble que vu le prix du CAPEX (< 23€/MWh, mais vous n’aimez pas ce ratio), il y a de la marge pour absorber l’OPEX et le reste. Ce prix étant payé par l’UK, je ne vois en quoi je devrais être choqué ? Si EDF à bien fait ses comptes et même avec un EPR surcapexé comme à Flamanville, il y a tout de même de quoi dégager des profits confortables. Ce sera tout bon pour la balance commerciale. Je suppose que ce prix supérieur à celui des ENRi tient compte de la qualité de l’électricité produite (il paraît normal et justifié qu’une électricité pilotable et disponible ait plus de valeur qu’une électricité fugace dont on ne sait parfois pas quoi faire et qui d’autres fois manque cruellement). Concernant l’emploi, le document de l’ADEME fourni par Thomas que je ne devais pas lire, mais que j’ai quand même lu, désolé, ne corrobore pas vos hypothèses. Ce document montre une diminution globale de l’emploi dans la filière électrique entre 2015 et 2050. Une très grosse partie du HW, si ce n’est la totalité, est construite ailleurs, en Chine, notamment, c’est peut-être la raison ? Malgré tout, si comme vous l’affirmez, les emplois par MWh sont plus nombreux dans les ENRi que dans N, ce qui n’est pas vraiment étonnant considérant la faible densité des ENRi, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Cela signifie une hausse du prix de l’électricité, donc une baisse de pouvoir d’achat et une baisse de compétitivité des entreprises. La finalité n’est pas de créer des emplois pour l’emploi, mais de fournir un système électrique performant et compétitif. Quand je parle d’exportation avec le N, ce n’est pas uniquement sur l’électricité vendue, mais sur l’exportation des réacteurs et des services associés. Et de ce point de vue, la différence est criante entre les filières N et ENRi. Dans la première, les pépites (la plus-value, la R&D, le savoir-faire, les centres de recherche, les prototypes, la compétence, la formation, les brevets, les décisions…) se trouvent en France, alors qu’avec les ENRi, elles sont ailleurs. L’une est exportatrice, l’autre est importatrice. Et que vous le vouliez ou non, cela rejaillit sur la balance commerciale et aussi sur la qualité et la quantité des emplois (même s’il peut y avoir de bons emplois en ENRi, dont apparemment vous avez le privilège de bénéficier, et tant mieux pour vous). Le document officiel de l’UE cité plus haut indique des chiffres fort différents des vôtres en termes de coût/MWh. Les LCOE (votre référence, puisque vous ne voulez pas du ratio CAPEX) sont indiqués pour chaque parc et la fourchette va de 140 à 195 €/MWh, bien loin de vos chiffres, et bien loin de Dunkerque qui ne figure pas dans ce rapport. Et à propos de Dunkerque, comment expliquez-vous que le coût soit négocié à 45 €, alors que le LCOE des autres champs offshore est entre 140 et 195 € ? Y a-t-il une entourloupe ? Est-ce qu’EDF, en acceptant ce très bas coût, va devenir le dindon de la farce, et financer à perte les MWh de Dunkerque ? Remarquez, comme c’est EDF qui les rachète, la boucle est bouclée, c’est EDF qui absorbe les pertes, et peut-être les refilera-t-il aux Français via CSPE, IFER ou autre mécanisme fiscal ? Je prends vos explications sur l’étude RTE, vous semblez au courant. Mais comme vous êtes le représentant de la filière ENRi, je vais tout de même tenter de recevoir un autre son de cloche. Si ce que vous dites est vrai, elles démontrent une vacuité du pouvoir politique et il n’y a pas lieu de s’en réjouir. 2050, c’est tout de même dans 30 ans, il y a de quoi procéder à une politique un peu plus volontariste, il en va de l’avenir. Où est l’ambition industrielle ? Où sont les Lesseps et les Eiffel, où sont les bâtisseurs de cathédrales ? Je n’oublie pas non plus que le développement d’un vaccin prend typiquement 10 ans. Certains, plus malins que les autres en ont sorti un en moins d’un an. La première information provient d’un laboratoire français. La seconde provient d’entreprises étasuniennes. Je ne veux pas faire l’éloge du système US que je connais assez bien et qui comporte pas mal de défauts, mais au moins, quand il s’agit de mettre un plan industriel en place, ils savent faire. Cela dit, vous me permettrez d’être tout de même dubitatif sur les scénarios choisis. Lorsqu’on effectue une étude de faisabilité, on pousse le système dans ses retranchements, on teste les scénarios extrêmes. Et ne pas envisager ne serait-ce que le statu quo, ne pas envisager pouvoir maintenir ce qui a déjà été fait, ça semble aberrant. Par contre, de l’autre côté, l’extrémisme a été complet, puisque le scénario N à 0% fait partie de l’étude. C’est ce déséquilibre dans le traitement du N qui fait désordre et qui suscite méfiance et incrédulité. Les commanditaires de l’étude (Pompili, Borne et cie) étant des piliers d’EELV qui sont dogmatiquement opposés au N, les dirigeants de RTE étant également très impliqués dans la promotion des É, vous n’effacerez pas le doute, même avec des explications qui sont plausibles, mais pas nécessairement satisfaisantes. Votre dernière remarque (sur la répartition de l’impact carbone) est exacte, et je vous rejoins (bien que je sois surpris que vous ne preniez pas les coefs de l’ADEME), mais il ne faudrait pas inverser les rôles. Aujourd’hui, le N permet l’économie de 100 centrales fossiles en permanence (je simplifie), on est donc dans un schéma « -100 ». Lorsque le N a le hoquet, on se retrouve à -99 ou -98, et on rallume 1 ou 2 centrales. Si les ENRi parviennent parfois à éviter quelques centrales fossiles, le match dans l’élimination de ces centrales reste toujours très en faveur du N. Vous ne pouvez donc pas dire que ce sont les ENRi qui vont supprimer les dernières centrales fossiles. Du reste, comme déjà évoqué ci-dessus, le contexte ENRi conduit régulièrement à en rallumer. Comme vous voyez, nous ne sommes toujours pas d’accord, vos arguments se tiennent selon un certain contexte qui n’est pas le mien (je ne travaille pas dans les ENRi, ni dans le N, d’ailleurs). Cet échange est cependant la preuve qu’un débat courtois est positif. Sur ce point, peut-être serons-nous d’accord ?
Fontaine
Artificialiser, sans limite notre environnement sur terre comme sur mer, sous prétexte d'assouvir une boulimie énergétique de développement économique illimité dans un monde limité c'est suicidaire.
Blin Jean
Avec nos association et notre fédération régionale, nous avons émis des avis sur l'éolien flottant en méditerranée : face aux plages de l'Aude : 2 zones de flottant à 3 mats chaque (Engie devant Leucate, Total-Quadran devant Gruissan) qui seront suivis de 2 zones de 20 mats chaque aux mêmes endroits. Nous avons demandé d'attendre les retours complets d'une étude d'impact sur une expérimentation : pas de réponse. Le port de Port la Nouvelle est en cours d'un agrandissement énorme, surdimensionné, une digue de 2,4 kms en mer par Bouygues et un hollandais, ouvrage qui bouleverse les écosystèmes marins, mais aussi les zones humides autour de la ville, gèle des terres naturelles au prétexte des éoliennes flottantes à installer, raccorder, entretenir et accessoirement accueillir les cargos apportant 600 éoliennes terrestres chinoises. Le projet Total-Quadran est estimé à 212 millions d'euros, un investissement "composé de 25 % de fonds propres et 50 % de dette" et qui "bénéficie d'aides de l'État (subventions et avances remboursables) à hauteur de 25 % du coût", détaille EolMed. Et le prix du MW éolien flottant de Total-Quadran ? l’arrêté du 9 avril 2020 fixe à 192 euros (!) par mégawattheure (€/MWh) le tarif d'achat de l'électricité produite par les installations flottantes, plus le raccordement sur 16 km de câbles sous-marin à charge d'EDF.
Thomas
Extrait de l'interview du président de la CRE dans les Echos il y a quelques jours: Certains plaident pourtant pour relancer la construction de réacteurs nucléaires pour conserver un mix électrique essentiellement fondé sur l'atome. Est-ce crédible ? Pour toutes les raisons que je viens de mentionner, penser qu'on peut miser à 100 %, ou presque, sur le nucléaire n'est pas sérieux non plus. A l'horizon 2050, tous nos réacteurs se seront arrêtés et nous ne sommes pas en capacité de construire 62 gigawatts [la puissance du parc français, NDLR] de nucléaire, que ce soit pour des raisons industrielles mais aussi d'acceptabilité. Sur le plan économique, les énergies renouvelables atteignent aussi le même niveau de prix que l'électricité nucléaire historique. On aurait tort de s'en priver. Il nous faut donc doucement baisser la part du nucléaire et trouver des substituts. Quels sont les leviers les plus efficaces ? Le premier substitut au nucléaire, c'est la maîtrise de la consommation, grâce à l'efficacité énergétique croissante. Mais attention, au global la consommation d'électricité va augmenter car nous devons décarboner le transport et le chauffage. Le deuxième, c'est la flexibilité des réseaux qui va s'accentuer avec les interconnexions et les dispositifs de stockage en Europe. Mais cela ne sera pas suffisant. Il nous faut aussi développer des énergies renouvelables , le plus rapidement et le plus massivement possible. Il nous faut du nucléaire et des énergies renouvelables. Opposer les deux est soit un mensonge, soit de la bêtise, soit de la malveillance. Donc vos associations sont dans quelle catégorie? Mensonge, bétise ou malveillance ? ;-)
Rblase
la mer et la biodiversité: https://www.youtube.com/watch?v=V_bgZcN0yvM&t=21s Lees éolienne en mer c'est la disparition de la pêche artisanale, voir ce qui ce passe au Danemark la peche artisanales est remplacée par la pêche industrielle (bateau de 80 a 100m) et des parc d'élevage.
Thomas
ahah. Donc l'éolien en mer aurait eu comme impact de faire remplacer la pêche artisanale par la pêche industrielle? Quelles preuves svp? Sourcée évidemment. Pas un texte d'une asso anti eolienne.
daphné
Il faut savoir ce qu'on veut nous les commentateurs: pas de charbon , pas d'hydrocarbures, pas de nouveaux barrages, pas d'avions, pas de nucléaire, pas de viande, pas de sucre, pas de plastic, maintenant pas d'éoliennes terrestres (bruit et pollution visuelle) pas d'éoliennes en mer ( mauvais pour les pêcheurs) pas de panneaux PV ( ça occupe de trop grandes surfaces et il faut les fabriquer) Moi je me déplace le plus possible à pied ( marche rapide et footing même pour aller faire mes courses) et aussi transports en commun ( trains et métro).Pour cela il faut de l'énergie. Alors? retour à l'énergie animale ? Pourquoi pas, comme cela a été jusqu'au début du 20ème siècle? Mais ces animaux par millions il faudra les nourrir et donc utiliser de grandes surfaces agricoles à nos dépends! Il faudra renoncer à nos commentaires sur le net, à la télé, aux médias parce qu'on aura plus d'énergie éléctrique. Et il faudra se coucher tôt et suivre le rythme du soleil. Pour nous ça va mais pensons à ceux du nord qui ne dormirons que 2 ou 3 h. par nuit en été et ne ferons que dormir en hiver sous les couettes parce qu'ils ne pourront pas se chauffer. Si vous êtes malades comment feront les médecins sans imagerie médicale ? Certainement nous serons moins nombreux et comme nous sommes les plus grands prédateurs de toutes les espèces ce sera le seul moyen de réduire notre expansion. Notre seul ennemi sera la maladie, la mortalité infantile . Pour la terre ce sera une bonne chose, la nature se porte beaucoup mieux sans nous mais pas pour l'humanité. Il faut écouter les petits pêcheurs , nul ne peut juger mieux qu'eux de la situation et de la nocivité des parcs d'éoliennes en mer. Mais on peut proposer des solutions: Faire de ces parcs des zônes de multplication des poissons en entourant les socles d'éoliennes de manchons d'habitacles à poissons , en veillant à faire reverdir les fonds marins avec des algues, des posidonies et autres, en créant ces zônes protégées permanentes et d'autres zônes protégées alternées respectées par toute l'Europe. Aussi par la production d'H2 par l'électricité des éoliennes et de remplacer les moteurs diesel des bateaux par la voile assistée d'un moteur à H2 à prix réduit pour les pêcheurs. On peut suggérer au lieu de toujours critiquer et râler.
Thomas
Bon commentaire. Les anti-éoliens en France sont loin de votre logique de bon sens... On laisse les projets qui consomment de l'énergie, mais dès qu'il s'agit de proposer des projets qui produisent, c'est la levée de boucliers, au titre qu'il y a toujours d'autres solutions formidables qu'on ne déploient pas (comprendre le nucléaire) à cause des écolos bobos qui veulent la décroissance... Ils ne comprennent pas qu'il y aura encore du nucléaire pour plusieurs décennies, mais que fautes de solutions miraculeuses, il faudra aussi des EnR... bref.
endergiepy
Bonjour à tous les débatteurs je suis attaché à plus d'un titre à la préservation de l'environnement marin, mais je ne suis pas un intégriste. - 1°) par exemple de similitude : en tant que plaisancier traverser de nuit un champ de bouées d'élevage de moules en mer est assez perturbant par exemple, mais les éoliennes seront signalées de loin -faudra pas s'endormir! -2°) la vue des éoliennes au large n'est pas très gênante; vu en Irelande je suis même prêt à trouver beau ces moulins à vent modernes. Un prochain champ prévu au large de l'île de Ré va surement mobiliser tous les nantis installés de ce côté là (on parie?) j'ai la vue en face sur mon coin de côte Vendéenne: quelques lucioles de plus avec le phare des Baleine et les Baleineaux! Au large clignoterons les feux des éoliennes. Autre temps. Mais il n'est plus le temps de tergiverser pour la progression des énergies de flux! -3°) pour avoir séjourné sur plateforme pétrolière les abords des piliers deviennent vite une réserve de biodiversité et de reproduction voire de refuge pour de nombreuses espèces de poissons 4°) je comprends la colère des pêcheurs de coquilles de la Baie de Saint Brieuc quand on sait les nuages de vase et de boues soulevés par les forages d'ancrage de piliers (le dragage d'un port de plaisance Vendéen de mon cœur, avec le relargage dans le chenal à marée descendante, a provoqué l'asphyxie d'un grand nombre de crabes localement , pour le bonheur des mouettes ) Mais ça ne va pas durer. J'aimerai connaitre la mortalité dû aux travaux? ( Et plus encore la surveillance des risques de fuites de flexible d'huile utilisé pour la puissance hydraulique des outils de pose?!!!) 5°) les zones d'implantation des éolienne "gèleront" une surface non négligeable pour toutes les opérations de pêche par dragues, chalut, ou paniers tractés (coquillages) mais la pêche à la ligne sera fructueuse à proximité de cette nouvelle "réserve" - bien que pour l'entretien des piles il sera interdit d'approcher trop près ; Encore un bon point pour la réserve. 6°) les bruits transmis aux fondations ne devraient pas avoir plus d'impacts que celui des moteurs de bateaux et probablement moins, et comme répétitifs cela deviendra un bruit de fond -D'ailleurs les bruits dits "solidiens" sont de mieux en mieux traités. Le frou-frou des pales s'envolera avec les courants d'air... 7°) les courants et champs magnétiques induits par les câbles sont négligeables (câbles torsadés) 8°) le plus gros risque et la plus grosse nuisance sera de protéger les câbles de puissance d'agression par chalutage de fonds ou en bord de côte interdictions d'ancrage (les cartes marines sont déjà pas mal remplies de ce genre de zone "interdites" ) Et il n'est pas toujours possible d'enfouir dans le sol du fond (pas mieux que les câble de télécommunication transatlantiques ou les câbles de puissance inter-îles et côte? ) DONC dans l'ensemble plutôt peu d'inconvénients pour l'environnement. Les avantages pour des éoliennes en mer sont connus pour leur rendement global. MAIS avec une maintenance qui risque de coûter un peu cher et une fiabilité diminué par l'air salé. Tout ça est connu par le secteur Oil&Gaz, mais justement il y en a pas mal qui espèrent se refaire un peu avec la diminution des projets offshore. Et les tarifs pratiqués ne seront , je l'espère, pas les mêmes! Ce n'est pas bon marché de mobilier des grosses grues ni des travaux offshore! 9°) Comme je suis aussi du côté Port La Nouvelle, les éoliennes sur "barge" flottante n'auront pas tous ces derricks! l'assemblage sur terre-plein ne devrait pas mobilier autant de moyens offshore. Sauf pour les ancrages. Il n'y aura plus qu'à équiper les mats de lamparos pour aller glaner les chipions -et se méfier des pêcheurs espagnols! Pour les détracteurs incantateur et contempteurs de centrales nucléaires, vous préférez vraiment léguer plus de déchets nucléaires aux générations futures? Plutôt que des composants faciles à recycler des éoliennes (les pales seront un peu plus complexes mais sans danger de stockage éventuel!!! Vous préférez vous installer près d'une centrale nucléaire ou d'un parc d'éoliennes? Moi mon choix sera vite fait! et j'habite sous le vent de Golfech... A vos contradictions et critiques bienvenues!

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