EPR de Flamanville : problèmes au niveau du système de pilotage du réacteur mais pas de nouveau retard, assure EDF

  • AFP
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Le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) connaît des "problèmes de connexion" au niveau du système de pilotage du réacteur, a-t-on appris mardi auprès d'EDF, confirmant partiellement des informations du quotidien Libération, mais assurant que le calendrier n'est pas remis en cause.

Deux systèmes de contrôle connaissent "des problèmes de connexion entre le câble et le capteur", selon l'énergéticien, pour qui "il s'agit d'une intervention relativement simple, où il faut reconnecter les bons fils aux bons endroits". Ces difficultés concernent un premier système de mesure, appelé RPN, constitué de quatre capteurs de mesure situés autour de la cuve, qui permet de connaître en continu le niveau et la distribution de puissance le long des assemblages de combustible et autour du coeur, ainsi qu'un deuxième système de mesure interne, appelé RIC, qui permet de mesurer de façon plus précise la répartition de la puissance par insertion temporaire dans le cœur du réacteur de capteurs mobiles à l'intérieur de canaux prévus à cet effet.

"Ce sujet RIC/RPN est connu et il a été évidemment partagé avec l'autorité de sûreté", a indiqué EDF, pour qui "c'est identifié dans ce qui s'appelle le reste à faire et donc c'est en cours de reprise". Le traitement de ces problèmes "ne remet pas en cause le planning du projet", a déclaré par ailleurs l'énergéticien.

Lors d'une conférence de presse le 13 juin dernier, EDF avait affiché sa "confiance" dans le calendrier de l'EPR de Flamanville, avec un chargement du combustible prévu dans environ un an, tout en reconnaissant disposer de faibles marges. "Le planning qui nous amène à un chargement du combustible environ dans un an n'est pas un planning avec beaucoup de marge, mais dans lequel nous avons confiance", avait alors déclaré Xavier Ursat, directeur chargé de l'ingénierie et des projets du nouveau nucléaire.

Le chantier a compté de nombreuses difficultés, parmi lesquelles des soudures qui doivent être reprises. Il cumule 11 ans de retard et son coût estimé a grimpé à 12,7 milliards contre 3,3 milliards prévus initialement.

L'État a précisé mardi les contours d'une renationalisation à 100% d'EDF, première étape d'un vaste chantier, alors que le groupe, surendetté, est confronté à de lourdes charges financières et de vastes chantiers industriels. Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un programme de six réacteurs nucléaires EPR, voire 14.

 

Commentaires

Serge Rochain

On est dans le purin mais tout va bien assure EDF

Schricke

S/Rochain:
C'est vrai, ça ! A force de "sortir du purin" ses "concurrents" qui, grâce à l'AREHN, évitent la faillite, EDF commence à montrer des signes de fatigue, sur le plan financier !... mais continue, malgré tout, n'en déplaise à Maître Rochain, de fournir près de 75% de ses besoins en électricité à la France, malgré ces "saloperies" de centrales nucléaires complètement obsolètes, en émettant près de 10 fois moins de GES par Mwh que l'Allemagne, à un coût bien inférieur !...
Mais, quand on est convaincu que la terre est plate !.... (et qu'on essaie d'en convaincre les autres)

studer

@Rochain
Toujours aussi bienveillant envers ceux qui vous permettent de vivre confortablement sous un bouclier tarifaire, alors que les Allemands payent maintenant leur kWh 2,5 fois plus cher que vous, tout en polluant la planète avec leur centrales au lignite ou en faisant des courbettes à Poutine pour avoir un peu de gaz.

Vlady

Des inversions de fils , des soupapes montées à l ' envers , des joints inappropriés , des soudures de mauvaise qualité , etc .... ça arrive quand on sous-traite en cascade , pour finir on récolte un travail cochonné . J ' ai eu l ' occasion de faire un rapport à ce sujet lors d ' un congrès sur les Centrales Nucléaires à Moscou en 2000 (WANO 2000 ) .

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