Fortum lance son offre de rachat des actions E.ON dans Uniper

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le producteur finlandais d'énergie Fortum a lancé mardi son offre de rachat de 46,65% d'actions détenues par E.ON dans Uniper, filiale regroupant les centrales à charbon et à gaz de l'allemand. L'offre publique déposée par le Finlandais court jusqu'au 16 janvier 2018.

"Nous nous concentrons sur l'acquisition des parts d'E.ON à hauteur de 46,65%. Nous n'avons aucunement l'intention et ne voyons aucune raison d'augmenter le prix de l'offre", a souligné dans un communiqué, le PDG de Fortum Pekka Lundmark, jugeant déjà "très attractif" le niveau proposé de la transaction. L'accord signé fin septembre par Fortum et Eon stipule que le premier rachètera les parts du second à raison de 22 euros par titre. Il est prévu qu'E.ON se réserve le droit de céder ses parts selon les mêmes conditions que le reste des actionnaires d'Uniper, ce qui valorisera le produit de cession à 3,76 milliards d'euros.

E.ON, l'un des quatre grands fournisseurs d'énergie allemands, a connu de grandes difficultés depuis la décision couperet de l'Allemagne d'abandonner progressivement le nucléaire après la catastrophe de Fukushima en mars 2011. L'entreprise avait réagi en se recentrant sur les énergies renouvelables et en se séparant de ses centrales à charbon et à gaz regroupées depuis début 2016 dans la filiale Uniper. Le président du directoire d'Uniper, Klaus Schäfer, a annoncé que Uniper se donnait 14 jours pour évaluer cette offre. D'ici là, il a conseillé aux actionnaires de ne pas y répondre.

Jusqu'ici Uniper s'est déclaré défavorable aux offres de Fortum, pour l'heure présent dans les pays baltes et nordiques de même que la Russie, la Pologne et l'Inde, craignant une destruction de l'entreprise et des suppressions d'emplois. Fortum a tenté de rassurer en se présentant comme un "investisseur de long terme" désireux d'apporter son "soutien actif" à la direction et aux salariés. "Les employés d'Uniper n'ont pas de raison d'être inquiets", a affirmé Pekka Lundmark. Uniper publiait ce mardi son bilan trimestriel, avec un bénéfice net de 683 millions d'euros de janvier à septembre 2017 contre une perte phénoménale de 4,32 milliards l'année dernière à la même période. Son résultat opérationnel (Ebit) s'est tout de même inscrit en baisse de 24% sur un an à 952 millions d'euros, gonflé l'année précédente par le versement exceptionnel de Gazprom, son partenaire dans le projet Nord Stream.

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