France: le chauffage pourra baisser automatiquement pour aider le système électrique

  • AFP
  • parue le

Un nouveau système va permettre en France de baisser automatiquement le chauffage chez des particuliers volontaires afin d'assurer l'équilibre du système électrique, ont annoncé mardi RTE (Réseau de Transport d'Electricité) et la société Voltalis.

RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, chargé d'assurer l'équilibre entre l'offre et la demande électrique, a ainsi certifié pour la première fois en France "un agrégateur d'effacement de consommation d'électricité chez les particuliers, Voltalis".

L'"effacement" correspond à la réduction ponctuelle de la consommation électrique d'un consommateur.

"En pilotant le chauffage électrique de 10.729 logements, Voltalis peut moduler leur consommation d'électricité pour assurer l'équilibre entre la production et la consommation d'électricité en quelques secondes", expliquent les deux entreprises dans un communiqué commun.

Concrètement, ces particuliers acceptent que leur radiateur électrique soit équipé d'un boîtier installé gratuitement, en échange de la promesse d'une meilleure maîtrise de leur consommation d'énergie. Voltalis peut ensuite baisser le niveau de leur chauffage en quelques secondes si besoin.

Cette mesure de réduction de la consommation permet de participer à l'équilibrage du système électrique sans avoir forcément à mettre en route rapidement des moyens de production qui sont souvent émetteurs de gaz à effet de serre (charbon, fioul, gaz).

"C'est une première européenne", assure-t-on chez RTE. Ces mesures d'effacement représentent au total 1 mégawatt - ce qui est très peu à l'échelle de la France mais peut s'avérer utile car la mesure est "activable en quelques secondes", souligne l'opérateur.

"Ce dispositif est un outil de flexibilité essentiel à la gestion du réseau électrique et à la contribution de la transition énergétique", a assuré Olivier Grabette, directeur général adjoint de RTE, cité dans le communiqué.

Jusqu'ici, seuls les industriels étaient sollicités pour baisser leur consommation, ponctuellement et dans des délais de quelques secondes, contre dédommagement financier, notamment lors de pics de demande électrique dans le pays.

Commentaires

Michel

Ah Ah Ah
Vous ne saviez pas comment on faire en plafonnant la puissance nucléaire installée à 63,2 GW et en ayant à faire face à l'intermittence du vent ?
François Brottes et son équipe le savent.
Un conseil : achetez des pulls (ou tricotez-en).
Cela ne fait que commencer...
Sauf si les français finissent par comprendre qu'il est temps de virer cette clique.

Capazza

Non on ne savait pas comment on faire "Ah Ah Ah"... En revanche, perdre temporairement 1 degrés ça ne fait pas mourir. La bêtise oui.

Michel

Le discours prétendument écolo et en réalité antinucléaire ne sait plus comment se départir de ses contradictions.
Nous l'avons vu l'autre jour avec la prestation du lobby éolien.
La danse du ventre autour des "22 millions de CO2 économisés" par l'éolien français à l'échelle européenne grâce à l'export de plus des trois-quart du surplus de production (à quel prix ?) ayant permis d'arrêter à due concurrence des centrales à charbon allemandes (d'autant plus sollicitées que l'écologie allemande n'a rien de mieux à faire que d'arrêter ses centrales nucléaires non émettrices) n'a pas pu masquer que c'est incontournable par la physique : remplacer une production d'électricité pilotable sans carbone par une production d'électricité intermittente sans carbone rend nécessaire - en l'absence de perspective de stockage crédible - le développement de production d'électricité pilotable avec carbone pour pallier à l'intermittence.
La loi dite de transition écologique imposant de limiter la puissance nucléaire (française) installée à 63,2 GW (la puissance installée avant l'arrêt de Fessenheim-1) et la production (en TWh) à 50% de la production totale d'électricité française, le respect de ces engagements politiciens faits loi impose ces gesticulations.
Les gesticulations sur "la meilleure énergie est celle qu'on n'utilise pas" visant à répéter comme un mantra qu'on va baisser la consommation d'électricité alors que toutes les simulations (sans même parler du développement de la mobilité électrique, les écolos ne sont pas à une contradiction près) montrent au contraire un développement à attendre de l'électricité, et l'intérêt (pour les émissions) de la substitution des combustibles fossiles par une électricité décarbonée.
Et les gesticulations présentes sur la problématique de l'effacement.
L'effacement ce n'est pas nouveau, loin de là. Mais en venir à envisager de couper le chauffage pour pallier au manque d'électricité, là c'est quand même le top.
Car il faut bien comprendre ce que ces bonimenteurs nous vendent.
Les moments les plus difficiles à passer pour notre système électrique ce sont les pointes d'hiver à 19h00.
Les pointes d'hiver quand il fait bien froid... car un anticyclone est installé sur l'Europe occidentale (et donc en même temps sur la France et l'Allemagne)... et donc, le plus souvent, sans vent (ni en France ni en Allemagne : là aussi le "il y a toujours du vent quelque part" est complètement faux)... et là, dans une situation ou l'énarchie associée à "l'écologie" - en dénonçant l'effroyable lobbying de la haute fonction publique qui a eu le malheur de passer par l'école polytechnique et l'école des mines - nous organise la pénurie d'électricité pilotable, en pilotant leurs réélections de cinq ans en cinq ans à coup de promesses imbéciles alors que la programmation énergétique est quelque chose que l'on pense de 30 à 50 ans, l'énarchie et l'écologie nous disent : "on peut perdre temporairement 1 degré..."
Oui, je le reconnais Capazza, je n'aurais pas du écrire "Ah Ah Ah", c'est à pleurer... de rage...

Michel DESPLANCHES

Figurez-vous que la bêtise est de votre côté : ce pilotage est une arnaque, car ce que vous gagnez en baisse de consommation à un moment donné, vous le perdez au redémarrage lorsque votre thermostat commandera un rattrapage de température ! Non, la bonne solution pour faire des économies, c' est un pilotage temporisé qui est fonction de vos habitudes de vie, et non des besoins de délestage de RTE ! Ce système n' a qu' un objectif, insérer plus d' EnR intermittentes dans le mix électrique : OR NOUS NE LE VOULONS PAS, NOUS REFUSONS EOLIEN ET PV qui ne sont pas écologiques, contrairement au nucléaire, seul apte à réduire les GES !!!

Gerard Girault

C du n'importe quoi , voilà longtemps que le stockage de l'énergie pour le chauffage électrique existe. Le concept Thermosphére voilà qq années proposait de stocker l'énergie aux HC et de la restituer aux moments des pointes HP. Grâce à une régulation performante avec des algorithmes "solides" régulant des radiateurs à accumulation de dernière génération en tenant compte de la masse thermique du bâti sur la température intérieure les performances et le coût du chauffage étaient maîtrisés parfaitement. Ce concept permettait d'avoir des ratios de conso 80% en HC et 20% en HP. Les économies par rapport à un chauffage électrique par des convecteurs permettaient d'obtenir des économies sur le coût chauffage jusqu'à 40%. C'etait trop beau avant que quelques écervelés mettent en place l'arnaque éolien, produisant des surcapacités de production inutiles et tjrs aux mauvais moments. Ségolène Royal a fait le reste en supprimant l'avantage des HC en les augmentant , supprimant ainsi le différentiel intéressant entre HC et HP pour faire du stockage à un coût réduit. 3000w seulement stockés par logement × 10000 logts et une partie des pointes le matin et le soir étaient supprimées. La courbe de charge d'EDF était ainsi maîtrisée pas besoin d'installer des surcapacités aléatoires inutiles coûteuses pour le consommateur avec les effets dévastateurs que l'on connaît. Quand des politiciens souvent incompétents ont voulu se substituer aux Ingénieurs qui pilotaient avant l'énergie nationale voilà le résultat. Des machines infernales incontrôlables et qui ruinent la nation par là même les citoyens. C sûr les compteurs dits "intelligents du type "Linky" seront là pour imposer des réductions de températures à l'insu des consommateurs . On se paye la tête de qui?

Gérard GIRAULT

Le chiffre de 10729 logements ne peut influencer la courbe de charge et ne correspond certainement pas à la réalité du nombre de logements électrique en France. Ils se répartissent ainsi 3 millions d'appartements et 4 millions de maisons individuelles ( source A ere) soit un total de 7 millions de chauffage électrique en France. Un stockage de 3000 w par appartement permettrait d'atteindre un stockage total de 21000 MW . Ce qui CORRIGE mon analyse précédente avec 10000 logts. Et là la courbe de charge EDF serait maîtrisée. Mais pas avec 10000 logts.

Michel DESPLANCHES

Gérard GIRAULT, votre analyse conforte la mienne, j' ajoute simplement que pour le moment, l' équipement d' un logement par le boitier délesteur de VOLTALIS ne peut se faire qu' avec l' accord de l' intéressé, qui est en droit de refuser : mais attention, lors de la pose des LINKY, par exemple, il peut y avoir des dérives, et pose sauvage de ces délesteurs à l' insu des particuliers, personnes âgées ou autres...

Gérard GIRAULT

Evidemment Michel DESPLANCHES nous avons un potentiel de mystificateurs ignares qui dépasse l'entendement. Nos politiciens peut documenté sur l'énergie veulent tout diriger. Ils devraient savoir qu'une seule solution est possible en maîtrisant la courbe de charge d'EDF par "lissage."
Nous sommes le pays qui à développé massivement le chauffage électrique direct grâce à une production nucléaire abondante, suite aux chocs pétroliers .
Tant qu'EDF a maîtrisé ce developpement tout c'est bien passé jusqu'au jour ou......tout et n'importe quoi à été fait avec les "grilles pains" ( convecteurs) produit peu coûteux qui a été installé n'importe où sans contrôle d' isolation du bâti (d'ou des pointes non maîtrisées). La solution du renouvellement des 4 à 5 millions de chauffage par une base de stockage par accumulation avait été instrumentée par l' ES de Strasbourg ( régie)sur 200 logements. Les résultats étaient là 30 à 40% de consommation en moins, avec possibilité de décaler la charge des appareils pour limiter les pointes. C'était sans compter sur les Lobbies qui voulaient s'approprier la manne récurrente d'une énergie que les citoyens avaient financé ( construction des centrales). Le seul moyen pour faire augmenter les tarifs était de libérer l'énergie et d'engranger pour certains d’énormes profits ( Marcel Boiteux).

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