Gaz : Benjamin Netanyahu veut « accroître » les exportations d'Israël vers l'Italie

  • AFP
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Israël veut "accroître" ses exportations de gaz vers l'Italie, a assuré vendredi à Rome le Premier ministre Benjamin Netanyahu, évoquant dans cette optique l'option de créer un nouveau terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) à Chypre.

"Nous coopérons déjà avec votre compagnie nationale (Eni, NDLR) en matière de gaz, mais nous voulons développer" cette coopération, a déclaré M. Netanyahu, en s'adressant au ministre des Entreprises Adolfo Urso lors d'un forum avec des dirigeants d'entreprises italiennes.

"Je crois que nous devrions examiner attentivement et rapidement la possibilité d'ajouter un terminal de GNL, peut-être à Chypre, pour accroître les capacités d'exportation de gaz d'Israël vers l'Italie, et de l'Italie vers l'Europe", a-t-il expliqué.

A l'instar d'autres pays européens, l'Italie a multiplié les initiatives pour sortir de sa dépendance au gaz russe depuis le début de la guerre en Ukraine.

Israël est entré dans le cercle des pays producteurs et exportateurs de gaz après la découverte au début des années 2010 de plusieurs réservoirs gaziers au large de ses côtes, en Méditerranée.

Mais un problème de taille se pose pour l'Etat hébreu, l'absence de gazoduc pour relier ses plateformes de forage en Méditerranée aux marchés du sud de l'Europe.

En matière de gaz, "je crois qu'il existe un besoin stratégique en Italie et en Europe, et Israël est prêt à en faire davantage avec vous dans cette optique", a souligné M. Netanyahu.

Ces déclarations ont été saluées par son interlocuteur italien, Adolfo Urso: "nous devons remporter le défi de l'autonomie énergétique et nous pouvons le faire mieux ensemble, d'autant que l'Italie ambitionne de devenir le hub européen du gaz et Israël doit être le point de force pour la production de gaz".

Parmi les autres options pour acheminer le gaz israélien en Europe figure le projet EastMed, la construction d'un gazoduc en grande partie sous-marin de près de 1.900 km, permettant de relier les champs gaziers offshore d'Israël avec le sud européen en passant par Chypre et la Grèce. Via le gazoduc Poseïdon, le gaz serait ensuite acheminé à Otrante, dans le sud de l'Italie.

Mais ce projet, chiffré à six milliards d'euros, est onéreux, et devrait être terminé et mis en service seulement entre 2025 et 2027.

Le gazoduc EastMed est développé par IGI Poseidon, une coentreprise détenue par le groupe italien Edison, filiale de l'électricien français EDF, et la compagnie grecque de gaz Depa.

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