Gaz : la CRE suggère que l'augmentation des tarifs réglementés en novembre ne s'aligne par sur les prix du marché

  • AFP
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L'augmentation des tarifs du gaz appliqués aux Français prévue en novembre ne pourra pas suivre les prix du marché, a estimé jeudi le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), l'autorité chargée de proposer les variations de prix au gouvernement.

"Pour aider les gens, on dit que l'augmentation à faire en novembre ne peut pas être celle du marché", a dit Jean-François Carenco à des journalistes, en marge du Congrès du gaz. Mercredi, M. Carenco avait estimé sur France 2 que la hausse des tarifs pourrait être supérieure à 15% le mois prochain "si rien ne se passait", après plusieurs mois d'augmentation.

Les tarifs réglementés de vente appliqués par Engie à près de 3 millions de foyers suivent normalement les coûts d'approvisionnement sur le marché. Mais ces derniers sont en train de flamber avec la reprise économique mondiale et des problèmes d'offre. Ces tarifs réglementés vont grimper de 12,6% TTC le 1er octobre. Au total, la facture du ménage moyen chauffé au gaz chez Engie, au tarif réglementé, a augmenté de 29% depuis 2019 et de 44% depuis janvier 2020.

"Le Premier ministre va s'exprimer ce soir, j'attends ce qu'il va dire. Après, une fois qu'il a dit quel était l'objectif, il appartient à ceux qui sont en charge - je pense à Engie, à la DGEC (direction générale de l'énergie et du climat), à la CRE - de proposer des voies et moyens pour faire en sorte que s'applique la décision", a poursuivi M. Carenco jeudi.

Le Premier ministre Jean Castex doit annoncer les mesures du gouvernement pour faire face à l'augmentation des prix de l'énergie jeudi soir au journal télévisé de TF1. "On va trouver la solution", a assuré M. Carenco.

Selon lui, les mesures doivent également aider les entreprises consommatrices d'énergie. "Si, par exemple, on baisse la TVA, ça n'a pas de sens (pour) les industries, donc ce n'est pas la bonne solution", a-t-il fait valoir. "Chez Engie nous travaillons sur des mesures comme par exemple de pouvoir étaler les paiements", a par ailleurs indiqué la directrice générale du géant énergétique Catherine MacGregor. "Je suis convaincue que l'on peut aller encore plus loin par exemple en renforçant encore le chèque énergie", a-t-il ajouté.

Interrogée sur la possibilité d'un gel total ou partiel des tarifs en novembre, qui se traduirait donc par un manque-à-gagner pour Engie, elle a répondu que "si d'autres mesures il doit y avoir, nous ferons partie de la discussion pour s'assurer que la solution qui est trouvée est équilibrée".

Commentaires

Jean BLIN

Les néolibéraux qui dirigent le monde et chacun de nous sur des critères exclusivement financiers, j'exclus de dire "critères économiques" la finance n'a pas de lien avec l'économie mais relève des systèmes de la spéculation, les néolibéraux donc rejoints par les sociaux-démocrates ralliés à l'économie de marché (autre nom du capitalisme) ont voulu détruire la notion de service public, celui de l'énergie (gaz, électricité) comme celui des transports (par le rail, par les autoroutes, par l'aérien) de la santé (pressions permanentes des assureurs pour remplacer la sécu; par leurs contrats) et croient, pensent, veulent dur comme fer que la satisfaction de ces besoins de la population ne relèvent pas d'une quelconque notion de services publics de base pour tous à prix accessibles mais relève du marché, c'est à dire de la recherche du profit par le capitalisme. D'où aujourd'hui des prix de l'énergie jouant au yoyo. L'ancien Gaz de France, monopole d'Etat, avait-il joué au yoyo avec les factures de ses usagers ? Devenu Engie, il s'y laisse aller, les actionnaires n'ont l'oeil que sur le dividende, pas sur le service public à assurer. De même EDF monopôle de service public distribuait le courant électrique à tous ses usagers, où qu'ils soient en France au même prix. Aujourd'hui la fameuse concurrence libre et non faussée subventionne des énergies renouvelables au détriment de nos factures et de nos impôts en tentant de détruire nos outils productions électriques.

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