Gaz: avis défavorable des régulateurs français et espagnol à un projet d'interconnexion

  • AFP
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Les régulateurs de l'énergie français et espagnol ont donné mardi un avis défavorable à un projet de nouvelle interconnexion gazière à travers les Pyrénées, baptisée Step.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) et son homologue espagnole CNMC "sont convenues que le projet Step, dans sa configuration et ses capacités actuelles, ne répond pas aux besoins du marché et ne présente pas une maturité suffisante pour pouvoir faire l'objet d'une décision favorable", indique la CRE. Cette dernière, conjointement avec la CNMC, "rejette la demande d'investissement".

Le projet de gazoduc est porté par les entreprises Teréga (ex-TIGF) côté français et Enagás côté espagnol. Elles veulent interconnecter les réseaux gaziers des deux pays pour "sécuriser durablement les approvisionnements en gaz".

Les coûts du projet "South Transit East Pyrenees" s'élèveraient à 442 millions d'euros, dont 290 millions sur le réseau de Teréga.

La CRE relève notamment que "la capacité actuelle d'interconnexion entre la France et l'Espagne n'est pas saturée" et que "le coût du projet est élevé par rapport aux moyennes européennes".

"Nous sommes surpris de ces décisions qui rejettent tous les arguments notamment de sécurité, de fluidité des marchés et de compétitivité", a déclaré à l'AFP une porte-parole de Teréga. "Step est toujours un projet d'intérêt commun", a-t-elle souligné, en référence aux projets d'infrastructure reconnus comme essentiels par l'Union européenne.

La décision a été saluée par des ONG de défense de l'environnement, qui étaient hostiles au projet. "Ce projet aurait eu des impacts environnementaux désastreux", selon Claude Bascompte du collectif contre le gazoduc transfrontalier, dans un communiqué relayé par Les amis de Terre et 350. "Il comportait aussi des risques économiques et climatiques. L'abandon de ce projet est une bonne nouvelle pour la transition énergétique localement", estime-t-il.

Commentaires

AtomicBoy44

Vivement que les ONG soient attaquée lorsque les populations locales ne pourront plus se chauffer dans leurs passoires énergétiques !

M'enfin, il reste GOLFECH pour chauffer a l'électricité !

Des enfants gâtés qui ne veulent ni nucléaire, ni gaz mais que de l'éolovoltaique ne peuvent pas comprendre les enjeux énergétiques. la régression progresse dans les esprits.

Pas certain que les consommateur voient ça comme un progrès...

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