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La société britannique Cuadrilla a demandé mercredi aux autorités d'assouplir la réglementation en manière de fracturation hydraulique, sans quoi son forage de gaz de schiste dans le nord-ouest de l'Angleterre pourrait être compromis.
Cuadrilla a indiqué dans un communiqué avoir saisi l'Autorité du pétrole et du gaz britannique (OGA) afin qu'elle révise sa réglementation en la matière, en particulier celle portant sur la limite imposée concernant les secousses sismiques induites par la technique de fracturation hydraulique.
Le groupe se dit convaincu de pouvoir assouplir les règles sans faire de compromis sur la sécurité. La réglementation prévoit pour l'heure de suspendre les opérations temporairement pour tout tremblement de terre supérieur à 0,5 sur l'échelle de Richter. Cuadrilla explique que le résultat de cette saisie des autorités déterminera l'avenir de ses forages entrepris dans le pays. Il estime d'ailleurs que le site de Preston New Road recèle un riche réservoir de gaz de très bonne qualité.
La société n'est pas la seule à demander un assouplissement puisque le groupe de chimie britannique Ineos a également appelé lundi le gouvernement à augmenter la limite pour les secousses sismiques, qui ne permet pas selon lui d'entreprendre des forages pérennes. Ineos, qui possède des droits d'exploration dans le nord et le centre de l'Angleterre, rappelle que la limite aux États-Unis est fixée en général à 4 sur l'échelle de Richter.
Cuadrilla a de son côté obtenu le feu vert des autorités pour opérer la première fracturation hydraulique au Royaume-Uni depuis 2011, malgré nombre d'opposants notamment écologistes. Au-delà des critiques contre l'injection de produits chimiques dans le sol, la fracturation hydraulique fait l'objet de craintes au Royaume-Uni depuis que les précédentes opérations de ce type menées par Cuadrilla sur un autre site de la région ont été accusées d'avoir contribué à deux petites secousses sismiques en 2011.
Les opérations de fracturation hydraulique horizontale qui ont débuté dans le sous-sol ne constituent que des tests destinés à préciser la quantité de gaz disponible à plus de 2 000 mètres de profondeur.
D'autres projets d'exploitation de gaz de schiste sont à l'étude au Royaume-Uni mais aucun n'a commencé à produire, du fait de la complexité des procédures d'autorisation et de la réticence, voire de l'hostilité, d'une partie des riverains.