General Electric fait mieux que prévu au 1er trimestre en matière de bénéfice et de chiffre d'affaires

  • AFP
  • parue le

General Electric (GE) a affiché un bénéfice et un chiffre d'affaires meilleurs que prévu au premier trimestre mais l'immobilisation du Boeing 737 MAX fait peser un risque sur le conglomérat industriel américain en pleine restructuration.

Le groupe a engrangé un chiffre d'affaires de 27,29 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, plus que les 27,05 milliards attendus par les analystes. Il a confirmé ses prévisions de résultats pour l'ensemble de l'exercice et le titre gagnait jusqu'à 7% avant l'ouverture avant d'afficher une progression plus modeste de 1,9% en milieu de matinée.

GE a également affiché un bénéfice par action ajusté de 14 cents alors que Wall Street attendait 9 cents. "Nous avons constaté des progrès au premier trimestre alors que nous continuions à mettre en oeuvre nos priorités pour améliorer notre situation financière et renforcer nos activités", a commenté Lawrence Culp, le PDG de GE cité dans un communiqué.

Il a toutefois prévenu que les éléments positifs qui ont permis à GE de faire "mieux que prévu" au premier trimestre allaient "s'équilibrer sur le restant de l'année". "Par conséquent, nous pensons que notre performance sur l'ensemble de l'année sera en ligne avec nos commentaires précédents", a-t-il ajouté. GE avait indiqué mi-mars tabler sur un bénéfice par action ajusté de 50 à 60 cents.

Le risque MAX

Larry Culp a exprimé sa "confiance" dans le Boeing 737 MAX que GE équipe en moteurs et dont toute la flotte est immobilisée à cause de deux accidents qui ont fait 346 morts à quelques mois d'intervalle. "Nous avons confiance dans le Boeing 737 MAX", a dit le patron du conglomérat lors d'une conférence téléphonique consacrée aux résultats trimestriels du groupe.

Il a toutefois indiqué qu'il ignorait quand l'avion, interdit de vol depuis mi-mars, pourrait reprendre du service. Il a en outre reconnu que cette affaire présentait "un risque" pour les prévisions de résultats financiers de GE pour l'ensemble de l'année même s'il les a maintenues en l'état pour l'instant. "Nous travaillons en étroite collaboration avec Boeing pendant le processus de re-certification et pendant que les avions sont au sol, nous procédons à l'entretien des moteurs de manière proactive", a souligné M. Culp.

La directrice financière, Jamie Miller a souligné pour sa part que GE gérait sa production avec prudence en attendant le feu vert des autorités de régulation à la reprise des vols mais qu'il n'avait pas changé la cadence pour l'instant. Elle n'a pas écarté un impact sur la trésorerie de GE.

Boeing a réduit de 20% la production du 737 MAX --équipé chacun de deux engins LEAP de GE-- après les deux accidents en attendant de faire certifier les modifications apportées en particulier sur le système antidécrochage MCAS. Ce dernier a été mis en cause dans les deux tragédies de Lion Air fin octobre 2018 et de Ethiopian Airlines en mars. La division Aviation a affiché une hausse de 7% des commandes à 8,7 milliards pour une bénéfice en hausse de 4% à 1,66 milliard.

Très endetté

M. Culp s'est lancé dans un vaste programme de restructuration pour redresser la vénérable entreprise, qui croule sous les dettes et souffre de la performance abyssale de son pôle Énergie.

GE n'est plus que l'ombre du géant industriel qui a dominé des secteurs entiers de l'industrie mondiale pendant des années et était cité en exemple dans toutes les écoles de commerce. Mais de mauvais paris dans le secteur financier et les énergies fossiles et des erreurs de management ont miné le conglomérat.

Le groupe a notamment racheté pour 15 milliards de dollars le pôle énergie du fleuron industriel français Alstom, en plein ralentissement du marché des réacteurs nucléaires.

Au 1er trimestre, la division Énergie a enregistré un bénéfice de 80 millions de dollars, en chute de 71% par rapport à la même période de 2018 alors que dans le même temps le chiffre d'affaires se repliait de 14% à 4,8 milliards.

Pour se renflouer financièrement et réduire son endettement, GE a cédé pour 21,4 milliards de dollars ses activités bio-pharmaceutiques au groupe industriel Danaher, dont M. Culp a été le PDG. GE mise également sur l'argent récupéré grâce à la fusion de ses activités de transport (locomotives et systèmes de signalisation) avec l'équipementier ferroviaire américain Wabtec.

Pour autant, GE avait prévenu que sa trésorerie disponible serait négative sur l'année, jusqu'à 2 milliards de dollars ou au mieux à zéro.

Commentaires

laurent

Bonjour,
Merci de corrigé le fait que le rachat de 15 Milliards de la partie ALSTOM a été faite en plein ralentissement du marché de l'energie fossile mais aucunement celui du nucleaire qui lui est resté stable avec des prises de commandes importantes des ex entités ALSTOM (ALTOM POWER SYSTEMS) notament avec les projets de centrales Russes (Egypte, Turquie, Hongrie etc...)
Merci
Bonne journée

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