Hydrogène : la nouvelle stratégie de la France va s'ouvrir davantage aux transports

  • AFP
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Le gouvernement a dévoilé mardi les contours de la nouvelle stratégie hydrogène française, qui s'ouvre davantage aux transports.

La France vise désormais un objectif de production de 6 gigawatts d'hydrogène jusqu'en 2030 et 10 en 2035, a indiqué la ministre de la Transition énergétique.

Agnès Pannier-Runacher inaugurait mardi près de Lyon une grande usine de piles à combustible lancée par Symbio (coentreprise de Michelin, Forvia et Stellantis), qui doit équiper des utilitaires et des bus.

Le soutien public important à cette industrie naissante de l'hydrogène, de neuf milliards d'euros jusqu'en 2030, doit permettre de "sécuriser sur 10 ans un prix de l'hydrogène décarboné compétitif avec l'hydrogène fossile", a lancé la ministre.

La production d'hydrogène française sera d'abord destinée à "décarboner l'industrie", et ensuite aux mobilités lourdes, a indiqué Agnès Pannier-Runacher.

500 kilomètres de canalisations pourront être déployées "à court terme" pour connecter les producteurs d'hydrogène, les utilisateurs, et infrastructures de stockage.

La France s'engage d'autant plus dans cette technologie qu'elle a obtenu au niveau européen une assurance importante: l'hydrogène produit à partir d'énergie nucléaire continuera à avoir les mêmes avantages que l'hydrogène produit à partir d'énergies renouvelables.

Alors que l'énergie représente jusqu'à 75% du coût de la production de l'hydrogène, "les industriels pourront continuer à bénéficier du coût compétitif de l'énergie nucléaire", a souligné la ministre.

Cette stratégie hydrogène sera présentée au Parlement dans le cadre d'un projet de loi de souveraineté énergétique, en début d'année 2024.

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