L'Irak lance des essais dans une nouvelle raffinerie pour réduire les importations de carburants

  • AFP
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L'Irak a lancé dimanche les essais dans une nouvelle raffinerie de pétrole, un projet qui doit aider le pays pourtant riche en or noir à réduire largement ses importations de carburants, ont annoncé des responsables.

Le ministre du Pétrole, Ihsan Ismaïl, a annoncé dans un communiqué le coup d'envoi des "opérations d'essai des unités de production à la raffinerie de pétrole de Kerbala", dans le centre de l'Irak. Le projet permettra à terme de raffiner 140 000 barils par jour (b/j), "contribuant en un court laps de temps à réduire les importations et à couvrir la consommation locale" de carburants, notamment l'essence et le diesel, selon le communiqué. La production de dérivés pétroliers débutera véritablement début 2023, avait auparavant annoncé le ministère.

Deuxième pays de l'Opep, l'Irak exporte en moyenne 3,3 millions de barils de brut par jour. Avec ses immenses réserves d'hydrocarbures, l'or noir représente plus de 90% de ses revenus. Dans un pays ravagé par des décennies de guerres et de conflits, où mauvaise gestion publique et corruption endémique ralentissent les efforts de reconstruction et l'exécution de réformes, l'Irak, malgré son immense manne pétrolière, attend encore la concrétisation de grands projets d'infrastructures.

"La raffinerie de Kerbala fournira une vingtaine de dérivés pétroliers, en particulier de l'essence à indice d'octane élevé", a indiqué un porte-parole du ministère du pétrole, s'exprimant sous couvert d'anonymat. Il s'agit de "la première raffinerie dotée d'une telle capacité de production à être construite depuis les années 1980", a-t-il précisé à l'AFP.

La raffinerie produira neuf millions de litres d'essence par jour, soit "plus de la moitié" des 15 millions de litres importés par l'Irak, a indiqué à l'AFP Ihsane Moussa Ghanem, adjoint au directeur de l'agence irakienne de distribution des produits pétroliers. Le pays, qui dispose de trois raffineries en service, produit déjà localement la moitié de ses besoins quotidiens, soit environ 30 millions de litres, et importe le reste, a-t-il précisé.

Commentaires

Vlady

Quoi de plus logique qu ' un pays producteur aie ses propres raffineries pour satisfaire à ses besoins !!

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