La chimie parie sur les chaudières biomasse pour se décarboner et réduire sa dépendance au gaz importé

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Le plan de relance a permis d'accélérer les projets de décarbonation de l'industrie chimique française qui compte notamment sur les chaudières biomasse pour se passer des combustibles fossiles et réduire sa dépendance au gaz importé, a indiqué France Chimie mercredi.

"Deux tiers des émissions évitées" de l'industrie chimique française proviendront de "14 projets de chaudières biomasse qui vont être lancés", a indiqué mercredi Luc Benoit-Cattin, président de France Chimie lors d'une conférence de presse. Pour le secteur, la "décarbonation de la chaleur" (c'est à dire se passer d'énergie fossile pour produire de la vapeur) est un "point clé", a-t-il souligné, ce pôle représentant environ "50% des émissions de CO2 de la chimie".

"On est très mobilisés pour poursuivre ces investissements de décarbonation de la chaleur et on souhaite une prolongation des appels à projets qui ont connu un vrai succès", a ajouté le responsable de France Chimie, qui fédère 1 200 groupes ou entreprises réunissant 220 000 salariés. Les investissements dans des chaudières biomasse ou alimentées par des "combustibles solides de récupération" permettent aussi de "diminuer" la dépendance au gaz importé, a-t-il noté.

Le responsable a souligné que sur les 200 projets industriels accompagnés par des aides publiques dans le cadre du plan de relance, 25% portent sur la transition énergétique ou le recyclage chimique du plastique, tandis que 35% sont consacrés au développement de "filières d'excellence" dont la moitié pour des "produits biosourcés" ou des "matériaux d'excellence destinés aux batteries automobiles".

Pour l'avenir, le secteur affiche un objectif de baisse de ses émissions de 26% en 2030 (par rapport à 2015) en travaillant sur "l'efficacité énergétique, la décarbonation de la chaleur et l'abattement des gaz les plus émissifs, notamment le protoxyde d'azote et les HFC", a rappelé M. Benoit-Cattin.

Pour y parvenir, l'industrie chimique prévoit d'investir dans des équipements notamment via le plan France 2030 pour la production d'hydrogène vert, la capture et valorisation du CO2 et l'électrification des procédés.

France Chimie et la Banque Publique d'investissement (BPI) présenteront aussi le 10 mai une "cartographie" des 250 start-ups de la chimie recensées en France, notamment celles de la chimie verte en plein développement. La chimie est "un maillon intermédiaire" essentiel qui doit permettre à beaucoup d'autres secteurs de se décarboner, comme celui des batteries dans l'automobile ou des produits d'isolation dans le bâtiment, a souligné M. Benoit-Cattin.

Commentaires

EtDF

On brûle du bois, ça produit de l'eau (un GES!) et du CO2 que d'aucun appellent bio-CO2. Or il faudra 50 à 100 ans pour que la végétation (et pas que des arbres!!!) ait réabsorbé 20 % de ce CO2-dit-bio émis aujourd'hui.. On se met le bois dans l'oeil car n est mal barré pour 2030-2050... Sinon que les lobbies qui auront écrémés les subventions "Sauvons la planète" aurons aussi employé des bucherons et fait tourner des camions... sans moteur thermique, on l'espère???

BEE

La biomasse énergie n'est pas une bonne idée. Ell est basée sur une erreur du GIEC qui considère que la biomasse est "par définition" renouvelable, que tout CO2 émis par la combustion de Biomasse est un CO2 qui sera absorbé automatiquement et instantanément. Non seulement c'est impossible: il faut 1 an à un ménage Africain pour consommer un gros arbre pour sa cuisson au bois, et il faut plus de 40 ans pour que la même quantité de biomasse soit obtenue. Le GIEC/UNPCC oublie que la durée de reproduction de la biomasse est près de 40 à 50 fois plus grande que la durée de combustion. Il n'y a donc pas de renouvelabilité de la biomasse Bois.
C'est une mauvaise idée, car un jour, le GIEC/UNPCC s'en apercevra et changera cette règle.
C'est une mauvaise idée également si on veut respecter les limites de pollution de l'air de l'OMS, que l'on ne peut respecter en brûlant du bois, notamment le maximum de 10µg/M3 de PM2.5. C'est juste impossible, car inhérent à pyrolise de structures moléculaires longues est lourdes que forme le bois.
UNE TRES MAUVAISE IDEE.
Les industries de la chimie devraient simplement passer à l'électricité.

@Vlady

@BEE : votre raisonnement tient la route si on considère qu ' il n ' y a pas plus d ' arbres que d ' êtres humains , çàd. 7,5 milliards . En considérant qu ' il faut 40 ans -- comme vous le signalez -- pour arriver à équilibre , il faut : 40 X 7,5 = 300 milliards d ' arbres . Or notre planète compte 3.000 milliards d ' arbres .....

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