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La compagnie pétrolière émiratie Adnoc a pu lire des courriels adressés à l'organisation de la COP28 sur le climat, ou en émanant, et a été consultée sur la manière de répondre à des journalistes, affirme le journal britannique The Guardian mercredi.
Les Émirats arabes unis ont choisi Sultan al-Jaber, patron du géant pétrolier émirati Adnoc, pour présider la grande conférence de l'ONU sur le climat en fin d'année. Ce choix a été critiqué notamment par des ONG et des parlementaires européens et américains, mais le dirigeant a conservé sa double occupation.
"Une analyse technique réalisée par des experts a montré que le bureau [de la COP28] partageait des serveurs pour les courriels avec Adnoc", écrit The Guardian. Un porte-parole de l'organisation de la COP28 a toutefois indiqué au journal avoir changé de serveur lundi.
The Guardian affirme avoir découvert ce lien après avoir sollicité la COP28 et reçu en retour un message contenant le texte "Adnoc classification: internal" ("classification Adnoc: interne").
Selon le quotidien, l'organisation de la COP28 a alors reconnu avoir sollicité plusieurs experts "y compris Adnoc". Mais selon des experts consultés par le journal, cela est allé beaucoup plus loin et "les serveurs d'Adnoc ont été impliqués à la fois dans l'envoi et la réception de courriels du bureau de la COP28".
Interrogés par l'AFP sur ces informations, l'entourage de M. al-Jaber et la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques n'ont pas répondu dans l'immédiat.
