La Côte d'Ivoire annonce une « découverte majeure » de pétrole et de gaz naturel au large de ses côtes

  • AFP
  • parue le

La Côte d'Ivoire, modeste producteur d'hydrocarbures, a annoncé mercredi la "découverte majeure" de pétrole et de gaz naturel au large de ses côtes lors d'un forage exploratoire effectué par le géant italien des hydrocarbures Eni.

"Une découverte majeure de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d'Ivoire vient d'être faite par la société italienne Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding", indique dans un communiqué le ministre ivoirien des Mines et du Pétrole, Thomas Camara. "Les réserves découvertes concernent du pétrole brut et du gaz naturel associé".

"Le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d'une part, et d'autre part à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé", a précisé M. Camara, faisant état "d'une découverte importante qui viendrait ainsi fortement accroître les réserves prouvées de la Côte d'Ivoire, ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir".

La Côte d'Ivoire avait signé en 2019 des contrats avec l'italien Eni et le français Total, pour l'exploration de quatre blocs pétroliers correspondant à un investissement de 185 millions de dollars.

La production de pétrole en Côte d'Ivoire, qui a enregistré en 2019 une augmentation de 12% pour atteindre plus de 36 000 barils par jour, provient de puits de forage se trouvant essentiellement offshore, près de la frontière avec le Ghana. La Côte d'Ivoire, modeste producteur, a révisé en 2015 son code pétrolier pour attirer de nouveaux investisseurs, grâce à des contrats de partage de production.

Le pays dispose de 51 champs identifiés dont 4 en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation. En 2014, le groupe français Total avait évoqué un "résultat très prometteur" à propos de ses recherches en eaux très profondes au large de la Côte d'Ivoire. Outre Total et Eni, plusieurs sociétés internationales, notamment la britannique Tullow Oil, ont annoncé ces dernières années des découvertes importantes.

Commentaires

Christian Méda…

Coupables d'avoir cherché, bien heureux d'en avoir trouvé, coupables de ne pas renoncer à son extraction, nous serons tous coupables de consommer ce pétrole.
Sont pas gênés en tout cas !

Chantal Bourry

Découverte majeure, et encore une fois tant pis pour le changement climatique.
Il faudrait moins consommer, moins se déplacer, moins produire... nos sociétés du toujours plus en sont loin !

Blaizot

Vous consommez surement trop et pouvez faire mieux (= moins) mais pas les ivoiriens ni surtout l'immense masse des 5 milliards d'individus qui vivent dans les pays en développement en particulier le milliard qui n'a pas accès à l'eau potable et quia besoin pour cela de forages, de pompes, de réseaux , de traitements chimiques , toutes activités pour lesquelles le pétrole est pratiquement incontournable

Eric

2 milliards de barils ... Ca correspond à 20 jours de stocks par rapport à la consommation mondiale ... (100 millions de baril / jour) ...

Je vous laisse apprécier les slogans de "découverte majeure"

Blaizot

attention il s'agit de 2 Milliards de barils en place donc avec une récupération de 33 % (moyenne mondiale en deep offshore) on arrive à près de 700 Millions de barils soit 7 jours de consommation mondiale mais c'est probablement la plus grosse découverte mondiale de ces 12 derniers mois.

BEE

Le développement pour tout pays a eu besoin d'une consommation énergétique élevée par habitant.
La Côte d'Ivoire n'a pas beaucoup d'alternative sauf à profiter de son patrimoine pétrolier. Son économie n'a pas la capacité d'investir dans des voitures et engins electrique. Le seul renouvelable réellement disponible est le photovoltaique diurne sans batteries. Des centrales au GN sont inévitables pour permettre de répondre aux pics de consommation croissants et connecter enfin le monde rural la nuit.
Le sujet du climat est traité ici en "trade-off" [je me développe en émettant le minimum de CO2 possible et à faible cout ou je ne me développe pas car je ne peux pas émettre plus de CO2].
A la place du président de Côte d'Ivoire, appelé à améliorer les conditions de vie de sa population, le choix est assez simple. Qui oserait s'y opposer ?

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