La plateforme Uber s'engage à ne plus faire circuler de véhicules diesel en France d'ici fin 2024

  • AFP
  • parue le

La plateforme de réservation de voitures avec chauffeur Uber s'est engagée mardi à ne plus faire circuler de véhicules diesel en France d'ici à la fin 2024 et à atteindre 50% de véhicules électriques un an plus tard.

"On prend (...) un engagement historique dans notre secteur d'activité, de 50% de véhicules électriques à horizon 2025", a déclaré à des journalistes Laureline Serieys, responsable des opérations françaises d'Uber. Quelque 15 000 voitures doivent ainsi passer à l'électrique d'ici à 2025, un chiffre à comparer aux 60 000 ventes annuelles actuelles, a-t-elle précisé.

Pour inciter ses chauffeurs à convertir leurs véhicules, Uber va créer une sorte de cagnotte, alimentée par une augmentation des tarifs de 3 centimes par kilomètre au 1er janvier 2021 auxquels la société ajoutera 3 centimes de sa poche. Un chauffeur qui utilise la plateforme 42 heures par semaine pourra ainsi recevoir une aide de 4 500 euros s'il décide d'acheter un véhicule électrique au bout de trois ans, a expliqué la responsable. Ce système va remplacer fin 2021 une aide de 1 euro par course versée aux chauffeurs roulant en électrique (plafonnée à 4 000 euros), qui est fort peu utilisée, a-t-elle ajouté.

Au total, Uber estime à 75 millions d'euros le montant de l'aide dont pourront bénéficier les chauffeurs sur cinq ans, la moitié apportée par les clients et l'autre par l'entreprise. Les trajets effectués avec "Uber Green", formule permettant de réserver des véhicules hybrides ou électriques --17% de la flotte actuellement--, ne seront pas concernés par l'augmentation de 3 centimes du kilomètre, et deviendront moins chers, selon Uber France.

Uber a passé avec Renault et Nissan un accord européen "afin de faciliter l'accès aux véhicules électriques aux chauffeurs VTC". La plateforme s'est aussi entendue avec EDF et Power Dot pour faire bénéficier ses chauffeurs de tarifs réduits et/ou de bornes de recharge rapide réservées.

Ces mesures s'inscrivent dans un plan global estimé à 800 millions de dollars pour aider des centaines de milliers de chauffeurs aux Etats-Unis, au Canada et en Europe à passer aux véhicules électriques d'ici à 2025.

Le niveau de trafic d'Uber en France souffre des conséquences de la crise sanitaire et est actuellement à 70% de son niveau habituel, et même à 40% vers les aéroports, a par ailleurs indiqué Laureline Serieys.

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