L'aéroport de Toulouse se dote d'une station de production d'hydrogène vert, une « première en Europe »

  • AFP
  • parue le

L'aéroport de Toulouse-Blagnac s'est doté d'une station de production et de distribution d'hydrogène vert, une "première en Europe", selon ses promoteurs qui la présentaient lundi.

Cette station, baptisée Hyport et dotée de deux pôles de distribution, côté ville et côté pistes, a pour mission de recharger d'une part les navettes reliant les parkings à l'aéroport et d'autre part les bus transportant les passagers à leur avion, les tracteurs d'avion ainsi que les groupes électrogènes alimentant les appareils au sol en électricité.

"Aujourd'hui, en France, 95% de l'hydrogène consommé est fait à partir de vaporeformage (à partir de combustibles fossiles, NDLR); nous, on le fait à partir d'électrolyse de l'eau", a expliqué à l'AFP Guillaume de La Grand'rive, chef de projets hydrogène au sein d'Engie Solutions.

Dans la station de production de l'aéroport, "le courant électrique dans l'eau produit par électrolyse, sur une borne, de l'oxygène et, sur une autre borne, de l'hydrogène, et c'est l'hydrogène que nous récupérons", a-t-il souligné.

"L'hydrogène vert est produit à partir d'électricité verte, ici à partir de barrages hydroélectriques pyrénéens et d'une centrale photovoltaïque dans l'Aude", a détaillé Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, lors de l'inauguration de cette station, en grande partie cofinancée par l'Agence régionale énergie climat d'Occitanie (AREC) et Engie Solutions.

Cet hydrogène vert, "ce n'est pas une fausse promesse, c'est une réalité ici en Occitanie" et "une première en Europe dans un aéroport", a-t-elle précisé.

La station est capable de produire "un peu plus de 400 kg d'hydrogène par jour, cela fait à peu près 20 bus ou 200 voitures", a détaillé Marion Deridder-Blondel, présidente d'Hyport, expliquant que les "temps de remplissage" à l'hydrogène étaient très rapides pour "des émissions nulles à l'usage".

Commentaires

Ceyal

Sic "Cette station à pour mission de recharger d'une part les navettes reliant les parkings à l'aéroport et d'autre part les bus transportant les passagers à leur avion, les tracteurs d'avion "

Bilan économique pa rapport à des matériels de même type à batterie ?
Montant des subventions obtenues pour faire rouler ces engins ?
Pour faire 100km, une automobile à besoin d'un kilo de H2 ... pour fabriquer ce kilo d'H2 par electrolyse de l'eau, il faut 35 kWh ... pour le faire entrer dans un réservoir de taille convenable, il faut le comprimer à 700 bars donc dépenser 16 kWh d'électricité
Moralité une automobile H2 = 51 kWh d'électricité pour 100km versus 17 pour un véhicule à batterie... Chercher l'erreur

Slogan des vehicules H2 : L'énergie est notre avenir : gaspillons la

Christophe

Tout à fait d'accord avec votre approche. Je complète avec le fait qu'il est capital de ne pas endommager un des rares fleurons industrielles français, à savoir l’aéronautique. Et pour cela, il faut surtout améliorer l'image de l'avion pollueur, en laissant croire le plus longtemps possible que l'avenir du transport aérien propre, par exemple avec l'H2, est pour demain. Disons, ... après-demain. Surtout dormez tranquille, on s'occupe de tout, la preuve; on commence à fabriquer de l'H2 sur le aéroports.
Avec Engie à la manœuvre, comme pour les bus de Pau (Phébus).

Ras TiniK

L'hydrogene, est ce qu'il reste quand toutes les autres méthodes ont échouées.
L'hydrogène entérine une incapacité à gérer correctement l'énergie.
L'hydrogène c'est le dernier recours (en tout cas aujourd'hui et pour encore un moment) avant de perdre l'énergie inutilisée.
L'hydrogène, c'est un bon moyen pour se remplir les poches en Europe.

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