- Connaissance des Énergies avec AFP
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L'Arabie saoudite a annoncé mardi prévoir un déficit budgétaire d'environ 5,3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2025, plus du double des 2,3% annoncés fin 2024, en raison de dépenses plus importantes que prévu et de la baisse des recettes pétrolières.
Une estimation de croissance de 4,4% en 2025
Selon les projections préliminaires du ministère saoudien des Finances, le déficit budgétaire devrait se maintenir à un niveau élevé en 2026 pour atteindre 165 milliards de rials (environ 44 milliards de dollars), soit 3,3% du PIB.
Les dépenses devraient s'élever à 1 313 milliards de rials (environ 349 milliards de dollars) et les recettes à 1.147 milliards de rials.
Les autorités prévoient une croissance du PIB réel de 4,4% en 2025, soutenue par la hausse des "activités non pétrolières de 5%" et une croissance de 4,6% en 2026.
Vaste programme de réformes
La monarchie du Golfe, première économie du monde arabe, est engagée dans un vaste programme de réformes visant à réduire sa dépendance à l'or noir, misant sur le développement du tourisme et des affaires, notamment des méga-projets comme NEOM, une mégapole futuriste en plein désert.
Ces projets représentent un lourd coût pour les finances publiques, les recettes de l'État devant baisser de 13,4% par rapport à 2024.
Aramco, premier exportateur de pétrole au monde et pilier de l'économie saoudienne, a subi une baisse de ses bénéfices pendant dix trimestres consécutifs depuis ses résultats record fin 2022. Le fleuron saoudien a ainsi vu ses bénéfices baisser en rythme annuel de 4,6% au premier trimestre de l'année, puis de 22% au deuxième trimestre.
Le ministère des Finances table aussi sur des déficits budgétaires de 2,3% du PIB en 2027 et de 2,2% en 2028.


