Le cours du pétrole fléchit après la Fed, le secteur bancaire inquiète encore

  • AFP
  • parue le

Les prix du pétrole repartaient à la baisse jeudi, après un relèvement modeste des taux d'intérêt de la Fed, les investisseurs se montrant prudents après que l'institution a alerté sur les conséquences économiques des récentes turbulences dans le secteur bancaire.

Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,99% à 75,93 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, abandonnait 1,20% à 70,05 dollars.

Mercredi, la Réserve fédérale américaine (Fed) a choisi de continuer à lutter contre l'inflation et a annoncé une augmentation d'un quart de point de ses taux d'intérêt.

"Elle a envisagé une pause dans les hausses de taux, mais a finalement décidé de ne pas le faire, estimant que la crise bancaire était sous contrôle", affirme Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

L'institution a cependant mis en garde à propos de la récente crise des banques, "susceptible (...) de peser sur l'activité économique, les embauches et l'inflation", tempérant le récent regain de confiance des investisseurs.

Les craintes quant à la solidité du secteur bancaire pèsent sur le brut en réduisant l'appétit pour le risque des investisseurs, qui délaissent alors les actifs plus volatils comme les matières premières.

Le pétrole avait dégringolé jusqu'à son plus bas prix depuis décembre 2021 avec la faillite de la californienne Silicon Valley Bank (SVB), puis de deux autres banques régionales américaines, suivi d'autres turbulences en Europe avec le rachat précipité de Credit Suisse par UBS.

Les deux références mondiales du brut avaient ensuite rebondi d'environ 9%, le marché ayant été rassuré par "les mesures prises par les banques centrales, les régulateurs et les gouvernements", constate Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Sur le plus long terme, les analystes d'ANZ prévoient une remontée des prix sur la deuxième partie de l'année, de nombreux facteurs suggérant toujours un resserrement du marché pétrolier.

La réouverture de la Chine devrait en effet ajouter près d'un million de barils par jour à la consommation de pétrole mondiale cette année, selon les estimations d'ANZ.

Et "nous estimons que près d'un million de barils par jour de l'offre de pétrole russe est menacée" par les conséquences de la guerre en Ukraine et l'embargo des Occidentaux sur le pétrole russe ajoutent-ils.

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