Le groupe français Framatome va fournir du combustible nucléaire à la Hongrie

  • AFP
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Le français Framatome va fournir du combustible nucléaire à la Hongrie, a annoncé mardi Budapest dans le cadre des efforts de diversification énergétique menés par le pays d'Europe centrale depuis le début de la guerre en Ukraine.

Un accord a été signé entre les deux parties pour étendre leur partenariat à "l'aspect opérationnel et à la fourniture de combustible nucléaire", selon le ministère des Affaires énergétiques.

"Ce protocole confirme notre engagement à contribuer à la diversification et à la sécurité de l'approvisionnement en combustible" du parc nucléaire existant, a déclaré le PDG de Framatome, Bernard Fontana, cité dans un communiqué distinct.

Aucu détail n'a été donné sur le calendrier.

Le groupe français explique "avoir développé depuis plusieurs années une solution industrielle" pour alimenter les réacteurs de conception soviétique - 19 sont encore en opération en Bulgarie, Slovaquie, République tchèque, Finlande et Hongrie.

L'unique centrale nucléaire hongroise est située à Paks, à une centaine de kms de Budapest.

Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban avait signalé ce week-end lors d'une réunion à huis clos son intention de remplacer le combustible russe par du français, selon des sources interrogées par le site indépendant Telex.

Le gouvernement hongrois promeut régulièrement l'énergie nucléaire au sein de l'UE, se présentant comme "un allié indéfectible de la France dans ce combat".

Soucieux par ailleurs de maintenir des liens avec Moscou, le Premier ministre Viktor Orban a lancé le chantier d'agrandissement de la centrale de Paks qui prévoit la construction d'ici 2030 de deux nouveaux réacteurs, en collaboration avec le conglomérat russe Rosatom.

Ce projet de 12,5 milliards d'euros est financé à hauteur de 80%, soit 10 milliards d'euros, par un prêt de la Russie à la Hongrie, qui prend en charge les 2,5 milliards d'euros restants.

Les nouvelles tranches, d'une capacité de 1,2 gigawatts chacune, vont compléter les quatre réacteurs actuels, construits dans les années 1980 et qui assurent près de la moitié de la production d'électricité.

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