Le gouvernement annonce un travail sur des « scénarios de baisse du prix de l'électricité »

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Prix de l'électricité

Sébastien Lecornu a "demandé au ministre en charge de l'Économie et de l'Énergie de travailler à des scénarios de baisse du prix de l'électricité pour les Français", a déclaré mardi soir l'entourage du chef du gouvernement à l'AFP.

Un plan « qui agira directement sur la facture d'électricité des Français »

"Plusieurs options sont sur la table pour être présentées au Parlement, pour les ménages et pour les entreprises, dans le cadre d'un grand plan écologique de décarbonation de l'électricité et de l'énergie", a-t-on ajouté de même source.

"Ce plan est un plan écologique, de souveraineté, industriel, de pouvoir d'achat, qui agira directement sur la facture d'électricité des Français", a assuré l'entourage du Premier ministre, sans fournir plus de précisions à ce stade.

Les éventuelles décisions du gouvernement pourraient s'inscrire dans les débats budgétaires, à l'issue incertaine, en cours au Parlement. L'énergie fait partie des priorités "absolues" évoquées lundi par Sébastien Lecornu, avec le déficit, la réforme de l'État, l'agriculture et la sécurité intérieure et extérieure. Dans un contexte de blocage sur le budget, il a dit vouloir organiser des débats parlementaires sur ces "priorités", suivis de votes.

Facture d’électricité : où se situent les marges de manœuvre ?

Pour les ménages comme pour les entreprises, la facture d’électricité résulte de plusieurs postes : coût de l’énergie elle-même, tarif d’utilisation des réseaux publics (TURPE), taxes (accises, TVA) et éventuelle marge du fournisseur. C’est en agissant sur ces différents éléments que l’exécutif peut espérer une baisse durable des montants payés.

Les annonces de Sébastien Lecornu interviennent alors que les prix de gros de l’électricité en Europe ont nettement reculé par rapport aux pics de 2022, sans que cette détente se traduise encore pleinement sur toutes les factures.

Différents leviers déjà débattus au Parlement portent sur la répartition de la fiscalité entre électricité et gaz, avec l’idée, défendue par certains élus, de réduire la charge pesant sur l’électricité tout en augmentant celle associée au prix du gaz pour les consommateurs dans le cadre de la transition écologique.

Débats budgétaires et règles européennes

Les décisions annoncées comme possibles « pour être présentées au Parlement » doivent composer avec un cadre budgétaire contraint. Après plusieurs années d’aides massives pour amortir la crise énergétique, les finances publiques restent sous tension et les marges pour de nouvelles dépenses sont limitées.

Parallèlement, l’architecture fiscale a déjà évolué en 2025, avec notamment une hausse de la TVA sur les abonnements d’électricité (compensée en moyenne par une baisse de l'accise et du TURPE) afin de se conformer aux règles européennes. Toute nouvelle baisse de taxe devra rester compatible avec ces contraintes, tandis que d’éventuels dispositifs de soutien direct (chèques énergie, tarifs ciblés) devront respecter la réglementation européenne sur les aides publiques.

À ce stade, l’exécutif n’a pas détaillé les options techniques qui seront soumises au Parlement, ni le calendrier précis de mise en œuvre. Les prochaines étapes se joueront dans l’hémicycle, lors des débats budgétaires à venir, où l’énergie figure désormais explicitement parmi les « priorités » que le gouvernement veut mettre au vote.

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