Le gouvernement français lance un appel à projet de 500 millions d'euros pour des « réacteurs nucléaires innovants »

  • AFP
  • parue le

Le gouvernement français a annoncé mercredi avoir lancé un appel à projet de 500 millions d'euros dans le cadre du plan d'investissement "France 2030" pour développer des "réacteurs nucléaires innovants", selon un communiqué. 

Cet appel à projet, qui sera ouvert jusqu'au 28 juin 2023, vise à "soutenir de nouveaux concepts complets de réacteurs nucléaires innovants, dans les domaines de la fission et de la fusion nucléaires".

Il s'agit "d'introduire des innovations de rupture dans la recherche et développement de la filière nucléaire française, qu'il s'agisse de développer la production combinée d'électricité, de chaleur ou d'hydrogène, de favoriser la fermeture du cycle du combustible nucléaire et d'améliorer la gestion des déchets radioactifs, en permettant la réduction de leur volume ou de leur activité, ou d'améliorer la compétitivité de l'énergie produite, la sûreté et la sécurité nucléaires", détaille le communiqué du gouvernement.

L'appel à projet s'adresse en particulier aux start-up et autres "acteurs émergents", et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) jouera "un rôle clef d'accompagnement et d'expertise scientifique et technique de leurs projets".

En février, Emmanuel Macron a annoncé un vaste plan de relance du nucléaire civil, avec six réacteurs de nouvelle génération EPR2, avec une première mise en service à l'horizon 2035. A cela s'ajoute l'étude pour huit exemplaires de plus.

La France ne construit actuellement qu'un seul nouveau réacteur nucléaire EPR, à Flamanville (Manche), qui cumule 11 ans de retard, avec un coût estimé à 12,7 milliards d'euros selon EDF contre 3,3 mds annoncé en 2006.

Commentaires

jean-philippe …

Quelle politique de gribouille de la part de ce gouvernement . Il y a 2ans environ, le même gouvernement a stoppé le projet de réacteur à neutrons rapides ( projet Astrid). Et maintenant, devant la situation catastrophique que doit affronter la France dans le domaine énergétique, on nous annonce un nouveau projet, dans le cadre de "France 2030" ? Comment croire ces gens là!

poleoto

Souhaitons que ne soient pas oubliés les réacteurs au thorium ,jusqu"alors écartés par le lobby des réacteurs classiques en accord avec les militaires adeptes de la bombe .

jean BLIN

Micron vient-il de relancer le projet ASTRID, réacteur à neutrons rapides qu'il a stoppé fin 2019 ? Après d'autres gouvernements français qui ont eux aussi arrêté les projets et réalisations de réacteurs de 4ème génération comme Rapsodie, Phénix et Super Phénix (là c'est Chirac qui a fait démanteler le surgénérateur), Micron ce président élu par défaut de vrai choix et ondulant en politique au gré de ce qu'il croit être bon pour lui au jour le jour, fait une grâce aux écolos avec la fin d'ASTRID et de Fessenheim en 2019, pour aujourd'hui en 2022 tenter de remettre sur pied la filière nucléaire qu'il a lui même contribué à affaiblir. Que croire, que penser ?

Schricke

Bonjour J; Blin,
"Que croire, que penser ?" questionnez-vous !...
Je vais tenter une réponse: "il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis !". Et si, comme vous, je déplore qu'on ait, en effet, perdu beaucoup de temps en inutiles tergiversations, à caractère exclusivement politiques (et sans aucune rationalité économique, écologique ou économique...) je me réjouis que l'exécutif ait enfin pris la dimension réelle du problème !... Mais les retards accumulés serons difficiles à rattraper !
Une petite mise au point, si vous permettez: En fait, ce n'est pas vraiment Chirac qui a pris la détestable décision d'arrêter les frais avec "Superphénix" (bien qu'il fût Président à cette époque !) mais, hélas Jospin, premier Ministre d'une cohabitation boiteuse, pour tenter de "se mettre dans la poche" nos joyeux "écolos"....
Cordialement.

BERNARD MANDRON

Nous étions en pointe avec Astrid mais Jupiter a décidé voila 2 ans de couper les crédits de ce projet bien avancé. En ce qui concerne les réacteurs au thorium étudiés par certains pays ils nécessitent de remettre en cause toute la filière du retraitement.

Claude MANDIL

Je lis des commentaires bien acides, assortis de noms à la limite de l'injurieux. Je préfère me féliciter que notre président ait changé d'avis!

Albatros

Je vous rejoins avec enthousiasme. Cependant, il y a un vrai besoin de constance en la matière. Espérons que notre président commence à le comprendre.

Zeegers

Pourquoi ne pas développer une filière rhodium sels fondus? Est ce raisonnable de développer cela avec la bureaucratie européenne, sachant qu'ils ont participé à la déconfiture du nucléaire français (entre autres exploits) ? Ont ils jamais contribué à la réussite d'un grand projet industriel ( le LHC ne rentre pas dans cette catégorie) ?

Zeegers

Thoriun, bien sûr ( merci la correction automatique)

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