- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le Liban a annoncé lundi son intention d'acheter du gaz naturel à l'Égypte afin de réduire sa dépendance au fioul, dans un pays confronté à des coupures d'électricité chroniques.
Des gazoducs à réhabiliter
En crise depuis des années, le secteur électrique libanais produit peu, contraignant la population à recourir massivement aux générateurs et à l'énergie solaire.
Un protocole d'accord visant à répondre aux besoins locaux en gaz naturel destiné à la production d'électricité a été signé par le ministre libanais de l'Énergie, Joe Saddi, et le ministre égyptien du Pétrole, Karim Badawi. "La stratégie du Liban consiste d'abord à passer à l'utilisation du gaz naturel, puis à diversifier les sources de gaz par voie terrestre ou maritime", a déclaré M. Saddi.
La signature vise à "acheminer du gaz naturel depuis l'Égypte (...) mais le processus prendra du temps car les pipelines doivent être réhabilités", a-t-il ajouté. Beyrouth "contactera les bailleurs de fonds afin d'examiner comment ils peuvent contribuer au financement de la réhabilitation de la section libanaise", un chantier qui pourrait prendre trois à quatre mois, selon le ministre.
Un accord de 250 millions de dollars avec la Banque mondiale
Pour Le Caire, l'objectif est de "soutenir la sécurité énergétique des pays arabes, en s'appuyant sur ses infrastructures avancées" de gaz naturel, a affirmé le ministère égyptien du Pétrole.
Le Liban a signé en 2022 un accord pour importer du gaz naturel depuis l'Égypte et la Jordanie via la Syrie afin de renforcer son approvisionnement en électricité.
Ces contrats n'ont jamais été mis en œuvre en raison de problèmes de financement et des sanctions américaines visant la Syrie, que Washington a récemment levées. En avril, Beyrouth a signé un accord de 250 millions de dollars avec la Banque mondiale pour moderniser son secteur électrique.