Le pétrole au cœur de discussions saoudo-russes à Ryad

  • AFP
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Les dirigeants saoudien et russe ont profité d'une rare rencontre en tête-à-tête à Ryad pour souligner la nécessité pour les producteurs de pétrole de respecter leurs engagements en matière de réduction de l'offre, selon un communiqué commun publié jeudi.

La visite du président russe Vladimir Poutine dans la capitale saoudienne mercredi s'est déroulée alors que les prix du pétrole continuaient de baisser, le WTI américain passant sous la barre des 70 dollars le baril pour la première fois depuis juillet.

Le dirigeant russe et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ont souligné, d'après le communiqué, "l'importance de la coopération en matière d'énergie et la nécessité pour tous les pays d'adhérer à l'accord de l'Opep+, de manière à servir les intérêts des producteurs et des consommateurs et à soutenir la croissance de l'économie mondiale".

Après un report de la décision pour cause de désaccord, plusieurs membres de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires) ont annoncé jeudi de nouvelles coupes de production de pétrole pour 2024 pour enrayer la récente chute des cours.

Une nouvelle fois, le plus gros des efforts vient essentiellement des deux piliers de l'alliance des pays exportateurs d'or noir, l'Arabie saoudite et la Russie.

À l'issue d'une réunion des ministres du groupe, Ryad a annoncé l'extension de sa mesure de réduction d'un million de barils par jour (Mb/j) jusqu'à "la fin du premier trimestre 2024".

Moscou va abaisser, sur la même période, ses exportations de brut et de produits pétroliers de 500 000 barils quotidiens.

Parmi les 23 membres, d'autres pays, comme les Emirats arabes unis, l'Irak, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie ou Oman vont également procéder à des diminutions de moindre ampleur.

Avant sa visite à Ryad, M. Poutine s'est rendu aux Emirats arabes unis où il a été reçu en grande pompe.

M. Poutine et le prince Mohammed se sont également déclarés "profondément préoccupés par la catastrophe humanitaire à Gaza", où Israël a lancé des opérations militaires pour "anéantir" le Hamas après que des hommes du mouvement islamiste palestinien ont mené l'attaque la plus meurtrière de l'histoire d'Israël le 7 octobre, tuant 1.200 personnes et en prenant environ 240 en otage, selon les autorités.

Le nombre de morts dans la bande de Gaza a dépassé les 16.200, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

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