Le pétrole en légère hausse avant les stocks américains

  • AFP
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Les cours du pétrole, en baisse en début de séance, se sont redressés mercredi, les investisseurs prenant position avant la publication des stocks hebdomadaires américains de brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a avancé de 0,83% à 83,03 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a progressé de 1,12% à 77,91 dollars.

"On sort d'un long week-end férié aux Etats-Unis", alors que les marchés étaient fermés lundi pour le President's Day, "et les traders couvrent leurs positions courtes", a indiqué Stephen Schork, de Schork Group.

C'est-à-dire qu'ils modifient leurs paris à la baisse à la veille de la publication, retardée à jeudi pour cause de jour férié, des stocks par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le marché prévoit, selon les analystes interrogés par Bloomberg News, un nouveau gonflement des stocks de 4,3 millions de barils de brut, toutefois bien en-dessous des énormes réserves qui s'étaient accumulées la semaine d'avant (+12 millions de barils).

Au Proche-Orient, la bande de Gaza était toujours plongée dans une situation humanitaire catastrophique, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières contre le territoire et du veto des Etats-Unis à un projet de résolution à l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

En parallèle, "les investisseurs passent au crible des signaux de demande contradictoires émanant des principales économies mondiales", explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

"Les données économiques les plus récentes indiquent que la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) n'abaissera pas les taux d'intérêt de sitôt", soulignent les analystes d'Energi Danmark.

Un compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Fed (les "minutes") a montré mercredi que les membres de la banque centrale sont divisés autour de la marche à suivre. La plupart privilégient une approche prudente avant de baisser les taux, mais certains jugent risqué de démarrer cet assouplissement monétaire trop tardivement.

En Chine, pendant les vacances du Nouvel An, le pays "a connu une forte augmentation des voyages et des dépenses intérieures", a ajouté Stephen Innes. Mais l'annonce d'une baisse des taux de la banque centrale chinoise "pour revitaliser un secteur immobilier en difficulté (...) n'a pas réussi à susciter l'enthousiasme des marchés pétroliers".

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