Le prix du pétrole en légère hausse, avec les menaces de Trump contre la Russie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Trump et les fossiles

Les cours du pétrole progressent encore mardi après leur nette hausse de la veille, poussés par les menaces de sanctions de Donald Trump contre la Russie, le marché observant également les négociations commerciales entre Pékin et Washington.

Un ultimatum : « 10 ou 12 jours »

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,47% à 70,37 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagnait 0,64% à 67,14 dollars.

Donald Trump a haussé le ton lundi contre Vladimir Poutine, à l'occasion d'une rencontre en Écosse avec le Premier ministre britannique, en donnant "10 ou 12 jours" au président russe pour mettre fin au conflit en Ukraine, sous peine de sévères sanctions.

"Il n'y a aucune raison d'attendre. Nous ne voyons aucun progrès", a déploré le républicain qui avait le 14 juillet donné un ultimatum de 50 jours à son homologue russe.

Il a notamment dit envisager des sanctions "secondaires" à 100% sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d'assécher les revenus de Moscou. Or, la Russie est le deuxième exportateur mondial d'or noir et compte parmi ses clients des consommateurs importants de pétrole comme la Chine, l'Inde ou encore la Turquie.

Doutes sur ces sanctions

Sa menace "fait craindre des perturbations de l'approvisionnement" de pétrole brut, explique John Plassard. "La Chine a importé en moyenne 1,99 million de barils par jour de pétrole brut russe" et l'Inde environ "1,75 million de barils par jour" depuis le début de l'année, précisent les analystes d'ING.

Selon eux, l'instauration de droits de douane secondaires inciterait probablement ces deux pays à tenter de mettre un terme à ces flux "compte tenu de la part importante de leurs exportations vers les États-Unis".

Les analystes émettent cependant un doute sur le fait que ces sanctions soient appliquées en l'état, car Donald Trump a répété à plusieurs reprises son envie de voir les prix du brut baisser.

Le pétrole a aussi profité de l'accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis et "les négociations commerciales en cours entre les États-Unis et la Chine offrent une lueur d'espoir pour la stabilité de la demande", affirme M. Plassard.

Les discussions à Stockholm entre Pékin et Washington visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l'origine de surtaxes prohibitives.

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