Le pétrole prend de la vitesse, profite de l'accord commercial entre Londres et Washington

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont nettement progressé jeudi, poussés par l'annonce d'un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui fait espérer une détente plus généralisée de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a progressé de 2,81% à 62,84 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a gagné 3,17% à 59,91 dollars.

Donald Trump a annoncé jeudi une première trêve dans son offensive commerciale mondiale sous la forme d'un compromis "historique" avec Londres, même si les détails du texte indiquent une portée plutôt limitée.

"Le mouvement d'aujourd'hui (sur le marché) reflète l'espoir que l'accord commercial avec le Royaume-Uni ne soit que le premier d'une longue série", commente auprès de l'AFP Rob Haworth, d'US Bank Wealth Management.

Ce compromis, négocié depuis plusieurs semaines, permettra au Royaume-Uni de s'ouvrir davantage aux produits américains, pour "plusieurs milliards de dollars", "en particulier pour le boeuf américain, l'éthanol et quasiment tous les produits que produisent nos chers agriculteurs", a assuré Donald Trump.

Côté britannique, Keir Starmer a parlé d'un accord "extrêmement important" pour l'industrie automobile et la sidérurgie britanniques.

"Une série d'accords commerciaux similaires devrait réduire l'incertitude pour les entreprises et les consommateurs et améliorer les perspectives économiques", résume M. Haworth.

"Cela renforce les espoirs pour la demande à court terme et fait grimper les prix", ajoute l'analyste.

M. Trump a aussi assuré jeudi que Washington et Pékin entameront des négociations "considérables" en Suisse ce weekend. La Chine est le premier consommateur d'or noir au monde.

"Les marchés devront encore attendre les détails des échanges afin d'évaluer l'impact des droits de douane", souligne M. Haworth.

En revanche, "les prix du pétrole restent proches de leurs plus bas niveaux depuis 4 ans, les investisseurs anticipant la hausse de l'offre prochaine de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+)", rappelle M. Haworth.

Le cartel a décidé d'augmenter sa production en juin, ce qui pèse sur les cours.

L'Arabie saoudite, aux côtés de la Russie et de six autres membres de l'Opep+, vont sortir de terre 411.000 barils de plus par jour en juin, comme en mai, selon un communiqué publié samedi, alors que le plan initial prévoyait une augmentation de seulement 137.000 barils.

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