- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les prix du pétrole ont reculé mardi alors que les opérateurs surveillent de près les négociations entre Washington et Moscou pour mettre un terme à la guerre en Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a reculé de 1,14% à 62,45 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, a perdu 1,15% à 58,64 dollars.
Le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff ont débuté mardi soir à Moscou des pourparlers sur le plan américain visant à mettre fin au conflit en Ukraine.
Cela "devrait rendre le marché quelque peu nerveux, étant donné qu'il fluctue au gré des perspectives d'un accord de paix", explique auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
Une délégation de Kiev pourrait rencontrer mercredi Steve Witkoff et le gendre du président américain, Jared Kushner, en Europe après leurs pourparlers à Moscou, selon une source ukrainienne à l'AFP.
"Pour l'instant, le marché se trouve dans une phase d'attente pour voir ce qui ressortira de ces discussions", résume John Kilduff.
Les cours de l'or noir sont toutefois soutenus en arrière-plan par les offensives ukrainiennes sur des infrastructures pétrolières russes, qui font craindre une perturbation de l'offre.
Ces attaques sont "au plus haut" depuis le début de la guerre en Ukraine, observe dans une note Barbara Lambrecht, de Commerzbank.
Selon M. Kilduff, cette situation "explique pourquoi, à l'heure actuelle, les prix ne descendent pas beaucoup en dessous des 60 dollars le baril pour le WTI".
En parallèle, les acteurs du marché continuent d'évaluer la possibilité d'un trop-plein d'or noir sur le marché l'année prochaine, ce qui pèserait sur les prix.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui se sont réunis dimanche dans le cadre d'une réunion semestrielle des ministres, ont confirmé la pause des augmentations de production au premier trimestre 2026, citant "une saisonnalité" propice à une demande plus faible.
En novembre, l'Arabie saoudite, la Russie et six autres membres du cartel avaient déjà annoncé une pause dans la hausse des quotas menée depuis le mois d'avril.
Ces augmentations de production ont largement contribué à accroître l'offre de brut sur le marché et à faire tomber les prix.
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