- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le WNE, plus grand salon au monde consacré au nucléaire civil, ouvre ses portes mardi matin près de Paris, l'occasion pour les industriels de célébrer "la renaissance" de cette énergie à la faveur des impératifs de décarbonation et de souveraineté énergétique.
Une édition qui « marque la renaissance du nucléaire »
Le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Fatih Birol, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi et le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique, Roland Lescure seront présents à l'ouverture du salon World Nuclear Exhibition (WNE) qui se tient jusqu'à jeudi à Villepinte, au nord de la capitale française.
Les organisateurs anticipent déjà une édition "historique" avec 25 000 visiteurs attendus et 1 000 exposants couvrant l'ensemble de la filière nucléaire civile, soit environ 30% de plus que lors de la précédente édition en 2023.
Environ 80 pays sont représentés dans ce salon du nucléaire civil, un secteur tombé en disgrâce après l'accident de la centrale japonaise de Fukushima en 2011, mais qui connaît depuis quelques années un regain d'intérêt sur la scène internationale.
"Cette édition du WNE marque véritablement la renaissance du nucléaire et une augmentation de l'acceptabilité dans le monde, en Europe mais également au-delà de l'Europe", affirme à l'AFP Sylvie Bermann, la présidente du WNE.
24 pavillons nationaux
Preuve de l'attrait croissant pour l'atome, le salon accueillera 24 pavillons nationaux contre 18 précédemment avec notamment l'Inde et l'Ukraine comme nouveaux venus, et la Chine, qui tiendra le 2e plus grand pavillon après celui de la France. Comme en 2023, le poids lourd du secteur, la Russie, plus grand pays exportateur de centrales, sera absent, en raison de la guerre en Ukraine.
Les industriels et promoteurs de la filière nucléaire mettent en avant l'avantage climatique de cette énergie, bas-carbone comme l'éolien et le solaire, et sa contribution à l'indépendance énergétique grâce à sa production abondante et stable, très prisée des acteurs du numérique dans la course aux centres de données, encore plus voraces en électricité avec le boom de l'intelligence artificielle.
"À l'échelle du monde, il y a une ébullition en faveur du nucléaire" et dans cette carte mondiale, "aujourd'hui l'Occident, et en particulier l'Europe" doivent faire face à la concurrence de "nouveaux acteurs", explique à l'AFP Clément Le Roy, expert énergie au cabinet de conseil Wavestone.
À côté des grandes puissances nucléaires historiques, d'autres pays tentent de "tirer leur épingle du jeu", comme la Chine et la Corée du Sud, "qui sont également des grands pays nucléaires pour leur propre compte et qui de plus en plus vont se lancer à la conquête du monde".