Le prix du pétrole en baisse, le marché croit à une désescalade malgré l'attaque iranienne

  • AFP
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Les prix du pétrole baissaient lundi, malgré l'attaque de l'Iran contre Israël pendant le weekend, le marché tablant sur une désescalade plus probable qu'un embrasement de la région.

Vers 09h10 GMT (11h10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin perdait 1,08% à 89,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, baissait de 1,21%, à 84,62 dollars.

Les deux références mondiales du pétrole perdaient ainsi du terrain, "le marché considérant que la désescalade est la voie la plus probable malgré l'attaque iranienne" durant le weekend, commentent les analystes de DNB.

L'Iran a appelé dimanche Israël à ne pas réagir militairement à son attaque inédite lancée dans la nuit de samedi à dimanche, qu'il a présentée comme une riposte justifiée à la frappe ayant détruit son consulat à Damas.

Israël a affirmé avoir "déjoué" cette opération nocturne en abattant, avec l'aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et d'autres pays, 99% des plus de 350 projectiles qui se dirigeaient vers son territoire.

"La nature symbolique des récentes attaques est sans précédent, mais elles n'ont pas causé de dégâts majeurs", souligne Jorge León, analyste chez Rystad Energy. "L'attaque a été bien annoncée, Israël et ses alliés étaient parfaitement préparés, elle a causé des dommages mineurs", insistent aussi les analystes de DNB. "L'affaire peut être considérée comme close", a annoncé la mission iranienne à l'ONU dans un message posté trois heures après le début de son opération. "Une invitation claire à la désescalade", pour DNB.

L'armée israélienne poursuit lundi ses opérations dans la bande de Gaza, affirmant que l'attaque iranienne du weekend ne la fera pas dévier de ses objectifs face au Hamas.

"La réponse d'Israël déterminera si l'escalade prend fin ou se poursuit", affirment les analystes d'ANZ. "Dans le pire des cas, une riposte musclée d'Israël pourrait déclencher une spirale d'escalade, susceptible de déboucher sur un conflit régional sans précédent", faisant considérablement grimper les primes géopolitiques sur le pétrole, explique M. León. "Les risques géopolitiques resteront élevés dans les semaines à venir, ce qui mettra les marchés du pétrole (...) sur le qui-vive", estiment les analystes de DNB.

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