Le prix du pétrole glisse, ignorant le risque géopolitique au Moyen-Orient

  • AFP
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Les prix du pétrole baissaient mardi, les investisseurs s'accommodant du risque géopolitique et se concentrant sur l'absence de ruptures d'approvisionnement, les capacités de réserve de l'Opep et des interventions de vice-présidents de la Fed.

Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet cédait 0,57% à 83,23 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,58% à 79,34 dollars.

Les prix du brut continuent de baisser "malgré de nouvelles attaques de drones ukrainiens sur les raffineries russes et une autre attaque des Houthis contre un pétrolier en mer Rouge au cours du week-end", commentent les analystes de DNB.

En outre, le décès du président iranien Ebrahim Raïssi dans un crash d'hélicoptère et les inquiétudes autour de l'état de santé du roi saoudien Salmane qui a reporté sa visite officielle prévue cette semaine au Japon "font peser un risque de succession au Moyen-Orient", poursuivent-ils.

Cependant, "le marché pétrolier est bien habitué au risque géopolitique", expliquent les analystes de DNB.

Et malgré ces événements, "il n'y a pas de signes immédiats de perturbation de l'approvisionnement en pétrole", rappelle John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, "la production américaine record et la capacité de réserve confortable de l'Opep (Organisation des exportateurs de pétrole, ndlr) sont également pointées du doigt comme des facteurs qui empêchent" le brut de renouer avec les gains.

En parallèle, deux vice-présidents de la Fed ont répété lundi que les taux d'intérêt resteront élevés plus longtemps que prévu aux Etats-Unis après un rebond de l'inflation début 2024 qui les pousse à une approche prudente.

Ils "ont exprimé des inquiétudes persistantes quant à l'orientation de l'inflation américaine", commente Derren Nathan, de Hargreaves Lansdown.

Des taux d'intérêt plus bas sont favorables aux achats de pétrole alors qu'un environnement de taux élevés a tendance à freiner la croissance économique, et donc la demande de brut.

Des taux d'intérêt élevés ont aussi tendance à soutenir le billet vert. Et les cours de l'or noir étant libellés en dollars, une appréciation de la devise américaine pèse également sur la demande de pétrole sur les marchés en diminuant le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant des devises étrangères.

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