Le prix du pétrole oscille, partagé entre sanctions contre la Russie et offre abondante

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole hésitent vendredi, tiraillés entre un sentiment baissier à cause d'une production excédentaire par rapport à la demande et l'attente de nouvelles sanctions de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis contre Moscou.

"Sans le risque de perturbations de l'approvisionnement, les prix du pétrole seraient probablement soumis à une pression considérable" à la baisse, affirme Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié jeudi met notamment en avant "la perspective d'une offre excédentaire imminente".

Depuis avril dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui compte parmi ses membres des producteurs majeurs comme l'Arabie saoudite et la Russie, rouvre les vannes en augmentant ses volumes de production pour gagner des parts de marché.

Et la croissance de l'offre hors Opep+ se poursuit à un rythme soutenu, "avec une production des États-Unis, du Brésil, du Canada, de la Guyane et de l'Argentine atteignant ou (étant) proche de ses plus hauts historiques", souligne l'AIE.

Mais les opérateurs du marché restent prudent car le secteur pétrolier pourrait être bousculé par des sanctions visant la Russie, deuxième exportateur mondial d'or noir.

Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,60% à 66,77 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, gagnait 0,46% à 62,66 dollars.

En début de semaine le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent avait déclaré que "si les Etats-Unis et l'UE peuvent se mettre d'accord sur davantage de sanctions, sur des droits de douane sur les pays qui achètent le pétrole russe, l'économie russe va s'effondrer. Et cela va mener le président Poutine à la table des négociations".

"Le marché attend désormais la réaction de l'UE, de l'OTAN et des États-Unis face aux drones russes qui ont pénétré en Pologne en début de semaine", souligne Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi avoir sanctionné une centaine de fournisseurs militaires et de navires soupçonnés d'appartenir à la "flotte fantôme" russe.

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