Le secteur des énergies renouvelables espère un ministère de plein exercice

  • AFP
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Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a dit espérer un ministère de plein pouvoir pour traiter les dossiers relatifs à l'énergie et à la transition écologique dans le futur gouvernement de Michel Barnier, lors d'une rencontre de rentrée avec la presse jeudi.

 

Il serait "vraiment bien" que la phrase du Premier ministre lors de sa prise de fonction, "qui met sur un même plan la dette écologique et la dette financière du pays", se traduise dans l'organisation gouvernementale, pour que finalement il y ait un ministère de plein exercice en charge d'élaborer, soutenir et mettre en oeuvre la politique énergie-climat" de la France, a déclaré le président du SER, Jules Nyssen.

"La transition énergétique, c'est non seulement une nécessité de nature climatique, mais c'est aussi un enjeu économique, industriel, de compétitivité," a-t-il souligné.

Le ministère de la Transition énergétique avait été supprimé dans le gouvernement de Gabriel Attal, et le portefeuille de l'Energie rattaché à celui de l'Industrie et donc à Bercy, ce qu'avait déploré le secteur des renouvelables.

Contribution sur les rentes inframarginales

Le SER s'est également inquiété de la perspective d'une nouvelle "contribution sur les rentes inframarginales" (Crim) sur les installations de production ou centrales électriques dépassant 260 mégawatts, possibilité évoquée par le ministre démissionnaire de l'Economie Bruno Le Maire, lors d'une audition lundi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

"Nous avons laissé une proposition de contribution de la rente inframarginale, très différente de celle de 2023", a déclaré M. Le Maire. "Je reconnais bien volontiers que nous avons échoué en 2023 à récupérer ce que nous aurions dû récupérer sur les énergéticiens".

Cette "contribution sur les rentes inframarginales" (Crim) des producteurs d'électricité, accusés de s'être indûment enrichis grâce à la flambée des prix de l'énergie consécutive à la guerre en Ukraine, a rapporté 400 millions d'euros en 2022, 300 millions en 2023 et devrait générer 100 millions de recettes en 2024.

La perspective d'une réforme, en réflexion depuis le printemps, inquiète les industriels du secteur, qui y voient une taxe de production venant peser sur leurs capacités d'investissement. "C'est la définition même d'une taxe qui est mauvaise, un impôt de production à base étroite et à taux élevé, qui va distordre les décisions d'investissement dans un secteur qui a besoin d'investir", déplore ainsi un énergéticien.

Commentaires

Jean
Ah le pognon, le pognon ! Bercy et la DGFI c'est bien,92,4 milliards d'euros le coût des aides de l’État aux entreprises pour faire face aux crises de 2020 et 2022 dit la Cour des comptes (juillet 2023). Ou encore 260,4 milliards d'euros de soutien financier total (y compris les prêts garantis et report du paiement des cotisations sociales), soit 10% du PIB. L’Institut de recherches économiques et sociales (Ires, en 2022, trouve 157 milliards d'euros d'aides publiques aux entreprises en 2019. Le ministère du budget évoque un montant de l'ordre de 140 milliards d'euros d'aides d'État en 2018 (en majorité des subventions). La Cour des Comptes, rapport d'avril 2018, chiffrait à 7,7 mds€ les aides à l'éolien et au prhotovoltaïque industriel et une part infime à la méthanisation en 2023, chiffres toujours pas contestés. MAIS CA SUFFIT PAS : il faut un MINISTERE des ENERGIES RENOUVELABLES ! Pour mieux renouveler les aides et modalités d'aides à cette filière ? Et qui se dit mature (95 % des panneaux photovoltaïques tous usages, pour grands PV au sol,en agrivoltaïque et en toiture viennent de Chine ! ça c'est de la maturité !). Quant à l'éolien, Danois et Allemands nous les exporte à tour de pale. Un ministère ça coûte rien,c'est bien connu ! et ça permettra à SER, France Renovelables et France Agrivoltaïsme d'installer leurs patrons et lobbystes professionnels au coeur de l'Etat, c'est plus simple de s'attribuer soi-même aides et décrets de facilitation pour la filière que de faire la cour aux politiques pour y mendier dérogations et pognon pour l'éolien terrestre, en mer planté et flottant, les grands "champs" de panneaux photovoltaïques sur terres naturelles ou agricoles et des électrolyseurs pour de l'hydrogène "vert" au coût financier prohibitif, sans compter son cout écologique en eau et énergie et que l'Etat (NOUS) subventionne à tour de bras (plan d'Etat 7 mds€).
Sirius
Le lobby éolien se flattait déjà de dicter la loi aux politiques , il demande maintenant la possibilité d' en conduire l'pplication .
Brigitte Bertin
Pour mettre du renouvelable partout,ils n'ont qu'à nommer un ministre EELV. D'une pierre deux coups, le NFP se pamera de remerciements et se tiendra tranquille.

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