Le secteur du recyclage "confiant", selon sa fédération

  • AFP
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Les entreprises du recyclage, affectées par la crise sanitaire en 2020, ont su "résister", profitant aujourd'hui de la hausse des prix liée aux pénuries de matières vierges, selon leur fédération, qui a présenté mardi son rapport annuel au salon Pollutec.

"Le secteur a résisté à l'année 2020", s'est félicité le président de la Federec, François Excoffier, au salon Pollutec, organisé du 12 au 15 octobre et réunissant les professionnels des équipements et services de l'environnement.

"Avec 1.200 entreprises et 2.400 établissements exerçant une activité de recyclage, les effectifs (environ 31.000 personnes) ont augmenté de 0,7% par rapport à 2019", a indiqué le directeur général de Federec Manuel Burnand.

Le chiffre d'affaires du secteur a reculé en 2020 de 10,7% "sous l'effet croisé de la baisse des prix et du Covid", à quelque 7,6 milliards d'euros.

Les tonnages collectés en 2020 ont baissé pour la plupart des filières, avec un total collecté d'environ 72,5 mégatonnes, soit un repli de 4,7% par rapport à 2019.

En revanche, l'activité de recyclage des emballages cartons, qui représente 75% des tonnages collectés de la filière papiers-cartons, n'a baissé que de 0,5% par rapport à 2019, porté par le recours à l'e-commerce, explique Stéphane Panou, le président de la filière papiers-cartons chez Federec.

Pour 2021 et 2022, la filière affiche sa "confiance", avec des activités de recyclage favorisées par la pénurie de matières vierges à l'échelle mondiale et la hausse des cours des matières recyclées.

La crise actuelle de l'énergie, marquée par une forte hausse des prix du gaz, du pétrole et du charbon, ouvre aussi des perspectives à l'usage des CSR, les "combustibles solides de récupération" issus de plastiques non valorisables, ajoute-t-on chez Federec.

Ce contexte pourrait doper cette filière qui jusqu'ici fonctionne plutôt à l'export, estime-t-on.

Du côté de l'investissement, la crise du Covid a généré une baisse de 15% en 2020, mais le niveau d'investissement global est resté à 7% du chiffre d'affaires, comme en 2019, insiste le secteur.

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