Le Venezuela demande l'aide de l'OPEP face à « l'agression » des États-Unis

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Drapeau du Venezuela

Le Venezuela a demandé dimanche à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de l'aider à stopper "l'agression" des États-Unis, qui ont déployé des bateaux de guerre dans les Caraïbes et évoquent la possibilité de réaliser des frappes aériennes sur le sol vénézuélien.

Un attrait américain pour les réserves de pétrole selon Caracas

Le président Donald Trump, qui dit lutter contre les cartels de la drogue du Mexique et d'Amérique centrale, intensifie la pression sur le Venezuela du président Nicolas Maduro, avec un déploiement militaire majeur dans les Caraïbes, notamment avec le plus grand porte-avions du monde. Il accuse Caracas d'être derrière le trafic de produits stupéfiants qui inondent le marché des États-Unis.

Caracas dément et insiste sur le fait que l'objectif véritable de Washington serait un changement de régime et la mainmise sur les réserves pétrolières du pays.

"J'espère pouvoir compter sur vos meilleurs efforts pour contribuer à stopper cette agression qui se prépare avec de plus en plus de force et qui menace gravement les équilibres du marché énergétique international", a écrit M. Maduro à l'Opep, selon une lettre que la vice-présidente Delcy Rodriguez, également ministre du pétrole, a lu lors d'une réunion ministérielle virtuelle des ministres de l'organisation.

"Le Venezuela dénonce formellement devant cette instance que le gouvernement des États-Unis d'Amérique cherche à s'emparer des vastes réserves de pétrole du Venezuela, les plus grandes du monde, par l'utilisation de la force militaire létale contre le territoire, le peuple et les institutions du pays", écrit M. Maduro.

Une rencontre aux États-Unis entre Trump et Maduro ?

Il ajoute qu'une action militaire "met gravement en danger la stabilité de la production pétrolière vénézuélienne et du marché mondial".

Le président Donald Trump a averti samedi que l'espace aérien du pays caribéen devait être considéré comme "totalement fermé" quelques jours après que Washington a émis une alerte aérienne en raison de l'activité militaire croissante dans la région. Six compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec le Venezuela.

Dimanche, l'agence touristique russe Pegas Touristik, qui volait fréquemment vers l'île paradisiaque de Margarita (nord), a également suspendu ses vols.

Le Venezuela maintient ses rotations vers la Russie, dont Caracas est un fidèle allié, avec la compagnie aérienne nationale Conviasa.

Les États-Unis ont mené des frappes contre plus de 20 navires soupçonnés de trafic de drogue dans la mer des Caraïbes et le Pacifique depuis début septembre, tuant au moins 83 personnes, sans fournir de preuves que les navires étaient utilisés pour le trafic de drogue.

Ces derniers jours, une activité constante d'avions de combat américains a été enregistrée à quelques dizaines de kilomètres des côtes vénézuéliennes, selon des sites de suivi des aéronefs.

Le New York Times a révélé que MM. Trump et Maduro avaient toutefois récemment discuté au téléphone d'une possible rencontre aux États-Unis.

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