Le Venezuela dénonce la « vente forcée » de la compagnie pétrolière Citgo

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Drapeau du Venezuela

Le Venezuela a dénoncé mardi l'autorisation par un tribunal américain de la vente de sa compagnie pétrolière Citgo, filiale américaine du géant public pétrolier vénézuélien PDVSA, dans le cadre d'un processus de vente aux enchères au profit de ses créanciers.

Une décision d'un juge du Delaware

Citgo, qui est contrôlée par l'opposition vénézuélienne (qui a nommé la direction) depuis 2019 et les sanctions américaines contre Caracas, accumule près de 20 milliards de dettes. Le juge Leonard Stark, du Delaware, a autorisé la semaine dernière la vente de la compagnie pétrolière à une filiale d'Elliott Investment Management, après confirmation de l'offre lors d'une enchère organisée par le tribunal.

Dans un communiqué lu à la télévision, la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodríguez a "rejeté fermement la décision adoptée dans la procédure judiciaire de vente forcée de l'entreprise Citgo". Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis doit autoriser l'opération.

"Le Venezuela ne reconnaît ni ne reconnaîtra la vente de Citgo", a ajouté Mme Rodriguez qui a accusé l'opposition vénézuélienne, dirigée par Maria Corina Machado, Nobel de la paix 2025, d'être responsable de la mauvaise gestion de Citgo. Horacio Medina, président du conseil qui contrôle Citgo, nommé par l'opposition, a déclaré à l'AFP qu'il contesterait la décision : "Nous allons faire appel avec tout ce que nous avons." 

Retrait de nationalité à 6 dirigeants

La valeur de Citgo est estimée à environ 10 milliards de dollars, selon M. Medina. Toutefois, les évaluations divergent, certains atteignant jusqu'à 40 milliards.

Le président du Parlement, Jorge Rodriguez, a lui également recommandé à l'exécutif de retirer la nationalité à six dirigeants de l'opposition pour le "vol" de Citgo.

Cette annonce intervient alors que le président américain a réuni lundi son Conseil de sécurité nationale pour évoquer le Venezuela et a déployé des navires de guerre et des forces militaires en mer des Caraïbes au nom de la lutte contre le narcotrafic.

Caracas assure que l'objectif de Washington est de renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro et de mettre la main sur le pétrole du pays.

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