Les cours du pétrole montent avec des indices de resserrement du marché

  • AFP
  • parue le

Les prix du pétrole évoluaient en petite hausse jeudi, poussés par des signes d'augmentation de la demande venue des Etats-Unis, le blocage de l'approvisionnement depuis le nord de l'Irak, mais aussi par le possible déclin de l'offre russe.

Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai prenait 0,74% à 78,86 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,99% à 73,69 dollars.

La forte chute des réserves commerciales de pétrole aux Etats-Unis pour la semaine achevée le 24 mars (-7,5 millions de barils de brut) a poussé les deux références de l'or noir vers le haut.

Les données publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ont en effet surpris le marché, qui s'attendait à une petite hausse des stocks.

L'EIA a aussi relevé de nouveaux signes d'un raffermissement de la demande américaine, qui ressort désormais 3% au-dessus de son niveau de l'an dernier à la même époque.

"De ce point de vue, à moins que les perspectives macroéconomiques ne se détériorent considérablement, la faiblesse des prix du pétrole devrait être temporaire", avance Tamas Varga, de PVM Energy.

Sur le versant de l'approvisionnement en brut, l'arrêt des exportations de pétrole irakien à partir de la région autonome du Kurdistan est toujours cité par les analystes comme facteur de soutien des prix.

Ces exportations représentent un manque de 450.000 barils de brut par jour.

Sur le plus long terme, les analystes d'UBS s'attendent "à ce que l'augmentation des importations de brut chinoises et la baisse de la production russe fassent remonter les prix au cours des prochains trimestres".

"Les importations de brut chinoises ont été très importantes jusqu'à présent en mars", rappellent les analystes, mais la demande du pays, premier importateur de brut au monde, n'est pas encore revenue à ses niveaux pré-pandémie de Covid-19.

Côté approvisionnement russe, le Kremlin avait annoncé la semaine dernière prolonger la réduction de sa production de brut de 500.000 barils par jour jusqu'à fin juin, plus d'un mois après avoir ordonné cette baisse en représailles aux différentes sanctions occidentales visant son pétrole.

Et "bien que la réduction de la production promise par la Russie n'ait pas entraîné de baisse visible des exportations russes jusqu'à présent", UBS continue d'anticiper un déclin de l'offre russe.

Ajouter un commentaire