Les cours du pétrole remontent, le risque de défaut américain s'amoindrit

  • AFP
  • parue le

Les prix du pétrole remontaient vendredi après une semaine volatile, des propos de dirigeants américains sur un accord à venir au sujet du plafond de la dette américaine rassurant les investisseurs sur un possible défaut des Etats-Unis.

Vers 10h00 GMT (12h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,64% à 76,75 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, gagnait 0,82% à 72,42 dollars. Avec une ascension marquée en début de semaine et une dégringolade jeudi, les cours se dirigent vers une légère hausse hebdomadaire: +1,55% pour le Brent et +1,05% pour le WTI.

"Des tendances macroéconomiques comme les négociations sur le plafond de la dette américaine et la possibilité de hausses de taux de la Réserve fédérale restent au cœur du marché du pétrole", commente Stephen Brennock, analyste chez PVM. Les négociations sur le plafond de la dette entre la Maison blanche et l'opposition républicaine sont "productives", a assuré jeudi la porte-parole de l'exécutif, Karine Jean-Pierre, éloignant la perspective d'un défaut de paiement des États-Unis.

Un tel défaut risquerait de causer une récession, ce qui plomberait la demande d'or noir à travers le monde. "Si les responsables politiques américains arrivent rapidement à un accord, cela requinquerait les cours du pétrole", explique à l'AFP Han Tan, analyste chez Exinity.

Les propos des dirigeants des membres de l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) sont également scrutés à l'approche de sa réunion début juin.

Le ministre saoudien de l'Énergie a prévenu mercredi que les investisseurs pariant sur des baisses des cours pourraient en faire les frais, ce qui a été interprété comme une promesse de baisses plus marquées de la production de l'Opep+.

"Cependant, nous ne nous attendons pas à ce que la production baisse encore", estiment les analystes de Commerzbank, qui soulignent que les dernières coupes de production annoncées ne sont entrées en effet que ce mois-ci. "Le marché est déjà sous-alimenté", ajoutent-ils, notant que les réserves commerciales américaines sont à des niveaux bas.

Ajouter un commentaire