Les États-Unis pourraient fournir du gaz au Bélarus via le terminal gazier lituanien

  • AFP
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Les États-Unis pourraient fournir du gaz naturel au Bélarus via le terminal gazier lituanien, a indiqué mercredi le nouvel ambassadeur américain à Vilnius, Robert Gilchrist, à l'agence balte BNS.

Cette déclaration d'intention survient dans le contexte de tensions entre Minsk et Moscou à propos de ventes de gaz russe. "Je pense qu'il y a certainement de l'espoir à ce sujet", a dit le diplomate, commentant la question d'éventuelles livraisons de gaz américain. Tout en admettant que l'idée est "encore assez fraîche", M. Gilchrist a dit que le département de l'Energie étudiait cette possibilité. "Quand j'étais à Washington, il y avait un fort intérêt pour cela et j'ai eu des rencontres au département de l'Energie précisément à ce sujet".

Le ministre lituanien de l'Énergie Zygimantas Vaiciunas a déclaré de son côté que le Bélarus pourrait acheter du gaz au terminal GNL lituanien sur la Baltique, pour réduire la domination russe en la matière.

Mais certains analystes ont averti que le groupe russe Gazprom pourrait bloquer de telles transactions grâce à son rôle d'unique opérateur des gazoducs bélarusses. "Le problème majeur est que le gazoduc bélarusse est contrôlé par Gazprom depuis 2011. Il est beaucoup plus difficile de trouver une solution pour le gaz que pour le pétrole", a dit à l'AFP un analyste de l'Université de Vilnius, Laurynas Jonavicius.

Le mois dernier, le Bélarus a commencé à importer du pétrole norvégien via un terminal lituanien. L'opération a commencé après l'arrêt des livraisons russes, Moscou et Minsk n'ayant pas réussi à se mettre d'accord à la date limite du 1er janvier 2020.

Des signes de dégel entre l'Occident et le Bélarus se sont multipliés ces derniers mois, en dépit de la dépendance du pays vis-à-vis des subventions et des crédits russes. L'ambassadeur américain a évoqué un "potentiel d'ouverture pour un dialogue accru et quelque mouvement" dans ces relations.

Commentaires

Bruno Lalouette

Tiens...
Et si le Bélarus sauvait Boeing en n'autorisant plus que cette entreprise pour le survol commercial de son espace aérien?
Et si les actions américaines se faisaient coter en dollars sur ce territoire jusqu'à 15h, heure française?
Et si la future bourse de dérivés biélorusse fermait en même temps que Wall Street?
Evidemment, il faudrait que le pays fasse du libre échange avec l'Amérique après avoir nationalisé ses tuyaux de gaz grâce à un prêt à 0% à l'échéancier amical...

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