Les prix du pétrole atones après l'annonce de stocks américains mitigés

  • AFP
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Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi après des données mitigées sur les stocks américains, faisant à la fois état d'une baisse des réserves de brut mais aussi d'une demande moindre, en l'absence de nouveaux développements géopolitiques majeurs au Moyen-Orient

Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, prenait 0,11% à 88,12 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait quelque 0,05% à 82,85 dollars.

Les stocks américains de brut se sont affaissés de 6,4 millions de barils la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), alors que les analystes tablaient, en moyenne, sur une hausse de 2 millions de barils.

"Les stocks de brut ont diminué (...) et restent inférieurs au niveau de l'année dernière", commentent les analystes de DNB.

Une forte baisse des stocks de brut a tendance à soutenir les cours, mais les investisseurs se sont aussi attardés sur la demande d'essence qui s'est contractée ou encore sur le taux d'utilisation des raffineries américaines, également en baisse par rapport à il y a un an.

"Cela ne donne pas vraiment une image positive de la demande intérieure aux États-Unis", souligne John Evans, analyste chez PVM Energy.

"En l'absence de nouvelles fraîches en provenance du Moyen-Orient", l'attention du marché devrait se porter sur "la série d'indicateurs économiques américains" attendue cette semaine, poursuit-il.

La première estimation du PIB des Etats-Unis pour le 1er trimestre est attendue jeudi, suivie vendredi de l'indice PCE en mars, l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed).

En parallèle, John Plassard, analyste chez Mirabaud note une "diminution des craintes que les risques géopolitiques puissent menacer la production et le commerce" de pétrole.

"La prime de risque sur les contrats à terme sur brut a continué à diminuer, car les craintes d'une escalade militaire entre l'Iran et Israël ont baissé et apaisé les risques d'un durcissement des sanctions contre Téhéran et ont permis de maintenir un flux ininterrompu de pétroliers à travers le détroit d'Ormuz", un point de passage stratégique pour le commerce mondial du pétrole, poursuit-il.

La tension était brusquement montée dans la région le 13 avril, lorsque l'Iran a mené une attaque inédite contre Israël, son ennemi juré, avec des centaines de drones et de missiles dont la plupart ont été interceptés.

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