- AFP
- parue le
L'Otan et l'UE ont annoncé mercredi la création d'un groupe de travail conjoint visant à renforcer la protection de leurs infrastructures essentielles en Europe face aux menaces de la Russie.
Cette initiative fait suite au sabotage des gazoducs sous-marins Nord Stream l'année dernière et se veut une illustration de la coopération renforcée entre les deux organisations pour répondre aux conséquences de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Ce groupe sera composé d'experts des deux organisations chargés d'identifier les vulnérabilités des infrastructures essentielles des secteurs des transports, de l'énergie, du numérique et de l'espace.
"Le sabotage de Nord Stream a montré que nous devons être prêts à faire face à ce nouveau type de menace", a expliqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
Ce dernier a confirmé la volonté des deux organisations "d'examiner ensemble comment rendre nos infrastructures essentielles, nos technologies et nos chaînes d'approvisionnement plus résilientes".
"Il s'agira d'une étape importante pour rendre nos sociétés plus fortes et plus sûres", a-t-il insisté.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a bouleversé la sécurité en Europe et rendu nécessaire une plus grande coordination entre l'alliance militaire et l'Union européenne.
Les deux organisations ont signé mardi un engagement de coopération visant à faire passer leur partenariat au "niveau supérieur". 21 des 27 pays de l'UE sont membres de l'Otan et deux autres, la Finlande et la Suède, ont présenté en mai une candidature commune en vue d'intégrer l'Alliance, abandonnant des décennies de non-alignement militaire.
Quatre importantes fuites de gaz ont été découvertes sur les deux pipelines de Nord Stream au large de l'île danoise de Bornholm fin septembre et les instituts sismiques ont enregistré deux explosions sous-marines juste avant.
Les enquêtes menées par les autorités danoises et suédoises ont confirmé que les fuites étaient dues à un sabotage, mais n'ont pas permis d'identifier les responsables. Les experts ont toutefois déclaré que seul un État avait les moyens de mener une telle opération.