L'UE assure que la guerre en Ukraine ne fera pas dérailler sa trajectoire climatique

  • AFP
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Plusieurs responsables européens ont affirmé lundi que la guerre en Ukraine, qui a entraîné un recours accru au charbon et au gaz naturel liquéfié, ne ferait pas dérailler la trajectoire climatique de l'UE, en pleines négociations en amont de la COP27.

Les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept sont réunis lundi pour décider d'un mandat unique de l'UE pour la COP27, à l'heure où la réduction drastique des livraisons de gaz russe a amené le continent à gonfler ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), à décider de nouveaux projets d'infrastructures gazières (terminaux...), tout en recourant davantage au charbon.

"Il faut une certaine flexibilité à court terme: certains pays augmentent à nouveau leur consommation de charbon et de gaz, c'est absolument temporaire et pour des raisons de sécurité énergétique", a plaidé la ministre espagnole de l'Energie Teresa Ribera à son arrivée au Luxembourg.

Dans le même temps, "nous accélérons notre conversion vers une Europe décarbonée, précisément pour gagner en sécurité et en stabilité", en réduisant la dépendance de l'UE aux hydrocarbures importés, a-t-elle fait valoir.

"L'obligation d'un certain nombre de pays de devoir temporairement recourir au charbon fait qu'on est sur une mauvaise trajectoire annuelle" en termes d'émissions dans l'UE, a reconnu le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu.

Pour autant, les décisions déjà adoptées par les Européens (sortie programmée du charbon, fin de la vente des voitures thermiques dès 2035...) "sont des signaux qui nous permettent de pas dévier de la trajectoire" prévue pour 2030 et 2050, a-t-il affirmé.

"Il y a un grand malentendu: même si nous consommons davantage de charbon aujourd'hui, la conclusion que nous tirons de la guerre est que nous devons accélérer la transition énergétique", a résumé le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, chargé du Pacte vert.

"Au final, nous réduirons donc nos émissions (de gaz à effet de serre) encore plus rapidement. Pour des raisons géostratégiques, cette transition doit s'accélérer pour assurer notre souveraineté énergétique, et cela n'arrivera qu'en dopant les renouvelables", a-t-il estimé. Paris, de son côté, défend également l'essor du nucléaire.

Devant la baisse des livraisons de gaz russe et le risque de pénurie en Europe, plusieurs pays ont annoncé au printemps des mesures temporaires en faveur du charbon, en Allemagne, en Autriche, en Italie ou encore aux Pays-Bas.

Commentaires

APO

Comme la trajectoire climatique de l'UE n'a jamais été sur des rails, mais plutôt juste une histoire d'Esprit et de communication, c'est difficile de dérailler !!!
Par contre, continuer de faire des "jeux" de communication et d'esprit, on peut le faire jusqu'en 2029 !!!

La crise énergétique actuelle est partie pour plusieurs années (seul le 1er ministre Belge le met en avant clairement, les Belges étant très fort sur les histoires de "cons"!), et la crise économique, qui arrive et va arriver, nous fera baisser les émissions mais pas à "volume économique" constant !!! Donc on pourra hisser des pavillons victorieux de temps à autre, mais il faudra aussi penser aux malheureux et nécessiteux qui vont croitre à une vitesse vertigineuse !!!

Fontaine

Il y a déjà fort longtemps que la trajectoire climatique de l'Union Européenne est sortie des rails. A tel point qu'un peu + ou un peu - de charbon, de GNL ou de pétrole pour palier à l'inutile production d'électricité intermittente des éoliennes ne changera pas grand chose au réchauffement climatique.

Albatros

Quelle inconséquence de ces irresponsables politiques ! En particulier le socialiste Timmermans, une catastrophe ambulante de sénilité !
C'est triste de voir ce qu'est devenu l'Union européenne : un monstre technocratique coupé de la réalité.

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